Le blog de MSB. Indications historiques, anecdotiques voire doctrinales sur le bouddhisme.
samedi 27 novembre 2010
Bouddhisme en scène
Raconté par une amie :
Dans une pièce de théâtre très actuelle (et, d'après mon amie, très drôle), "Le Président, sa femme et moi", à un moment le Président est censé avoir un rendez-vous avec le Dalaï-Lama, mais au dernier moment il n'y va pas car il a "mieux " à faire.
Un des acteurs dit alors face au public :
"Mais si le Président refait un truc pareil, il va finir par fâcher les bouddhistes ! "
C'est que les élections approchent...
vendredi 26 novembre 2010
Semaine culturelle consacrée au Tibet
En effet, le Quai Branly propose une exposition sur les masques du Népal à partir du 9 novembre, et il profite de l'occasion pour organiser une semaine culturelle consacrée au Tibet, du 27 au 30 décembre.
A cette occasion, et pour la première fois, trois grands artistes de renom mêleront leurs voix et leurs instruments pour un concert exceptionnel à la découverte des plus belles mélodies du Tibet.
Tshering Wangdu, Lobsang Chonzor et Namgyal Lhamo vous convient à un voyage musical sur le Toit du monde, les lundi 27 et mardi 28 décembre à 17h 30, au Théâtre Claude Lévi-Strauss.
Chacun d'entre eux, avec son répertoire particulier, vous offrira ainsi le meilleur de la musique tibétaine.
Ne manquez pas ce moment exceptionnel où mélodies et paroles vous emporteront pour un voyage hors du temps, au rythme des chansons tibétaines traditionnelles et plus récentes.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site du Quai Branly
http://www.quaibranly.fr/fr/programmation/theatre-danse-musique/spectacles-2010-2011/une-semaine-en-himalaya.html
ou sur le site
www.tshering-wangdu.com
Phénomènes composés et agrégats - suite et pas fin
Reformulation de vérification :
« Les phénomènes composés - impermanents - qui comportent cinq agrégats sous ensembles -, se composent de trois divisions : forme, esprit ou perception, ni exclusivement forme ni exclusivement esprit.
OK
Dans cette dernière catégorie est classé l’individu qui est lui même composé de cinq agrégats qui se répartissent dans les trois divisions citées :
- « forme » : comprenant l’agrégat de la forme,
- « esprit ou perception » : comprenant les agrégat de l’identification, de la sensation, des formations pour leur partie mentale, Et aussi l'agrégat de la conscience !
- « ni-ni » : comprenant la partie non mentale de l’agrégat des formations .
Le mental principal ou agrégat de la conscience se compose de six divisions, dont la conscience mentale OUI
où réside
Non, le terme "réside" est impropre. Pars ailleur, le rapport est en sens contraire : ce sont les instants successifs de la conscience qui constituent le continuum.
le continuum mental qui transmigre d’une vie à l’autre, suivant les philosophes qui suivent les raisonnements des écoles : sautrantika, cittamatra et de l’école madhyamika-svatantrika. Et prasangika.
En conséquence, les 5 consciences sensorielles et les facteurs mentaux ne transmigrent pas.
Mais si. Pas sous leur forme "grossière", certes, mais leurs empreintes sont véhiculées par la conscience mentale très subtile, et ils peuvent donc se remanifester dès que l'esprit reprend un aspect moins subtil.
Par ailleurs, n'oublions pas toute conscience - même subtile - a besoin du concours d'au moins les cinq facteurs omniprésents.
Puisqu’il en est ainsi, comment expliquer : …la perception des sensations éprouvées par le bardowa ? …ou la colère qu’il éprouve lors de son entrée dans la matrice…et autres facteurs mentaux (jalousie…) ?
Voir ci-dessus.
La conscience mentale est-elle composée …
des volitions, "Composée" ? Sûrement pas, mais accompagnée de ... oui.
des réflexions De quoi s'agit-il ?
et du continuum, … Elle n'en est pas "composée". Elle contribue à le composer.
comment le continuum « conserve » l’empreinte karmique est-ce :
- sous la forme de l’évènement qui a causé l’empreinte Non.
- ou sous forme de potentialités, de tendances Plutôt, oui. ou d’influence ?
Courant de conscience
Une question qui paraitra probablement candide, et d'une vision encore bien brouillée.
Je n'arrive pas à comprendre comment existe un "courant de conscience" qui parait intrinsèque puisque si je comprends bien 'il est "toujours" là, et "passe" dans chaque existence, or c'est un phénomène "composé" ... entre autres par les fameuses "empreintes" que je visualise comme des "habitudes", des "aiguillages" ou des "plis" qui se créent, produisent des effets, d'autres empreintes et disparaissent le moment venu, remplacées par d'autres. Comment cet élément composé et donc impermanent (si j'ai bien compris) peut en même temps "stable" pour "passer" d'une vie à une autre ou "générer" des existences une après l'autre ? ou "alors quel élément impermanent" transmigre ?
Bienvenue parmi nous, Cher Bruno.
Merci de votre question qui porte sur un point très important.
Le courant de conscience est-il ou non intrinsèque ?
Les réponses vont varier en fonction des systèmes philosophiques bouddhistes, et des définitions qu'elles accorderont à ce terme.
Selon l'école madhyamika, en dépit des apprences, le courant de conscience n'est pas intrinsèque.
D'ailleurs, aucun existant n'est intrinsèque, cat tous sont dépendants, au minimum de la perception qui les appréhende ou encore de la dénomination qui leur est attribuée.
Les phénomènes composés sont de plus dépendants de leurs causes et conditions,de leurs parties, etc., etc.
Oui, il est dit que c'est le courant de conscience qui passe d'une vie à l'autre.
Comme comme son nom l'indique, il s'agit d'un continuum, et ce continuum n'est en aucun cas figé : à chaque instant, il est différent.
Le continuum de l'instant d n'existe ainsi qu'à l'instant d. Il est né du continuum de l'instant c, et il génère le continum de l'instant e.
En ce qui concerne les empreintes qu'il véhicule, elles sont tout sauf statiques :
toute empreinte un fois accumulée dans la conscience mentale se développe d'instant en instant, jusquà produire ses effets, sauf si elle est affaiblie ou neutralisée par des forces contraires.
Comme notre activité mentale ne cesse jamais, même durant la claire lumière claire, il s'ensuit qu'à chaque instant de nouvelles empreintes sont engrangées, qu'à chaque instant les empreintes en attente se modifient - croissant ou décroissant selon le contexte vertueux, non vertueux ou neutre, qu'à chaque instant des empreintes produisent des effets - multiples et divers.
Comment notre courant peut-il passe d'une vie à une autre ?
Pour les mêmes raisons et de la même manière qu'il passe d'un instant à l'autre depuis notre conception jusqu'à notre mort.
La mort n'a rien de si extraordinaire, ni d'anormal.
Elle correspond à une phase naturelle et inévitable, consécutive à la prise d'un support physique lors de la conception.
Par la force des choses (propriétés des éléments), tout support physique, par définition impermanent, subit une usure jusqu'à un jour devenir inutilisable. Le courant de conscience le quitte alors et va se chercher un nouveau support physique. S'il l'a "sous la main", il n'a même pas besoin de passer par le bardo.
C'est tout.
Quant à ce que vous avez appelé "stabilité", il s'agit de la "continuité" - dont nous faisons l'expérience à chaque moment de notre vie.
C'est grâce à cette continuité que le soir nous pouvons nous rappeler (plus ou moins bien en fonction de notre mémoire) ce que nous avons fait le matin , ou encore que nous ruminons une rancune déclenchée par une irritation antérieure, ou que nous entretenons un attachement généré par une perception visuelle, ou tactile, ou autre. Etc.
Notez que tout phénomène composé se situe dans un continuum :
l'esprit -> continuum mental
le corps -> continuum physique (c'est pour cela que, vieux, on ressent parfois des douleurs à des endroits meurtris dans la jeunesse, etc.
Est-ce un peu plus clair ?
mercredi 24 novembre 2010
Des phénomènes composés
Pour quelle raison la sensation et de l’identification sont-elles à la fois agrégats et facteurs mentaux ?
Il vaudrait mieux poser la question à l'auteur des termes et classification : le Bouddha...
A ce que j'ai entendu dire, de Rinpoche notamment, si la sensation et l'identification ont eu les honneurs de catégories distinctes, c'est en raison de leur importance pour nous, cad de leur impact sur nous.
Ainsi, bien que la plupart des philosophes bouddhistes considèrent que la racine du samsara est l'ignorance, ils soulignent le rôle de l'attachement (soif, etc.) qui est le lien nous y garrottant. L'ignorance nous propulse dans le samsara, et l'attachement nous y maintient, hélas très solidement.
Important à noter :
Si le bouddhisme propose de multiples classifications des existants, en fonction de critères et angles de vue variés, c'est pour apporter des éclairages complémentaires à propos des objets observés.
En ce qui concerne la classification des phénomènes composés en agrégats, elle a pour objectif déclaré de combattre la saisie du soi :
elle met en évidence que loin d'être une entité "permanente, une et indépendante, le soi, cad l'individu, est un phénomène conçu et dénommé sur la base de diverses composantes.
Par ailleurs, je suppose que vous avez maintenant compris que tout phénomène composé est par définition un agrégat ?
« le continuum mentale (catégorie mentale) : …est l’esprit envisagé dans la chaine du temps » ...
« Lorsque nous éprouvons ...de la foi, cette perception laisse une empreinte ou potentialité (ni excl forme ni excl esprit) qui imprègne le « courant de conscience »
Ainsi, une empreinte (catégorie "ni-ni") imprègne le courant de conscience (catégorie mentale ?)
Eh oui.
Si le terme "imprégner" vous gêne, on peut aussi dire que "toute perception qui prend fin laisse, ou encore dépose, une empreinte dans l'esprit (dans le courant de conscience, si vous préférez)".
Parmi les empreintes (alias potentialités), celles déposées par les karma (f.m. volitions, de nature mentale) ont entre autres effets celui d'ultérieurement déterminer la connotation des sensations : agréables, désagréables ou neutres. Mais elles sont également les causes nécesaires (en l'occurrence consubstantielles) pour que de nouvelles volitions puissent se produire.
A chaque instant, en nous, ce sont des empreintes (catégorie "phénomènes composés ni exclusivement forme ni exclusivement esprit) qui génèrent les nouvelles perceptions, sensorielles comme mentales, que nous avons.
Sachant qu'à chaque instant nous avons des sensations, chaque sensation découle de la conjonction de multiples causes et conditions : contact entre une conscience, une faculté et un objet, plus maturation de diverses empreintes, dont au strict minimum une empreinte laissée par une sensation antérieure et une empreinte dite karmique, qui va faire que cette sensation sera agréable, désagréable ou neutre.
L'école cittamatra a beaucoup approfondi l'étude des différentes catégories d'empreintes et de leurs résultats respectifs.
C'est passionnant, mais un tantinet complexe.
Quelles différences y a t-il entre continuum mental et courant de conscience ?
Juste une question de vocabulaire en français.
lundi 22 novembre 2010
Agrégats et phénomènes composés suite 3
Je sais qu'il est dit que l'individu est classé dans les formations (ni exclusivement formes, ni exclusivement esprit) mais pourtant nous sommes bien constitués de 5 agrégats. En ce qui nous concerne, êtres humains, on dit bien que c'est sur la base de ces cinq agrégats que s'élève cette notion de soi.
Je ne trouve pas logique que l'on classe l'individu dans les formations, alors qu'en réalité c'est plus vaste que cela. Quelle en est la raison ?
La raison, eh bien, c'est que l'expression "agrégat des formation" a un champ sémantique très vaste, et désigne entre autres les phénomènes tels que les individus, mais aussi le temps, ou encore l'impermanence, ou encore la naissance, etc.
Est agrégat des formation : tout ce qui est phénomène composé mais n'est ni forme ni esprit + tous les 49 facteurs mentaux hormis l'identification et la sensation.
Il faut bien réfléchir à la différence entre "être" et "avoir".
Un individu ne peut pas vivre sans son coeur, mais il n'est pas son coeur. Idem pour ses poumons, son cerveau, et chacune des parties qui le constituent.
Même si, comme certains philosophes vaibhashika, on estime que l'individu équivaut à l'ensemble des cinq agrégats, cet ensemble est un agrégat des formations, car il n'est ni exclusivement forme (du fait de la présence de la sensation, de l'identification, des formations et dela conscience) ni exclusivement esprit (du fait de la présence de la forme et des formations ni forme ni esprit).
Agrégats et phénomènes composés suite 2
Patrick a donc dit :
Le poly des bases du bouddhisme page n° 10 (en bas) indique : "les 49 autres FM sont inclus dans l'agrégat des "formations volitionnelles", sans préciser qu'ils relèvent de la partie mentale (groupe c : esprit). Je suis enclin à classer (par erreur) les formations dans le groupe c) ni exclusivement forme ni exclusivement esprit, …désolé !
Merci de noter que l'agrégat des formations (volitionnelle) comporte deux subdivisions : 1) des phénomènes qui relèvent de l'esprit - dont la volition (cad le facteur mental omniprésent karma), d'où la dénomination que vous avez citée ; 2) des phénomènes qui ne relèvent ni de l'esprit ni de la forme - dont l'individu, la durée de vie, etc.
Ou se classent donc les facteurs omniprésents de l’identification et de la sensation puisqu’ils ne seraient pas dans le groupe b) : esprit, SVP ?
Mais si, ils relèvent de l'esprit. Relisez bien les billets précédents, SVP.
Les « deva du monde du sans forme n'ont pas de forme grossière », n’est-ce donc pas la situation des asura, et des bardowa (... qui se classent où)?
Nous sommes d'accord.
Comme je vous le disais, tous les êtres animés sont des agrégats des formations, car ils sont des phénomènes ni forme ni esprit.
Parmi les 6 classes d’êtres, lesquels transitent dans le bardo ? est-ce le même bardo ou y a-t-il un bardo pour chaque « classe d’être » ?
Les êtres des six classes ne sont pas systématiquement contraints de transiter par le bardo - qui n'est jamais qu'une situation d'attente : quand les karma introducteurs à laprochaine naissance sont puissants et que les conditions nécessaires à la nouvelle naissance sont déjà réunies, la nouvella naissance se produit au sortir de la claire lumière de la mort de la vie qui vient de prendre fin.
Les divers bardo vont présenter certains des points communs, et aussi des particularités en fonction des renaissances vers lesquelles se dirigent les êtres du fait du ou des karma parvenus à maturité et qui les orientent vers leur prochaine vie.
C'est pour cela qu'il est recommandé de dédier des vertus à l'intention des défunts, surtout durant les 49 jours qui suivent la mort :
comme un séjour dans le bardo dure au maximum 7 x 7 jours, avec une nouvelle mort en fin de chaque semaine, suivie forcément d'une nouvelle naissance dans le bardo, l'idée est d'essayer d'intervenir pour que, si nécessaire, quelqu'un qui aurait d'abord été orienté par des karma mauvais vers une renaissance défavorable puisse être réorienté vers une renaissance meilleure, grâce à la maturation de karma meilleurs. Maturation permise par les vertus dédiées à son intention.
A propos des phénomènes composés, je reformule : …les existants impermanents, comme les 6 classes d’individus se composent de 5 ensembles ou agrégats. Lorsque l’on dit « Tous les phénomènes composés sont inclus dans les cinq agrégats », on ne parle pas des 5 agrégats de l’individu mais de la catégorie « existant impermanent » …
D'une manière générale, il y a équivalence entre les expressions "les phénomènes composés", "les phénomènes impermanents" et "les cinq (catégories d') agrégats".
Il faut bien noter la différence entre les expressions : "les cinq agrégats" (au sens large, incluant les objets matériels inanimés) et "les cinq agrégats d'un individu" (restreints aux êtres animés).
dimanche 21 novembre 2010
Agrégats et phénomènes composés suite
Cette classification concerne-t-elle les six classes d’êtres ?
ainsi …est-il correct de dire que l’individu constitué de 4 agrégats, dont la forme (contours ; couleurs) serait ici subtile, détiendrait également quatre autres sphères subtiles ( cf division) de connaissances citées : sphères du son, de l'odeur, de la saveur, du toucher ?
Les agrégats de l’identification et de la sensation semblent à part, tous deux relèvent de l’esprit.
- Le signe « = » signifie qu’ils sont …à la fois agrégats et facteurs omniprésents, ou sont-ils à distinguer ?
Concernant l’agrégat des formations 2 divisions :
- 1) mental : Vous indiquez que les 49 FM relèvent de : b) l’esprit, …cela me parait étrange, vous confirmez ? ? ?…Mais vous n’indiquez pas de quel groupe relèvent les facteurs omniprésents de l’identification et de la sensation ?
- 2) non mental : c) ni-ni, exemple l’individu …mais n’est-il pas déjà "ventilé" comme précédemment ?
Il est plus facile de répondre ici : plus de place, plus de possibilités graphiques.
Reprenons les interrogations de Patrick dans l'ordre :
- Oui, la classification concerne les six classes d'êtres du samsara, car plus généralement elle concerne tous les êtres car elle concerne tous les phénèmes composés.
- Non, attention : quand, à propos des individus, on parle d'une base de conception constituée par 4 agrégats, et non 5, c'est l'agrégat de la forme qu'on retire, car on fait alors allusion aux deva du monde du sans forme et on souligne qu'ils n'ont pas de forme grossière.
- effectivement, on fait de l'identification et de la sensation des agrégats ) aprt entière, en raison de leur importance.
Le signe =, à mes yeux, signifie "égal".
Je voulais donc dire que les expressions, par ex, "agrégat de la sensation" et "sensation" (cad facteur mental ominiprésent sensation") désignent le même objet - la sensation -, avec des connotations diverses.
- Je confirme que les facteurs mentaux, tous, appartiennent à l'esprit.
En effet, l'esprit est constitué de deux types de composantes : les 6 consciences et les 52 facteurs mentaux. Chaque composante a sa propre fonction, mais toutes présentent un certain nombre de propriétés similaires.
(Cf. définition de l'esprit, et aussi les "identités" entre une conscience et les facteurs mentaux qui l'accompagnent)
- J'insiste sur le fait que les individus relèvent de la catégorie des phénomènes composés ni forme ni esprit.
En effet, les individus ont en général une forme (leur corps) (exceptions : les deva du monde du sans forme, encore qu'ils aient quand même une forme, mais subtile). Les individus ont tous, toujours, un esprit. Par définition.
Mais ils ne sont ni leur corps ni leur esprit.
C'est pour cela que, tout en étant des phénomènes composés (évidence indiscutable), ils ne sont ni forme ni esprit.
Il n'est donc pas correct de les ventiler dans les différentes catégories, comme vous sembliez avoir envie de le faire. Même si l'existence des individus dépend d'éléments qu'eux, vous pouvez ventiler à votre aise.
Ex : nous dépendons de l'air que nous respironspour vivre, mais ce n'est pas une raison suffisante pour dire que les individus que nous sommes ne sont que de l'air (j'avais envie d'écrie "que du vent").
Est-ce devenu un peu plus clair ?
N'hésitez pas à poser des questions. On est là pour ça.
Les choses ne semblent simples que quand ... on n'y réfléchit pas.
Par conséquent, merci de vos questions, et de vos efforts pour aller plus loin.
samedi 20 novembre 2010
"Agrégat" : pourquoi ?
Parce que c'est un mot qui donne clairement l'idée de composition.
Le mot "agrégat" est délibérément employé pour miner à la base nos idées fausses, du genre saisie du soi, saisie de l'absolu, etc. :
de toute évidence (hum !), quelque chose qui est un agrégat ne peut pas être une entité "permanente, une et indépendante", pas vrai ?
Car soyons logiques, ou essayons de l'être :
s'il s'agit d'un agrégat, c'est que cela a dû se constituer. Donc, c'est apparu. Donc, ça va disparaître. Donc, ce n'est pas permanent.
S'il s'agit d'un agrégat, ce peut en aucun cas être "un". On ne peut pas être à la fois pluriel et singulier.
S'il s'agit d'un agrégat, ce ne peut pas être indépendant, puisque cela dépend déjà au moins des parties constitutives.
Reprenons tranquillement la même démonstration à propos d'un quelconque agrégat pris au hasard.
Tenez, pourquoi pas "moi" ?
Agrégats : réponses
Voici les réponses :
nous (en tant qu'individus) : agrégats des formations
Il est exact que le système madhyamika définit "l'individu" comme ce qui est juste conçu, ou encore dénommé, sur la base des cinq, ou quatre, agrégats constitutifs.
C'est bien pour cela qu'on ne peut classer l'individu que dans le groupe des "phénomènes composés qui ne sont ni exclusivement forme ni exclusivement esprit).
la faim : agrégat de la forme (la faim relève en effet du "toucher", et non de la sensation. La sensation, c'est le fait de ressentir quelque chose comme agréable, désagréable, ou ni l'un ni l'autre)
trois heures : agrégats des formations (deuxième groupe)
la jalousie : agrégat des formations (premier groupe, de nature mentale)
l'esprit d'Eveil : agrégat de la conscience
l'autochérissement : agrégat de la conscience
le Bouddha : en tant qu'individu, agrégat des formations
Les cinq agrégats
Le plus souvent, on dit que les phénomènes composés se répartissent en trois groupes : phénomènes composés relevant
a) de la forme
b) de l'esprit
c) ni exclusivement forme ni exclusivement esprit.
Comment s'établit la ventilation entre ces deux classifications ?
En partant des cinq agrégats, voici ce que ça donne :
- agrégat de la forme : a)
NB l'agrégat de la forme (= forme) comporte cinq divisions : cinq ayatana, ou si vous préférez, les cinq sphères de connnaissances suivantes : sphères de la forme, du son, de l'odeur, de la saveur, du toucher.
- agrégat de l'identification (alias "perception" pour certains traducteurs) = facteur mental omniprésent identification : b)
- agrégat de la sensation = facteur mental omniprésent sensation : b)
- agrégat des formations : deux divisions :
* tous les autres mentaux (à part l'identification et la sensation) : b)
* les phénomènes composés ni exclusivement forme ni exclusivement esprit : c)
Ex, l'individu, la durée de vie, la naissance, l'impermanence, etc.
- agrégat de la conscience : b)
mercredi 17 novembre 2010
Agrégats et phénomènes composés
"Ainsi… le « vocabulaire philosophique » ne ferait pas de différence entre :
tous les phénomènes composés « sont inclus » (contenus, compris, insérés) dans les agrégats
et …« sont » des agrégats.
Autrement dit : … « qu’un vase soit un agrégat » aurait le même sens que : « le vase est inclus dans les 5 agrégats » ?
Quel est le dessein de cette terminologie ?"
Pour repartir du tibétain, le « vocabulaire philosophique » dira que "agrégat", "phénomène composé", "phénomène impermanent", etc., sont des termes équivalents, cad qu'ils couvrent le même champ sémantique - même si leurs connotations diffèrent sensiblement.
Nous pouvons donc dire
"Tous les phénomènes composés sont des agrégats et tous les agrégats sont des phénomènes composés."
Quant au vase, oui, on peut affirmer qu'un vase est par définition inclus dans les cinq agrégats. Car un vase est agrégat de la forme.
A noter :
L'expression "les cinq agrégats" est une expression contractée pour "les cinq types d'agrégats".
On peut donc également dire que l'ensemble "phénomènes composés" comporte cinq sous-ensembles : les cinq catégories d'agrégats.
mardi 16 novembre 2010
Collection transitoire suite
Ca veut dire que tout phénomène composé est un agrégat. Et réciproquement, d'ailleurs.
Ce sera plus clair, je pense, avec quelques exemples :
notre corps : agrégat de la forme
une table : agrégat de la forme
un bruit : agrégat de la forme
l'impermanence : agrégat des formations
un bonheur : agrégat de la sensation
une douleur : agrégat de la sensation.
A vous de jouer :
nous (en tant qu'individus) : agrégats de ?
la faim : agrégat de ?
trois heures : agrégats de ?
la jalousie : agrégat de ?
l'esprit d'Eveil : agrégat de ?
l'autochérissement : agrégat de ?
le Bouddha : ?
dimanche 14 novembre 2010
Surprenante histoire des femmes japonaises
Jetez-y un oeil ; l'article est en téléchargement libre.
Bouddhistes occidentaux
Voici ce que dit Ajahn Chah :
Le problème des bouddhistes occidentaux c'est qu'ils sont plus bouddhistes que disciples.Etre bouddhiste devient une identité, un label qui permet de ne pas être comme les autres. On appartient à telle ou telle branche du Bouddhisme...
A méditer ?
Nonnes de la forêt
Le Dhamma de la Forêt |
Theravada et Ecole de la Forêt
Article de Jeanne Schut paru dans le magazine bouddhisme Actualités, juin 2008
Le Bouddha a appelé la religion qu’il a fondée le Dhamma-vinaya, c’est-à-dire « la doctrine et la discipline » ou plus simplement le Dhamma (Dharma en sanskrit). Pour apporter une structure sociale qui soutienne la pratique du Dhamma et pour préserver ses enseignements pour la postérité, le Bouddha a établi le Sangha, l’ordre des bhikkhu (moines) et des bhikkhuni (nonnes), qui continue aujourd’hui encore à transmettre les enseignements, tant aux religieux qu’aux laïcs.
Mais dans les deux siècles qui suivirent la mort du Bouddha, tandis que le Dhamma se répandait sur la majeure partie du territoire indien, plusieurs interprétations différentes de certains de ses enseignements originaux sont apparues, en conséquence de quoi des schismes se produisirent au sein du Sangha et dix-huit écoles distinctes virent le jour. L’une d’elles, le Mahasanghika, donna finalement lieu à un mouvement de réforme qui prit le nom de Mahayana, « Le Grand Véhicule », et donna par dérision aux autres écoles le nom de Hinayana ou « Petit Véhicule ».
Ce que nous appelons Theravada aujourd’hui est la seule école survivante de toutes les branches non mahayanistes de l’époque. Pour éviter la connotation péjorative de ces noms, il est convenu aujourd’hui d’appeler le Theravada « le bouddhisme du sud » — car il se concentre historiquement sur l’Asie du Sud-est — et le Mahayana « le bouddhisme du nord » car il a surtout émigré au nord de l’Inde vers la Chine, le Tibet, le Japon et la Corée.
Quant à l’Ecole de la Forêt, elle fait partie du Theravada et remonte à l’un des plus grands disciples du Bouddha, Mahakassapa. Tout au long de sa vie, Mahakassapa reçut l’éloge du Maître pour la qualité de sa pratique et son mode de vie simple et discipliné, voué à la méditation et à l’écoute des lois de la nature. A la mort du Bouddha, Mahakassapa se retrouva tout naturellement à la tête du Sangha pour diriger le Premier Concile.
L’HISTOIRE DE MAHAKASSAPA
Quand le jeune Kassapa entendit parler du Bouddha, il quitta sa jeune femme dont la quête spirituelle était semblable à la sienne, prit l’habit du renonçant et s’engagea dans la forêt. Sentant qu’un disciple très particulier lui arrivait, le Bouddha alla à sa rencontre et lui apparut tout nimbé de lumière. Kassapa le reconnut aussitôt et mit sa vie à ses pieds. Touché par sa ferveur et sa sincérité, le Bouddha lui donna aussitôt un enseignement en trois règles :
- Humilité et conscience de ses actes grâce à une claire perception de la loi du karma (hiriottapa).
- Attitude attentive par rapport à tous les enseignements reçus, examen approfondi des notions entendues et assimilation dans le cœur.
- Attention au corps liée à la joie.
Puis maître et disciple prirent la route et, lorsque le Bouddha voulut se reposer, Kassapa lui offrit de s’asseoir sur son vêtement plié et le pria ensuite de garder ce vêtement. Le Bouddha répondit : « Mais, Kassapa, pourras-tu porter ces vêtements de chanvre et de chiffons usés qui sont miens ? » « Certainement, Vénérable, répondit Kassapa empli de joie, je peux porter les vêtements de chiffons usés et rugueux du Bouddha. »
Cet honneur ne fut accordé à aucun autre disciple et les Commentaires précisent que l’intention du Bouddha était d’encourager Kassapa à observer les pratiques d’austérité dès son entrée dans le Sangha. La Voie du Milieu dénonçait l’ascétisme extrême mais le Bouddha encourageait tout de même les moines à adopter des vœux d’austérité favorables à la simplicité, au contentement, au renoncement et à la vigueur. En fait, dès ce moment-là, Kassapa prit l’engagement d’observer un mode de vie ascétique. Des années plus tard, le Bouddha lui suggéra, du fait de son âge, d’accepter le confort d’un monastère au lieu de continuer à vivre dans la forêt, mais Mahakassapa refusa et il s’en expliqua ainsi :
« D’une part, il me plaît de demeurer ainsi* et, d’autre part, je pense que lorsque les générations de moines à venir entendront parler de cette manière de vivre, ils voudront peut-être l’imiter. »
Le Bouddha répondit : « Bien parlé, Kassapa ! Bien parlé ! Tu vis pour le bonheur d’un grand nombre, par compassion pour le monde, pour le bienfait et le bien-être des dieux et des humains. Tu peux garder tes vêtements rugueux en haillons, sortir pour demander l’aumône et vivre dans la forêt. » (SN16 :5)
L’ECOLE DE LA FORET EN THAÏLANDE
A la fin du XIXe siècle, un moine, le vénérable Ajahn Mun, retrouva en lui le potentiel des bienfaits de la vie dans la forêt. Il se souvint que le Bouddha était né dans la forêt, avait trouvé l’Eveil dans la forêt, avait enseigné dans la forêt, et était mort dans la forêt. Et puis le célèbre exemple de Mahakassapa l’inspira. La simplicité, le renoncement et la nature ne formaient-ils pas le cadre idéal pour parfaire la méditation et atteindre ce que les disciples du Bouddha ne croyaient plus possible d’atteindre 25 siècles plus tard : l’Eveil ?
Effectivement, Ajahn Mun atteint l’Eveil et devint un grand maître. Sa vie simple et vertueuse fut un exemple de conduite dans une société et un ordre monastique dégradés et corrompus. Presque tous les maîtres de méditation accomplis et révérés du XXe siècle en Thaïlande ont été ses disciples directs ou ont été grandement influencés par lui. L’un des grands maîtres à avoir suivi son exemple est le vénérable Ajahn Chah.
AJAHN CHAH ET L’ECOLE DE LA FORET EN OCCIDENT
Il a suffi d’une rencontre avec Ajahn Mun pour que le futur Ajahn Chah soit débarrassé de ces voiles qui empêchent la lumière de jaillir. Il méditait encore, approfondissant sa révélation, que déjà son rayonnement attirait moines et laïcs. Installé au cœur d’une jungle — endroit idéal disait-il, pour faire face à ses peurs des fantômes et des tigres ! — sa joie de vivre et sa rigueur attirèrent aussi les jeunes Occidentaux des années 1960 et 1970 en quête de spiritualité. Lors de deux voyages en Occident, en 1977 et 1979, il confia à certains de ses disciples le soin de planter les racines de l’Ecole de la Forêt de ce côté-ci de la planète. Sous la houlette d’Ajahn Sumedho, son premier disciple occidental, des monastères ont vu le jour en Europe, aux Etats-Unis et en Australie, pour le plus grand bonheur de ceux qui cherchent la vérité du Bouddha dans la simplicité et la nature.
Les trois enseignements donnés par le Bouddha à Mahakassapa sont aujourd’hui encore en vigueur dans les monastères de la forêt thaïlandaise — notamment la méditation sur le corps, trop souvent négligée en Occident, mais qui est considérée par les maîtres thaïlandais comme un passage obligé. Quant aux moines, ils portent toujours des vêtements faits de morceaux de tissu rapiécés qu’ils teignent eux-mêmes, ils vont mendier leur nourriture pieds nus chaque matin et, bien entendu, ils vivent dans la forêt.
En Occident, malgré une courageuse tentative de maintenir ces principes, il fallut tenir compte du climat et des coutumes (les gens avaient tendance à mettre des pièces de monnaie et non de la nourriture dans le bol des moines !). Mais les moines occidentaux partent régulièrement à pied, de monastère en monastère, mendiant leur nourriture en chemin, et il existe de nombreux récits vantant la générosité des passants curieux, puis intéressés, puis ouverts et sensibles à la simplicité et à la dépendance totale des moines de la forêt.
* Mahakassapa a écrit de très beaux vers qui laissent paraître sa sensibilité aux beautés de la nature.
Sources :
- Les Grands Disciples du Bouddha, Tome 1, Ed. Claire Lumière.
- http://www.levityisland.org/buddhadust/www.accesstoinsight.org/theravada.html
Référence :
Ajahn Sumedho L’esprit et la Voie, éd. SULLY.
Femme, nonne et arhat
Cf. Take It or Leave It' and the Ground Between, an article by Thanissara Mary Weinberg, one of the first four siladhara who is now a renowned Dhamma teacher in South Africa
Mantoku-ji
Son origine est moins claire que celle du Tôkei-ji. Il semblerait que ce temple aurait été fondé par un descendant du shogun Minamoto. Ce qui est sûr, c'est qu'il eut des liens très étroits avec la famille Tokugawa, c'est à dire avec les dirigeants de l'époque, au travers de nombreuses abbesses.
Tôkei-ji
Auparavant, les hommes japonais avaient le droit unilatéral de divorcer.
Kakusan-ni obtint pour son temple un statut très particulier : toute femme ayant résidé trois ans au Tôkei-ji auraient le droit de demander le divorce.
Il est dit qu'entre 1603 et 1868, environ 2000 femmes se seraient réfugiées au Tôkei-ji.
samedi 13 novembre 2010
Conscience tranquille
"Avoir la conscience tranquille."
Une clef précieuse pour vivre bien, puis mourir bien ?
Amis tibétanisants.
Vous, comment rendriez-vous cette expression en tibétain ?
Car traduire est difficile dans tous les sens...
Les réfugiés tibétains en Inde
Les réfugiés tibétains en Inde Nationalisme et exil
Anne-Sophie Bentz
The graduate Institut / Genova
Avec la fuite du Dalaï-Lama en mars 1959, commence pour une partie du peuple tibétain un exil forcé qui se perpétue aujourd hui. Exil où l'Inde occupe d'emblée une place singulière : terre d'accueil du Dalaï-Lama, qui y a installé le siège de son gouvernement en exil, elle est à la fois le pays qui abrite le plus grand nombre de réfugiés tibétains un peu plus de 100 000 sur 145 000 au total et le pays où s est constitué le mouvement nationaliste tibétain de l'exil. Ainsi se pose la question des rapports entre le nationalisme et l'exil chez les réfugiés tibétains en Inde, partant de l'hypothèse classique que l'exil a pour effet d'accentuer le sentiment nationaliste des exilés. A quoi ressemble ce nationalisme ? Quel est l'impact de l'Inde sur le mouvement nationaliste tibétain ? Et comment les réfugiés, à commencer par le premier d'entre eux, le Dalaï-Lama, conçoivent-ils la nation tibétaine ? Celle-ci revêt-elle une forme particulière parce qu'elle se développe en exil ? En Inde ? Telles sont les principales interrogations auxquelles ce livre se propose de répondre.
Anne-Sophie Bentz a obtenu un doctorat en relations internationales de l'Institut de hautes études internationales et du développement à Genève. Elle enseigne les relations internationales à l'Université Toulouse 1 Capitole. Elle est l'auteur de plusieurs articles sur la diaspora tibétaine.
Délit d'opinion
Une prétition en sa faveur circule sur la toile :
http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2010N3807
Respect de soi et d'autrui Comment vivre en harmonie
"Collection transitoire"
"Je souhaiterais avoir des renseignements sur ce que l’on nomme « collection transitoire ». Dans le tome 2 de « La Libération suprême entre nos mains », il est question de collection transitoire des agrégats. Pouvez-vous me donner des explication sur ce terme ? Est-ce qu’il concerne seulement les agrégats ?"
En quelques mots, l'expression "collection transitoire" traduit le tibétain 'jig tshogs : "ensemble destructible".
Oui, cela concerne les agrégats, avec la précision que tous les phénomènes composés (et donc impermanents) sont inclus dans les agrégats !
Autrement dit, seuls les existants permanents (vacuité, non soi, etc.) ne sont pas concernés.
Mais nous, si.
vendredi 12 novembre 2010
Calomnie suite
Pourquoi et comment ?
* Calomnies = expérience désagréable, résultant de karma négatifs.
Etre objet de calomnies critiques, insultes, etc.) revient à épuiser un ou des karmas mauvais, et ce fausant à "lever des obstacles".
* Patience : source de mérites importants (décuplés si on se réjouit de faire montre de patience). D'où des résultats agréables (dont éventuellement la "longévité").
NB "Longévité" signifie dans le contexte "vie aussi longue que possible en fonction des karma introducteurs à la vie en cours".
Ah oui !
Inutile de préciser (mais faisons-le quand même) qu'en revanche le malheureux qui se livre à des calomnies se met dans la position inverse !
Là, aucun bénéfice. Mais alors, vraiment aucun.
jeudi 11 novembre 2010
Calomnie
L'un de mes Maître me disait quant à lui que critiques et calomnies sont autant de ... "shabten gracieux", cad de cérémonies de longévité effectuées gratuitement, sans même qu'on ait besoin de les demander, ni d'ailleurs d'être au courant.
En somme, c'est tout bénéfice.
* Correction : ceci n'est point un dicton, mais une citation, souvent attribuée à Beaumarchais, mais en fait due à Francis Bacon (1561-1626 ; Cf. Essai sur l'athéisme).
Merci à N. de m'avoir indiqué cette regrettable erreur.