samedi 29 août 2009

9e Festival Culturel du Tibet

Je viens réparer un oubli fâcheux - merci de m'avoir demandé le lien.

http://festival.tibet-info.net
MAISON DU TIBET
84 bd Adolphe Pinard, 75014 PARIS
Tél. 01 46 56 22 66 Fax : 01 41 17 00 14




De la jalousie suite

La tentation est trop forte de jouer à la devinette.

Allez, selon vous, de quel ou quels autre(s) klesha (facteur perturbateur de l'esprit) dérive la jalousie ?
De l'attachement ? De l'irritation ? Autre ?

De la jalousie

Inutile de rappeler la définition de la jalousie (phrag dog) : chacun peut partir de son expérience (allons ! soyons honnêtes : ça n'arrive pas qu'aux autres, ce genre de sentiments).

Si j'évoque ce fléau qui nous empoisonne la vie, c'est parce que m'est revenu un commentaire fait à son sujet par Rinpoche, il y a deux ans, je crois :
"Très souvent, on éprouve de la jalousie à propos de quelque chose qu'a quelqu'un d'autre et dont on croit être lésé, alors qu'en fait, si on y regardait d'un peu plus près, on a autant, voire plus que celui qu'on jalouse."

Une petite phrase toute simple, mais qui en ouvre, des perspectives.
Si on y réfléchit, bien sûr.

lundi 24 août 2009

Qualités des Bouddha

Entre autres (innombrables) qualités, les Bouddha détiennent le pouvoir de produire autant d'émanations que nécessaire pour accomplir leur activité en faveur des êtres.
C'est pour cela que les émanations issues, par exemple, du Bouddha Avalokiteshvara sont nombreuses, à commencer par les Dalaï-lama et les Karmapa, mais aussi Dromtönpa ou encore Dagpo Lama Rinpoche.

L'activité des Bouddha est par ailleurs constante et "spontanée" : elle se déploie d'elle-même sitôt que les conditions sont réunies, et n'a pas à être réfléchie et décidée.

LA PAIX AU QUOTIDIEN

conférence de KARMAPA TRINLEY THAYE DORJE le 25 à Paris

Conférence de S.E. Karmapa THAYE DORJE MARDI 25 août 2009 à Paris au Théâtre des Nouveautés 24 Boulevard Poissonnière 75009 Paris.
CONSTRUIRE LA PAIX AU QUOTIDIEN . UN REGARD BOUDDHISTE

Festival du Tibet 2009

La Maison du Tibet a le plaisir de vous annoncer le 9ème Festival Culturel du Tibet et des Peuples de l’Himalaya qui se tiendra durant le week end du samedi 3 au dimanche 4 octobre 2009 à la Pagode du Bois de Vincennes à Paris.
Comme les années précédentes, cet événement réunira des représentants des cultures himalayennes et proposera les activités suivantes :
- Danses, chants et musique traditionnelles - Projection des films documentaires
- Construction d’un mandala de sables colorés - Conférences
- Démonstration - Ateliers - Contes
- Stands-boutiques … - Restauration … - Stands-associations
- Soirée Concert
Alors que nous commémorons le cinquantenaire de l’exil des Tibétains, nous souhaitons donner à nos programmes de cette 9ème édition du Festival du Tibet et des Peuples de l’Himalaya 2009, toute l’ampleur nécessaire.

vendredi 21 août 2009

Paramita


Il nous reste encore un terme à élucider (et tout ça, juste pour dire en une phrase ce qque Rinpoche est en train de faire - pas à cette heure ci, je suppose et j'espère : il est près de 2 heures du matin à Kaïs) au monastère de Dagpo Datsang reconstitué dans la jolie vallée de Kullu.

Certes, vous savez que "paramita" est le mot sanskrit rendu en tibétain par phar phyin et en français par "perfection".
Selon les classifications retenues, on décompte six ou dix paramita.

Dans le cadre des études philosophiques telles que menées dans les monastère gelugpa (et sans doute dans d'autres écoles), phar phyin est l'un des cinq domaines à maîtriser pour devenir geshe (dge bshes), ici au sens de "docteur en philosophie bouddhiste" :
tsad ma / pramana
phar phyin / paramita
dbu ma / madhyamika
mdzod / abhidharma
'dul ba / vinaya

Phar phyin consiste en une description très précise de toute la voie, avec ses étapes, les qualités développées aux stades successifs, les défauts contrecarrés, les remèdes mis en oeuvre, etc.
Ca va de A à Z : du stade du pratiquant débutant à celui de Bouddha inclus.

Yigcha

Pardon, pardon - dans le billet précédent, je n'ai rien dit à propos de ce que j'ai appelé yigcha (yig cha)?

Premièrement, cette dénomination n'est pas de mon cru.

Deuxièmement :
- yig cha signifie d'abord "écrit", ou encore "document" (avec un large champ sémantique, incluant les dossiers, papiers administratifs ou non, etc.)

- dans le contexte présent, c'est à dire dans le cadre d'un monastère philosophique, yig cha désigne le corpus de textes choisis au fil des générations par les maîtres enseignant dans ledit monastère pour former leurs ouailles en leur inculquant les vues retenues comme valides par l'institution à lauqelle ils appartiennent.

Les traités constituant le yigcha d'un monastère sont en général d'un seul et même auteur, parfois de deux, mais guère plus.
Soulignons que l'auteur ainsi pris comme maître à penser peut ne pas appartenir au collège qui l'honore : les bouddhistes sont (en principe) larges d'esprit !

Plusieurs monastères peuvent du coup se reporter au même yig cha ; c'est le cas pour Ganden Jangtse et Sera Je d'une part : oeuvres de Yondzin Yeshe Gyaltsen, Ganden Shartse et Drepoung Loseling d'autre part : oeuvres de Panchen Sonam Dakpa.
Quitte à ajouter quelques textes d'un maître du collège : c'est le cas à Ganden Jangtse qui n'a pas pour autant renoncé aux excellents traités de Kedrup Jinpa Dargye sur l'esprit et ses fonctions (blo rig) ou encore la science des raisonnements (rtags rigs).

Certains traduisent "yigcha" par "manuel(s)" - je trouve quant à moi cette traduction quelque peu réductrice, à consonnance beaucoup trop scolair.
Je tiens à souligner que les auteurs des yigcha n'ont pas écrit pour constituer un yigcha. Ils ont "simplement" rédigé des ouvrages clairs et précis, au point d'être choisis comme textes de référence.

Nouvelles de Kaïs

Aux dernières nouvelles, Rinpoche et Geshelags vont bien.

Temps très chaud. Peu de précipitations dans la région cette année.
Il paraît que pas mal de personnes (toutes nationalités confondues, y compris les autochtones) sont enrhumées et toussent.

Programme actuel : Rinpoche donne la transmission orale (lung) de la section du Yigcha de Dagpo Datsang à propos des paramita.

Tout le monde a compris ? Non ?
Ah bon !

Pour "rappel" (ou information), on appelle lung (agama en sanskrit) la lecture d'un ouvrage et khrid l'explication dudit ouvrage.
Autrefois, à l'époque du Bouddha, les deux aspects n'étaient pas dissociés car quand le Bouddha énonçait un Enseignement, les disciples concernés étaient en mesure de le comprendre tel quel aussitôt, sans avoir besoin d'explications supplémentaires. Ca n'a pas duré bien longtemps, et au fur et à mesure que les temps de dégénescence avancent, il faut toujours plus expliciter.

Bref, de nos jours, quand un Maître enseigne, à la condition qu'il ait lui-même reçu les transmissions de ses Maîtres, qui les avaient reçu de leurs Maîtres, etc., quand il lit le texte sans plus, il en donne le lung ; quand il l'explique, il en donne le khrid.

Notez que l'un n'entraîne plus l'autre, et réciproquement.

Le Maître indique toujours de qui il a reçu la ou les lignées qu'il transmet à son tour.

Par ailleurs, il peut arriver qu'un Maître fasse un exposé sur la base d'un texte dont lui-même n'a pas reçu la transmission (ni l'une ni l'autre) ; il le dira clairement.
La différence, c'est que l'impact est moins puissant, faute de la bénédiction véhiculée par les Maîtres successifs de la lignée (par définition, ininterrrompue: sinon, il ne s'agit plus de "la lignée") du texte concerné.

mercredi 19 août 2009

Marpa Lotsawa (1012-1097)


Voici quelques conseils prodigués par Naropa à son fils (spirituel) Marpa, juste avant que celui-ci ne s'en retourne au pays :




Ô Marpa - Traducteur du Tibet,
Ne laisse pas les huit principes mondaine diriger ta vie.
Ne dissocie pas « je » et « autrui » ; ne saisis pas sujet et objet.
Ne distingue pas amis et ennemis.
Ne déforme pas les Enseignements d’autrui.
Ecoute et réflexion sont les lampes qui dissipent les ténèbres ;
Ne te laisse pas piégé sur la voie excellente de la libération.
Jadis, nous avons été maître et disciple,
Souviens-t-en plus tard et ne le renie pas.



If

Oui, je sais, j'ai déjà proposé ce poème - en français (l'une des nombreuses traductions) - mais 1. je ne m'en lasse pas personnellement ; 2. cette fois, c'est (je crois, et j'espère) la version originale.

Rudyard Kipling (1910)

If you can keep your head when all about you
Are losing theirs and blaming it on you,
If you can trust yourself when all men doubt you.
But make allowance for their doubting too;
If you can wait and not be tired by waiting.
Or being lied about, don't deal in lies,
Or being hated, don't give way to hating,
And yet don't look too good, nor talk too wise:

If you can dream -and not make dreams your master
If you can think -and not make thoughts your aim
If you can meet Triumph and Disaster
And treat those two impostors just the same;
If you can bear to hear the truth you've spoken
Twisted by knaves to make a trap for fools.
Or watch the things you gave your life to broken,
And stoop and build'em up with worn-out tools:

If you can make one heap of all your winnings
And risk it on one turn of pitch-and-toss,
And lose, and start again at your beginnings
And never breathe a word about your loss;
If you can force your heart and nerve and sinew
To serve your turn long after they are gone,
And so hold on when there is nothing in you
Except the Will which says to them: "Hold on!"

If you can talk with crowds and keep your virtue,
Or walk with Kings -nor lose the common touch,
If neither foes nor loving friends can hurt you,
If all men count with you, but none too much;
If you can fill the unforgiving minute,
With sixty seconds' worth of distance run.
Yours is the Earth and everything that's in it,
And -which is more- you'll be a Man, my son!
tiré de "Tu seras un homme mon fils" suivi de "Lettres à son fils" de Rudyard Kipling, éditions mille et une nuits, ISBN 2-84205-332-X

Des joies de la traduction


Je ne saurais trop conseiller de se reporter à la version originale, quel que ce soit l'ouvrage ou le discours concerné - ça n'élimine pas tous les risques de malentendus, faux sens et contre-sens, mais ça limite un peu les dégâts.

Si vous avez un instant à perdre, allez donc jeter un coup d'oeil au lien que je vous propose : c'est très intéressant, à plusieurs niveaux.

www.crescenzo.nom.fr/kipling.html

Cette page présente le célèbre poème "If-" de Rudyard Kipling suivi de cinq traductions en français par André Maurois, Germaine Bernard-Cherchevsky, Jules Castier, Hervé-Thierry Sirvent et Jean-François Bedel.

Sagesse du Toit du monde

skyid po rang gis ma byas na / sdug po gzan gis gtong yong
"Si tu ne te charges pas de faire ton bonheur, autrui se chargera de faire ton malheur."

Invitation claire à se prendre en mains...

dimanche 16 août 2009

De l'orgueil

"Les qualités glissent sur l'outre de l'orgueil", disaient les Maîtres Kadampa. Ou sur la baudruche, si vous préférez. En tout cas, le sens est qu'elles ne peuvent pas se faufiler dans un esprit plein d'orgueil.

L'autre matin, Rinpoche nous mettait à nouveau en garde contre ce fléau, d'autant qu'il peut prendre maints visages :
se considérer comme mieux que tout le monde est un aspect assez grossier pour être facile à repérer, mais quand il s'agit de se croire presque au même niveau que quelqu'un qui nous est largement supérieur, ... c'est moins évident.
Et en plus, l'orgueil peut porter sur n'importe quoi : le corps, la voix, la famille, les connaissances, etc.

Quelques remèdes ?
Par exemple, dans la prière en sept branche, les hommages et prosternations concourent entre autres à contrer l'orgueil (nga rgyal).
Au sein des objets permettant de se désaccoutumer des facteurs perturbateurs, il est recommandé de réfléchir aux classifications des phénomènes : quand on prend conscience de tout ce que l'on ignore, cela rabat le caquet.
Et il y a aussi la ... souffrance - c'est l'un de ses rares côtés "positifs", mais quand on est vraiment en difficulté, on n'a pas le coeur de rouler des mécaniques. (Ce n'est pas une raison pour jouer les masochistes ! Ca n'arrangerait en rien la situation, bien au contraire).

Karma "libérateurs"

Quand on étudie les propriétés des karma, il y a de quoi se sentir inquiet, voire écrasé.

En effet, il est spécifié qu'à moins d'être accompagné par au moins une des trois qualités principales que sont le renoncement au samsara, l'esprit d'Eveil et la compréhension du non-soi (appelée "vues excellentes"), tout karma accumulé (même excellent) est par définition un karma ordinaire du samsara, c'est à dire une cause susceptible de déclencher une ou plusieurs nouvelles naissances dans le samsara !

SAUF les karma accomplis à l'égard des "champs supérieurs" : Bouddha et Maîtres.
Des activités sinon ordinaires mais effectuées à l'égard de tels champs supérieurs sont transmuées par eux, et permettent l'accumulation de karma concourant à l'obtention de l'Eveil.

De manière générale, il existe plusieurs critères qui déterminent la puissance des karma et leur orientation : état d'esprit, fréquence, moyens employés, etc.
L'un des critères, ce sont donc les "champs" concernés. Outre les champs "supérieurs" déjà indiqués, citons les champs bienveillants que sont les maîtres mais aussi les parents ou toute personne nous apportant aide et assistance.
Notons que les êtres en grande difficultés et en danger - pauvres, malades, enfants en bas âge, vieillards,etc. - constituent aussi des champs qui amplifient énormément les karma accomplis envers eux. Tous les karma, bons comme mauvais.

Bénédiction et loi de causalité suite

Il est dit que la bénédiction du Bouddha est "activité" du Bouddha

En fait, l'activité du Bouddha joue sur deux plans :
- le plan intérieur au Bouddha : ses qualités et réalisations ;
- le plan extérieur au Bouddha : son activité en faveur des êtres = la bénédiction qu'il leur accorde, et ce continûment.
De ce point de vue là, tout bonheur ressenti par un être, et toute qualité développée par lui relèvent de "l'activité du Bouddha", ou encore est "bénédiction du Bouddha" - sachant qu'ici "Bouddha" est à comprendre au sens large.

Ce n'est en rien contradictoire avec la loi de causalité.
N'oublions pas qu'une cause unique ne peut pas donner de résultat.
Tout résultat procède nécessairement d'un ensemble de causes et de conditions.

Ainsi donc, les bonheurs éprouvés résultent certes de karma favorables accomplis par nous-mêmes, mais si nous avons réussi à accumuler de tels karma positifs, c'est parce que nos "maîtres" (sous des formes multiples et diverses) nous ont encouragés à le faire et nous ont expliqués comment nous y prendre.

Bénédiction et loi de causalité

Une amie vient de nous poser quelques questions sur ces notions ô combien délicates que sont la bénédiction (provenant des Bouddhas, ou encore des Maîtres, principalement) et la loi de causalité.

Les deux ne sont-elles pas contradictoires ? me disait-elle en substance (je simplifie).

En effet, le Bouddha a clairement dit que c'est à chacun de s'assumer, et qu'en aucun cas un tiers, y compris un Bouddha, ne pouvait se substituer à nous : c'est à nous de nous prendre en mains et de parcourir les étapes de la voie menant à la libération (de la souffrance sous ses différentes formes) et à l'Eveil.

Alors, pourquoi parler de "bénédiction" ? En quoi cela pourrait-il consister ?

Comme a répondu Genlags, même si les Bouddhas ne vont pas "sauver" les êtres en faisant tout à leur place (impossible), ils les aident en leur indiquant ce qu'ils devraient faire (cf. prise de refuge qui suppose de comprendre que le Boyau du Bouddha est pour nous le Guide montrant la voie à suivre).
Il appartient ensuite aux êtres d'appliquer les conseils reçus.

En fait, a ajouté Genlags, c'est comme quand nous nous rendons compte que nous sommes malades et que nous allons chez le médecin.
Il ne suffit pas qu'il pose le diagnostic pour que nous soyons guéris. Il ne suffit pas non plus qu'il nous délivre une ordonnance, ni que nous achetions les médicaments, ni que nous lisions la posologie !
Il faut que nous prenions les médicaments prescrits et suivions les recommandations, que ce soit à propos de l'alimentation, de l'activité physique ou autre.

Pareil ici.
Si nous appliquons les Enseignements du Bouddha / du Maître, nous allons par exemple ressentir moins d'irritation et plus d'amour envers les autres êtres.
Cette qualité apparue en nous est une "bénédiction" du Bouddha / du Maître : sans lui, nous ne l'aurions pas développée.

samedi 8 août 2009

Hommage à Monsieur Fabre suite

Voici le mail par lequel mon regretté professeur, Monsieur Fabre, m'autorisait à poster ses poèmes sur ce blog, avec sa discrétion et sa modestie habituelles. C'était le 2 janvier 2OO8.
Je n'ai retiré que les noms de personnes.
Je poste aujourd'hui ce mail parce que je ne peux pas m'empêcher de repenser à lui. Et dire que le 9 juillet dernier, il m'écrivait qu'il allait mieux... Et m'invitait très gentiment chez lui.
Il est exact que le bouddhisme nous a rapproché.
En cours, jamais il ne nous a laissé deviner son intérêt pour la Voie. Il nous en parlait bien sûr, lors de ses cours de linguistique appliquée à la littérature japonaise classique, mais il n'aurait pas pu faire autrement, vu les textes abordés, imprégnés de pensée bouddhiste.
Ce n'est que longtemps après qu'il m'a confié avoir pris refuge auprès de Lama Tempa, un maître kagyupa qui réside en France depuis longtemps et passe quasiment tout son temps en retraite.
Bonsoir Marie - Stella,
Merci pour votre carte. C’est bien volontiers que je vous autorise à faire figurer mon poème sur votre blog. Comme tous ceux que je pourrais vous envoyer par la suite. Cela fait longtemps que j’écris des poèmes, essentiellement inspirés par le bouddhisme, mais je n’en parlais pas car je ne recherche ni la gloire littéraire ni les milieux littéraires qui, on le sait- et ce n’est pas l’unique cas -, ne sont que paniers de crabes. Mais si ma poésie peut aider à réfléchir, je veux bien la « révéler » ( ?!). Savez-vous que ce poème a une suite étonnante. Après l’avoir composé, je l’avais gardé pour moi, mais, ne voilà-t-il pas que, quelques semaines plus tard, une amie de Marseille m’a envoyé une de ses photographies : un chat marchant sur l’arête d’un toit couvert de neige ! Vous la connaissez peut-être, c’est elle aussi une de mes anciennes étudiantes en linguistique : F. D., maintenant Mme G., qui est en train de préparer une thèse.
Après une année plutôt « meurtrière », l’approche du nouvel an semble devenir plus sereine. Nous fêterons la Saint - Sylvestre à trois. Sans oublier nos deux chiennes Nine (rien à voir avec le chiffre anglo-saxon, ça veut dire « ma petite » en catalan), Roppongi et nos trois chats : SOS, Blitz et Mayday, les deux premiers recueillis mourant de faim dans des maisons abandonnées.
Je vous souhaite une Bonne Année et j’espère que le début de 2008 verra notre rencontre.
Cordialement
André

Le chant de la lune se reflétant dans mille fleuves

Le chant de la lune se reflétant dans mille fleuves

Se Co (roi de Corée)
traduit par : André Fabre
Collection : Le temps de la pensée
Paru le : 15/05/2008
EAN : 9782845213319
Présentation :
Le roi Sejong (1418-1450), quatrième monarque de la dynastie des Yi fondée en 1392, créa en 1420 le « Palais des Sages réunis », académie des lettres et des sciences à laquelle il confia plusieurs travaux, dont Le Reflet de la lune se reflétant dans les mille fleuves. Ce livre est donc le fruit du travail collectif d'une équipe de lettrés, mais le véritable inspirateur, instigateur et auteur de ce monument de la littérature coréenne classique est bien Sejong, le « Roi-Soleil du Matin calme ». Cet ouvrage fut écrit à la mémoire de sa mère, fervente bouddhiste, pour glorifier le Bouddha, à une époque où la classe dirigeante était confucéenne dans l'âme et n'avait que mépris pour le bouddhisme accusé d'être en partie responsable du déclin de la dynastie précédente.

Qui va piano va sano

Ce matin, j'ai tenté d'écouter les Enseignements que Rinpoche dispense actuellement en Inde (merci Skype, F. et V.).

En fait, il y a eu de nombreuses coupures, mais le "hasard" faisant bien les choses, j'ai pu entendre un conseil qui m'a semblé tellement précieux que j'éprouve le besoin de le partager avec vous :
Rinpoche a souligné que, lors d'un Enseignement, le Maître donne évidemment beaucoup d'explications, et que pris dans l'ambiance, on peut avoir envie de TOUT mettre en application tout de suite.
Mais, a dit Rinpoche, si on veut en faire trop d'un coup, au bout de 2 ou 3 jours, épuisés, on va tout laisser tomber.

Ce qu'il faudrait faire (si j'ai bien compris) :
- bien écouter, pour retenir pour le moment textuellement - sans vouloir tout de suite mettre son grain de sel ;
- réfléchir sur cette base ;
- s'entraîner à une pratique après l'autre.

lundi 3 août 2009

Le désarmement intérieur

Cette expression revient souvent dans les Enseignements de Sa Sainteté.

Il reste à chacun d'entre nous (je parle de ceux qui, comme moi, sont encore des êtres ordinaires) à le réaliser, ce fameux désarmement intérieur.

La méthode préconisée par le Bouddha me plaît bien , même si je suis loin de parvenir à l'appliquer : faire usage de l'amour pour vaincre l'agressivité.

Lausanne 4 et 5 août 2009

Il sera possible d'écouter les Enseignements de S.S. Dalaï Lama à Lausanne grâce à ce lien :
http://www.dalailama-lausanne2009.ch/

Dès mardi matin à 9 h 30, en français ou en anglais.

Mardi, l'Enseignement central portera sur les Trois Principes du chemin - lamrim de Je Rinpoche.

Mercredi matin : initiation du Bouddha de médecine

Mercredi après midi : conférence publique
LA PAIX DANS LE MONDE PAR LA PAIX INTÉRIEURE

dimanche 2 août 2009

Hommage à Monsieur Origas

La disparition de Monsieur Fabre fait remonter beaucoup de souvenirs, des souvenirs en majorité heureux. Après m'être beaucoup ennuyée au lycée bien que j'ai eu de la chance d'y avoir déjà d'excellents professeurs, j'ai adoré mes études de japonais et tibétain aux Langues'O, au point que Rinpoche me mettait gentiment en garde contre mon attachement quelque peu excessif à cette école unique au monde.

Je ne sais pas si c'est encore le cas aujourd'hui mais à mon époque, l'Inalco fourmillait de personnages hors du commun, tant chez les enseignants que chez les étudiants, les deux catégories n'y étant d'ailleurs pas incompatibles.
J'ai envie de saluer la mémoire d'un des mes professeurs vénérés : Monsieur Jean-Jacques Origas (1937-2003).
Agrégé d’allemand, à partir de 1965, il a enseigné la langue et la littérature japonaises modernes aux Langues’O et il est en quelque sorte mort dans l'exercice de ses fonctions.
Il était un professeur dans l'âme. Un véritable Maître.

Hommage à Monsieur Fabre

Quand j'étudiais le japonais aux Langues'O, j'ai eu pour professeur de linguistique puis de littérature japonaise classique Monsieur André Fabre, qui était avant tout un coréanologue émérite, mais qui avait beaucoup de cordes à son arc. En fait il était polyglotte et linguistique. Et informaticien : il est l'un des premiers aux Langues'O à avoir usé et abusé de cet outil redoutable qu'est un ordinateur. En prime, il avait énormément d'humour - fallait voir les textes qu'il nous donnait à convertir en phonétique !

Après avoir pris sa "retraite" en 1998, il était retourné au pays, à Perpignan, d'où il a continué à rayonner, participant à des colloques, rédigeant des manuels de langue coréenne ou de savants ouvrages historiques. il traduisit aussi des traités versifiés bouddhistes.
Et il composait des poésies, sur l'impermanence entre autres.

Il n'y a pas si longtemps que cela, avec son autorisation bien sûr, j'ai d'ailleurs publié sur ce blog de courts poèmes de sa plume.

Hélas, il nous a quittés dans la nuit du 27 au 28 juillet 2009.
Je vous serais reconnaissante de joindre vos prières aux miennes, pour mon cher professeur devenu un ami, et pour ses proches - dont ses chiens et chats : homme de coeur, il avait adopté plusieurs errants pas très "jojos", qui sans lui auraient vu "leurs souffrances abrégées" depuis belle lurette.

Lamrim

Lamrim est la contraction de lam gyi rim pa, littéralement "étape(s) de la voie".

Pourquoi mettre "s" entre parenthèses ?

Parce que l'une des beautés de la langue tibétaine (mais aussi du japonais, etc.), c'est qu'on n'y précise que rarement si le terme utilisé est au singulier ou au pluriel, ce qui permet de couvrir les deux emplois, le "choix" s'opérant en fonction du contexte.

Jusqu'où l'interdépendance ne va-t-elle pas se nicher ?
(Normal, me direz-vous : rien ne lui échappe.)