samedi 3 août 2024

Huit préoccupations pernicieuses

 Dans Le Shravakabhumi, Asanga met en garde contre huit préoccupations pernicieuses བརྣོན་པའི་བསམ་བློ་བརྒྱད་ susceptibles de souiller nos faits et gestes, par attachement et partialité :


1. Désir des objets des cinq sens                  དུག་སྒྲིབ་གྱི་འདོད་པ་

2. Préoccupation relative à son propre pays          རང་གི་ཕྱིན་ཡུལ་ལ་སྣང་བ་

3. Préoccupation relative à sa famille             རང་གི་སྤུན་ཟླའི་སྣང་བ

4. Préoccupation relative à son propre corps       རང་གི་ལུས་ཀྱི་སྣང་བ

5. Préoccupation relative à sa propre vie         རང་གི་ཚེ་རིང་སྣང་བ

6. Désir de gain et profit                                     དོན་ལེན་སྣང་བ

7. Désir d'honneur et renommée                              དགེ་འདོན་གྱི་སྣང་བ

8. Désir d'être reconnu et aimé                                  དགའ་ཞེན་གྱི་སྣང་བ

Six défauts des objets d'attachement

 Source : Shravabhoumi, d'Asanga

1. Impureté : les objets d'attachement sont souillés, car en lien (dirent ou indirect) avec les facteurs perturbateurs.  

2. Impermanence : les objets d'attachement sont temporaires et sujets au changement.

3. Nature de souffrance : les objets d'attachement ne comblent jamais et suscitent un désir croissant.

4. Vacuité : les objets d'attachement sont dénués de nature propre, ils n'ont pas d'existence réelle, ou encore absolue.

5. Non-soi : les objets d'attachement sont dénués d'un soi inhérent et indépendant.

6. Illusion : les objets d'attachement sont trompeurs et illusoires.

Pèlerinage du Kailash

 Kailash, sur les sentiers du Tibet

Documentaire ARTE


Au Tibet, l’explorateur Simon Allix entraîne un groupe de voyageurs dans une aventure hors du commun : le pèlerinage du Mont Kailash. À la découverte des richesses de l’une des plus belles régions du monde, ces amoureux de nature vivront une expérience qui marquera à jamais leur existence. 

Destination enclavée et exceptionnelle, le Mont Kailash est considéré comme un pèlerinage unique. Situé au cœur de l’immense plateau transhimalayen du Chang Tang, son point culminant est le col du Dolma, à près de 6 000 mètres d’altitude. 

 Chaque année, des centaines de marcheurs viennent accomplir un périple sacré, initiatique, qui sera le plus important de leur vie, le plus long et peut être le plus douloureux : 54 kilomètres de marche entre 4 600 et 5 600 mètres d’altitude. 

Réalisateur : Simon Allix 

Marc Temmerman

vendredi 2 août 2024

Petite démarche urgente pour les bébés phoques

Une consultation de la Commission européenne est en cours jusqu’au 7 août pour recueillir l’avis des citoyens de l’Union sur une éventuelle reprise de l’importation en UE des produits dérivés du phoque, incluant les peaux de bébés phoques.

Voici le lien de cette consultation :

 https://ec.europa.eu/info/law/better-regulation/have-your-say/initiatives/14031-Commerce-des-produits-derives-du-phoque-Bilan-de-qualite-des-regles-de-lUE_fr

lundi 8 juillet 2024

Chökhor Düchen 2024 - 9 juillet

 La commémoration du premier Enseignement du Bouddha - chos 'khor dus chen ཆོས་འཁོར་དུས་ཆེན་ - coïncide cette année avec le mardi 9 juillet.

C'est à Sarnath, au Parc des gazelles, que jadis le Bouddha Shakyamouni mit en mouvement, pour la première fois, la Roue du Dharma,  en enseignant Le Sutra des Quatre Vérités des arya, socle et quintessence de l'Enseignement qu'il dispensa jusqu'à sa mort 45 ans plus tard.

"Ceci est la vérité de la souffrance des arya (cad telle que vue par les arya - les "nobles")."
"Ceci" désigne ici nos agrégats constitutifs, à nous êtres imparfaits, à savoir notre corps et notre esprit conditionnés par nos facteurs perturbateurs (ignorance en tête) et les karma que nous accumulons sous leur emprise.
-> Un corps et un esprit encore et toujours affectés par les facteurs perturbateurs ne peuvent qu'être "de la nature de la souffrance", cad soumis à la souffrance, sous ses différentes formes.
C'est la "vérité", ou encore la "réalité", que voient les arya, les êtres qui ne sont plus "ordinaires" car ils ont désormais la compréhension directe du non soi (absence de nature propre des choses).

"Ceci est la vérité de l'origine" de la souffrance."
"Ceci" désigne cette fois nos facteurs perturbateurs (alias klesha : ignorance, attachement, aversion, et leurs cohortes) + les karma accumulés sous leur coupe

"Ceci est la vérité de la cessation" de la souffrance."
 Si telle est la situation présente, ce n'est pas irrémédiable. On peut s'en sortir.

"Ceci est la vérité du chemin" menant à la cessation de la souffrance."
Comment se sortir du cercle vicieux du samsara ?
Grâce aux trois instructions (ou encore entraînements) supérieures - de l'éthique, de la concentration, de la sagesse.
Les trois s'entraident et se confortent mutuellement. Cependant, la base nécessaire consiste en l'éthique.

 

samedi 22 juin 2024

Enseignements de Ling Rinpoche été 2024

2024 Events

France

Labastide-Saint-Georges
Jul 6
Commentary on In Praise of Manjushri (Gang Lo Ma) (10am-12pm)
Teaching on 8 Verses of Thought Transformation (3-5pm)
 
Jul 7
Celebration of His Holiness the 14th Dalai Lama's Birthday (10am-12pm)
Manjushri Initiation (3-5pm)
 
Jul 9
Tsog on Chokhor Duchen (7pm)
 
La Boulaye
Jul 13
Avalokiteshvara Initiation (10am)
Hosted by
Palden Shangpa La Boulaye - Dashang Kagyu Ling
 
Jul 14
Buddha Amitayus Initiation (Tsewang) (10am)
Hosted by
Palden Shangpa La Boulaye - Dashang Kagyu Ling
 
Roqueredonde
 Jul 20
4 Thoughts Turning Mind to Dharma (Lo Dok Nam Shyi) (10am-12pm, 2-4pm)
Hosted by
Lerab Ling - Rigpa
 
Jul 21
Teaching on Benefits and Practice of Taking Refuge (10am-12pm)
Refuge and Lay Vows Ceremony (2-4pm)
Hosted by
Lerab Ling - Rigpa
 
Veneux-Les Sablons
 Jul 27
Teaching on The 37 Practices of the Bodhisattva by Gyalse Tokme Zangpo (10am-12pm, 3-5pm)
Hosted by
Ganden Ling Veneux
Jul 28
Teaching on The 37 Practices of the Bodhisattva by Gyalse Tokme Zangpo (10am-12pm, 3-5pm)
Oral Transmission of The Wish Granting Jewel - The Condensed Essence of the Ritual According to the Sutra of the Bhagavan Master of Medicine, by Panchen Losang Chökyi Gyeltsen (3-5pm)
Hosted by
Ganden Ling Veneux
 
Paris
Jul 31
Hayagriva, Vajrapani and Garuda (Ta Chag Khyung Sum) Initiation (9:30am)
Location
L'institut de Services à la Culture Tibétaine, Pagode du bois de Vincennes,
Route de La Ceintures du Lac Daumesnil 75012 - Paris;
Metro: Porte Dorjee. Contact - 0680729054

Belgium

Antwerpen
Aug 3
Observe 5th Debate on Four Noble Truths (10am-2:30pm)
Hosted by
Shedroup Tengye Ling
 
Aug 4
White Tara Long Life Initiation (Tsewang) (9:30am-12:30pm)
Hosted by
Shedroup Tengye Ling

Ireland

Cork
Sep 28-29
TBA (TBA)
Hosted by
Dzogchen Beara - Rigpa

 


Interview de Rinpoche 2011

 

Source : ktclmalaysia

Traduction de l'anglais en français (par Yondöl lags - merci à elle) 

I : Bonjour Rinpoché,

Merci infiniment d’accepter de répondre à quelques questions aujourd’hui.

Rinpoché, quel est le but de la pratique du bouddhisme ?

Rinpoché : Le but de la pratique du bouddhisme est de parachever le bonheur de tous les êtres, humains et autres. Mais ce qui est spécifique au bouddhisme c’est que les moyens essentiels pour obtenir le bonheur et de se libérer des souffrances sont la recherche d’une voie qui permette de changer nos manières de penser et de percevoir les choses. Ceci pour la simple raison que, bien qu’existent en général de multiples sources de bonheur et de souffrance, les principales se trouvent en nous-même, dans notre esprit, qu’il est nécessaire de ce fait de les transformer. C’est ce que le Bouddha a enseigné.

I : Alors, que signifie pratiquer le bouddhisme ?

Rinpoché : Comme je viens juste de l’expliquer, étant donné qu’à l’origine ce sont nos propres manières de penser qui créent les problèmes que nous rencontrons, la principale méthode pour pratiquer le bouddhisme est de travailler en vue d’améliorer nos modes penser.

Nous avons d’innombrables sortes de pensées qui peuvent être classées en trois principales catégories :

-              Dans la première catégorie, nous trouvons les pensées qui ont un effet négatif sur nous

-              Dans le seconde, il y a celles qui nous sont toujours favorables quand elles se manifestent,

-              Dans la troisième, celles qui vont avoir pour nous un effet ni particulièrement bon ni particulièrement mauvais.

Pour améliorer nos pensées, par conséquent nous devons les reconnaître et ainsi, quoi que nous fassions, en activité ou au repos, nous devrions observer nos pensées. Quand nous découvrons qu’elles sont bonnes, nous devons les entretenir.

Quand nous au contraire nous identifions des pensées erronées, nous devons décider de nous y opposer, sachant qu’elles nous sont nuisibles.

C’est ainsi que nous devons procéder.

Mais qu’entend-on par mode de pensée bon ou mauvais ? Les « bonnes » pensées sont celles qui sont utiles pour nous et les autres comme vouloir le bonheur des autres, les aider, éprouver de l’amour, de l’affection, du respect envers eux.

Les « mauvaises » pensées et sentiments qui nuisent à nous-même et aux autres, ce sont par exemple la colère, l’obscurité mentale qui nous empêche de comprendre les phénomènes, la jalousie, le désir de critiquer les autres et ainsi de suite.

Ceux qui s’efforcent d’améliorer leur mode de pensée et qui parviennent à maintenir la plupart de pensées bénéfiques en leur esprit, verront leur qualité de vie s’améliorer de manière vaste. Ils en seront plus heureux et seront capables de rendre autour d’eux les autres plus heureux également – que ce soit les parents, le conjoint, les enfants, etc. - et ceci parce qu’ils ont continuellement des pensées de bonté envers les autres et le désir de ne pas leur nuire.

A titre d’exemple, les méthodes pour obtenir ce résultat sont la méditation, l’étude, la récitation de prières, faire des offrandes, pratiquer la générosité, aider les autres et beaucoup d’autres activités bénéfiques. Ce sont les moyens qui, comme je l’ai dit, consistent tout d’abord transformer son esprit.

I : Qu’est-ce que le Lamrim ?

Rinpoché : Pour comprendre ce qu’est le Lamrim, il est nécessaire de comprendre que tous les êtres souhaitent le bonheur et ne veulent pas de la souffrance. Toutefois, ils aspirent à différents niveaux de bonheur. Le but de certains est d’obtenir le bonheur et d’échapper à la souffrance exclusivement dans cette vie-même. D’autres visent le bonheur maintenant et dans leurs vies futures. Et enfin, voyant que même le bonheur dans les vies futures ne dure pas, les derniers aspirent à un bonheur durable qui, selon le bouddhisme, est un objectif réalisable.

Ainsi il y a trois niveaux, trois objectifs. En poursuivant le premier, le bonheur uniquement dans cette vie, n’est pas considéré comme valable car ce genre de bonheur est de trop courte durée – au grand maximum il peut durer 100 ans. Le rechercher seul est donc considéré comme une perte de temps et de potentiel humain, car nous avons besoin d'être heureux dans notre prochaine vie également.

En conséquence, le niveau minimum de bonheur qui vaille la peine d’être recherché est celui de notre vie future.

Toutefois, étant donné que le bonheur est aussi impermanent et qu’il alterne avec des périodes de malheur, il peut être considéré comme insatisfaisant, auquel cas, nous pouvons rechercher le bonheur de la libération qui, lui, jamais ne s’arrête.

De plus, nous pouvons ne pas nous contenter de notre bonheur personnel et, au contraire, souhaiter le bonheur pour tous les êtres et tout faire pour l’accomplir, ce qui est l’objectif le plus élevé possible.

Nous avons vu trois niveaux.

Pratiquer le Lamrim ou les étapes de la voie consiste par conséquent à étudier progressivement et travailler à appliquer les méthodes permettant d’atteindre ces trois objectifs.

I : Rinpoché, comment voyez-vous la mission du centre du Dharma Kadam Tashi Choeling ?

Rinpoché : Le Bouddha a enseigné d’innombrables méthodes pour que les êtres puissent obtenir le bonheur et se libérer des souffrances. Le rôle de Kadam Tashi Choeling est de donner l’opportunité à ceux qui s’y intéressent de se réunir pour tout d’abord apprendre ce qu’ils sont. Une fois qu’ils l’auront bien compris, l’idée est de ne pas se contenter de cette connaissance mais de la mettre en pratique, constamment, tout au long de leur vie.

Cela vous permettra d’améliorer progressivement vos comportements, de réduire vos défauts et erreurs et d’épanouir et accroître vos bonnes qualités.

Une fois parvenu à ce stade, l’objectif est de faire tout votre possible pour aider les amis, humains et autres êtres, à résoudre leurs difficultés et surmonter leurs souffrances, qui plus est, servir tous les êtres existant, spécialement l’humanité dans le monde où nous nous trouvons actuellement.

La principale fonction du centre est de faire de son mieux pour rendre cela possible.

I : Dans le bouddhisme il y a beaucoup d’écoles différentes. Alors, à quelle école bouddhiste Kadam Tashi Choeling appartient-il ?

Rinpoché : Bien qu’il y ait beaucoup d’écoles différentes dans le bouddhisme, qu’elles soient d’obédience theravada ou mahayana, elles partagent les mêmes fondamentaux.

De plus, à l’intérieur de chaque école, il y a de légères différences concernant les vues et les modes d’action. Ces nuances permettent de répondre aux besoins des auditeurs qui ont des facultés, des capacités variables.

A l’intérieur de la branche du bouddhisme mahayana, il y a le bouddhisme tibétain. Au Tibet, il y a quatre principales branches du bouddhisme. Kadam Tashi Choeling, ainsi que le suggère son nom, suit l’école kadampa fondée par les disciples tibétains du grand Maître indien, Dimpamkara Shri Jnana (Atisha). Il avait un grand nombre de disciples au Tibet.

Parmi eux, on observe les traditions spécifiques au monastère de Dagpo Shedrup Ling concernant la manière d’étudier etc.

I : Rinpoché, il y a de nombreuses religions différentes dans le monde. Quelle est la place du bouddhisme ?

Rinpoché : Ainsi que vous le soulignez, il y a en effet beaucoup de religions dans le monde et je pense que c’est très important que cela soit ainsi.

Elles sont inestimables car, compte tenu d’une population très nombreuse dans le monde et le fait que tous les gens ont des points de vue différents, il est inconcevable qu’une seule et unique religion puis être bénéfique à chacun d’eux.

Chacun a besoin d’une méthode pour obtenir le bonheur qui corresponde à ses propres capacités et aspirations. Quand existe une variété de religions, les gens peuvent choisir celle qui est la meilleure pour eux. Quand quelqu’un a trouvé une religion qui lui convient et qu’il l’a choisie, il est important de la comprendre profondément et de bien la pratiquer.

De plus, sachant que chaque religion permet à un nombre incalculable de personnes de surmonter leurs problèmes et d’obtenir plus de bonheur, en tant que bouddhistes nous accordons une profonde importance et respectons d’autres religions que la nôtre.

Nous pratiquons la religion qui nous correspond le mieux et par rapport aux autres religions nous admettons que si, à ce stade, elles ne sont pas faites pour nous, elles sont cependant très bénéfiques à de nombreuses autres personnes et de ce fait, elles ont une importance vitale. Par conséquent, nous les chérissons toutes comme nous chérissons notre propre religion.

I : Rinpoché, je me considère comme une bouddhiste. Mais pourriez-vous, s’il vous plaît expliquer ce qu’est être bouddhiste ?

Rinpoché : Un bouddhiste est quelqu’un qui a foi en les activités du Bouddha, qui y prend plaisir et croit en ce qu’il enseigne. Sur cette base, il prend refuge en le Bouddha ou, en d’autres mots, il place sa confiance en lui.

Il y a plusieurs façons de placer sa confiance en le Bouddha, mais la première est de chercher sa protection contre vos problèmes et pour trouver un bonheur plus grand.

Mais le plus important est de faire ce que le Bouddha a enseigné de faire. Ceci signifie étudier ce qu’il a enseigné, réfléchir à ses paroles et, ensuite, méditer. Cela va permettre de progressivement s’améliorer, progresser. Il est important d’espérer et de prier pour devenir Bouddha, car, si on peut parvenir à devenir Bouddha, alors on peut à notre tour aider un nombre incalculable d’autres êtres.

Obtenir l’état de Bouddha est donc l’objectif principal.

 

I : Merci beaucoup d’avoir bien voulu partager votre temps, Rinpoché. Merci


jeudi 16 mai 2024

lundi 13 mai 2024

S S le Dalaï lama et les animaux

30 millions d'amis

Une jolie vidéo

vendredi 10 mai 2024

Vesak 2024 selon le calendrier tibétain


Selon le calendrier lunaire tibétain 

(N.B. dans d'autres pays d'Asie, les calculs sont différents) 


 En 2024, la 4ème lunaison, dénommée "Sagadawa" en tibétain, et Vesak en sanskrit et en pali, 

coïncide à la période qui va    

 

du 9 mai au 6 juin inclus, 

 
avec pour point culminant

 

le 15ème jour de la 4ème lunaison,

soit le 23 mai 2024.


Le mois de Vesak est le mois le plus important du calendrier bouddhiste, car Vesak est le temps où la plupart des bouddhistes commémorent à la fois la naissance,  l'Éveil et le parinirvana du Bouddha Shakyamouni.


La première moitié du mois de Vesak est considéré comme particulièrement bénéfique. Comme il est notoire que toutes les actions alors accomplies sont d'une extrême puissance, nombreuses sont les personnes qui multiplient les pratiques vertueuses, comme de racheter et libérer des animaux sinon voués à une mort imminente (tshe thar), prendre soin de personnes (animaux compris) âgées et/ou malades, s'abstenir de viande, font des retraites, etc., etc.  

 

En société tibétaine, pendant cette période, les bouddhistes organisent des processions de prières, des cérémonies de chant, de danse, de méditation et de dons. Les fidèles se rassemblent dans les temples et les sanctuaires pour prier et allumer des lampes à beurre. Des drapeaux de prière colorés sont suspendus dans les temples, les villages et les collines, symbolisant les prières pour la paix et le bien-être.

 

jeudi 9 mai 2024

Vesak 2024 UBF

Le dimanche 2 juin 2024 
 
sous l’égide de l’Union Bouddhiste de France 
 
les centres bouddhistes d’Ile-de-France proposent 
 
 
Entrée libre
 
Lieu : Grande Pagode du bois de Vincennes Route de la Ceinture du Lac Daumesnil 75012 - Paris

Métro :  Porte Dorée

Contact : centresbouddhistes-idf.org

mercredi 8 mai 2024

Le pigeon devenu pandit

Kyabjé Dorjéchang, l'ami des animaux, un exemple unique parmi les dignitaires bouddhistes ?
Certes non.

Rappelons-nous Atisha qui, après son arrivée au Tibet en 1042, se fait - mais oui - morigéner par son disciple Kutön. L'altier seigneur lui reproche de caresser les animaux qu'il a, lui aussi, sauvés du boucher. Franchement, ce ne sont pas des choses qui se font chez les nobles Tibétains.
Atisha n'en a cure et rétorque qu'il n'est pas un noble tibétain...
Pire ! Atisha leur parle, et leur dit des mots doux. Il les appelle tendrement "ses vieilles mères" et leur demande : "Mais qu'as-tu donc fait pour te retrouver dans un état pareil ?" Puis il leur murmure des prières à l'oreille. Pour que leur prochaine naissance soit meilleure.

Et ça peut marcher ! Le Pandit Sthiramati en a fait la preuve.

Sthiramati, disciple de Vasubandhu, est réputé pour avoir surpassé les connaissances de son Maître dans le domaine de l'Abhidharma. Ce qui n'est pas peu dire. Mais comment en est-il arrivé à un tel niveau ?
Selon les chroniques, dans sa vie précédente, il était un pigeon, lequel avait élu domicile dans la frondaison d'un arbre. Rien d'étonnant, me direz-vous. Oui, sauf que c'était l'arbre à l'abri sous lequel Vasubandhu avait coutume de s'installer - dans une baignoire pleine d'huile, pour éviter les tensions nerveuses ! - quand il récitait les innombrables textes qu'il avait mémorisés.
Un jour, le pigeon meurt et renaît dans une famille à l'autre bout de l'Inde. Sitôt né, le bébé lance à son père : "Où est mon Maître ? - Qui est ce Maître ?, demande en retour Cudra, pas plus étonné que cela (mais c'est un Indien, pour qui la réincarnation est une évidence). - Vasubandhu."
En père attentionné, Cudra se renseigne auprès de commerçants et finit par découvrir que Vasubandhu réside dans le Centre du pays. Et dès que son fils est assez grand pour entreprendre le long voyage, il l'amène à son Maître ! Exemple d'amour paternel, totalement désintéressé... 

mardi 7 mai 2024

Kyabjé Ling Dorjéchang et son mouton

 Non, ce n'est pas une fable que je m'apprête à vous narrer. Juste un épisode de la vie de l'un des plus grands Maîtres tibétains du XXème siècle : Kyabjé Ling Dorjéchang, qui fut le Tuteur Senior de S.S. le 14ème Dalaï Lama et aussi Ganden Tripa - chef suprême de l'école des gélugpa, les "vertueux", très à cheval sur l'observance des règles du vinaya.

À propos de cheval, aujourd'hui, ce n'est pas de la monture du hiérarque dont je souhaite vous entretenir - il y aurait pourtant bien des anecdotes à vous narrer, car Kyabjé Dorjéchang avait un lien très fort avec sa jument également.
Je viens vous parler de Tsering, "Longue Vie", le mouton apprivoisé du Maître qui le suivait dans les ruelles de Lhasa comme un chien fidèle.

A l'époque, le jeune Lama dirige d'une poigne de fer le collège tantrique de Gyutö. Un jour qu'il se trouve sur le toit du temple - du fait du climat, les toitures tibétaines sont traditionnellement plates et servent de terrasses -, il jette un coup d'œil au spectacle des rues en contre-bas, et horreur ! il aperçoit près de l'étal d'un boucher un malheureux mouton déjà tout ficelé, prêt à être égorgé. Sans perdre de temps, il expédie un de ses assistants pour racheter l'animal, avant immolation bien sûr. C'est une pratique courante en société bouddhiste que de sauver des bêtes de boucherie : en protégeant ainsi la vie d'autrui, on acquiert d'excellents karma, gages de longévité et de santé pour l'avenir.

In extremis, le mouton échappe au couteau et se retrouve au monastère pour quelques jours, puis Kyabjé Dorjéchang l'emmène chez lui, dans son ermitage, où il a déjà tout un cheptel sous sa protection diligente, et affectueuse. Il noue une relation de confiance avec Tsering, qui bientôt le suit partout comme un toutou. Les jours de congé et de beau temps, le Maître attache un petit ballot sur le dos de son compagnon, et les voilà partis tous les deux au bord de la rivière. Tandis que l'un lit ou écrit installé sur le petit tapis porté par Tsering, l'autre paisse tranquillement sans jamais s'éloigner.

Kyabjé Dorjéchang, qui connaissait bien ses compatriotes, n'avait de cesse de les inciter à bien traiter les animaux. Tous les animaux. Et il donnait l'exemple.

Ainsi, devenu professeur du tout jeune Dalaï Lama, quand il se rend pour la leçon quotidienne au Norbu Lingka, il a toujours, dans les plis de ses vêtements, des friandises destinées à la population animale du Palais d'été. Les singes le savent bien , et ils se précipitent vers lui, fouillant ses poches sans aucune considération pour son rang, mais avec une confiance touchante.