mercredi 26 mai 2021

Vesak 2021

 Message de l'UBF

Aujourd’hui est un jour particulier pour les millions de bouddhistes à travers le monde qui, durant le mois du Vesak, célèbrent la naissance, l’Éveil et le parinirvana (décès) du Bouddha Shakyamuni.

L’Union Bouddhiste de France (UBF) tient à adresser à tous ses membres, et plus généralement à tous les bouddhistes et sympathisants, ses vœux les plus chaleureux.

L’occasion est éminemment favorable pour rendre hommage au Bouddha et à ses suprêmes qualités du Corps, de la Parole (son Enseignement ) et de l’Esprit (compassion infinie, omniscience, sagesse et pouvoirs).

En cette période délicate et douloureuse pour beaucoup, l’Enseignement du Bouddha est, ô combien, porteur d’espoir. « Seule importe la Voie. / Qu’on soit homme ou femme, / Quiconque emprunte la Voie / Atteindra le nirvâna (la libération de toute souffrance) », énonce Le Samyutta Nikaya.

Ce message intemporel est plus important que jamais !

En ce jour culminant du Vesak, nous pouvons exprimer notre gratitude envers le Bouddha, le Sage des Shakya, en partageant son message de paix, de tolérance et de compassion envers tous les êtres vivants, et en agissant pour autrui avec bienveillance et solidarité.

Puissent tous les êtres accéder au bonheur et aux causes du bonheur !

Le pôle Présidence

vendredi 21 mai 2021

Le Lodjong en 7 points et l'histoire de Maitrakanyaka

 Dans son commentaire de L'Entraînement de l'esprit en 7 points བློ་སྦྱོང་དོན་མདུན་མ་ (de Chekawa འཆད་ཁ་བ་ཡེ་ཤེས་རྡོ་རྗེ་, 1101-1175), Kyabje Trijang Dorjechang indique qu'une source de cette précieuse instruction est l'histoire de Maitrakanyaka (en pali Mittavindaka ; en tibétain མཛའ་བོའོ་བུ་མོ་).

La voici en très résumé :

Autrefois, dans la ville de Varanasi, vivait un riche chef de la caste des marchands maritimes, dénommé Maitra (mdza' bo), " Ami ". Comme ses collègues, son travail consistait à mener de périlleux voyages en mer pour aller chercher des pierres précieuses dans les îles.

Lorsque naquit un fils, dans l’espoir de le détourner de la dangereuse profession paternelle, les parents lui donnèrent le nom de Kanyaka, "Fille », d’où le surnom Maitrakanyaka, "Fille de Maitra".

Peu de temps après, Maitra mourut en mer. La mère éplorée fit tout ce qu'elle pouvait pour empêcher son fils de devenir à son tour capitaine, mais en vain. Maitrakanyaka ressentait l’appel du large et fermement décidé à prendre la mer, il fit secrètement des préparatifs. Alors qu’il était sur le point de quitter la maison, sa mère le surprit et elle s’agrippa à lui pour le retenir. Pour se dégager, Maitrakanyaka la bouscula, la fit chuter et il lui assena un violent coup de pied à la tête.

Quand il mourut, en résultat de ce karma noir, il chuta dans les royaumes des enfers, avec une roue de fer fichée dans sa tête qui tournoyait en lui causant d’atroces souffrances. Mais au cours de ses vies antérieures, Maitrakanyaka avait également accumulé de puissants mérites, tant et si bien qu’au lieu de le mettre en rage, la torture infligée par la roue suscita en lui une intense compassion quand il songea : « Dans les sphères du samsara, d’innombrables êtres souffrent comme moi pour avoir donné des coups de pied à la tête de leur mère. Que toutes leurs souffrances mûrissent sur moi et que je sois le seul à les supporter pour eux tous ! Que plus aucun être n'éprouve plus jamais une telle douleur dans aucune de ses vies ! »

Par la force de sa grande compassion et de ses vœux éminemment altruistes, instantanément la roue s'envola, il mourut en enfer et reprit naissance chez les devas.

Sources de l'histoire de Maitrakanyaka :

Avadana n° 36, qui  illustre les conséquences du manque de respect envers les parents, et plus généralement des karma négatifs.

En tibétain, l’histoire de Maitrakanyaka est relatée dans le chapitre 92, intitulé Maitrakanyakāvanāna མཛའ་བོའོ་བུ་མོའི་རྟོགས་པར་བརྗོད་པ་་་་mdza' bo'i bu mo'i rtogs par brjod pa), dans Kalpalatā དཔག་བསམ་འཁྲི་ཤིང་, composé par Kṣemendra དགེ་བའི་དབང་པོ་ et traduit dans différentes langues occidentales.

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Autres sources de L'Entraînement de l'esprit en 7 points 
 
À propos de la maturation des karmas  
Gandavyuhasutra
Manjushri vikridita sutra
Ratnavali ( de Nagarjuna)

À propos de la pratique d'échange entre soi et autrui
Sutralamkara (de Maitreya)
Bodhisattvabhumi (d'Asanga)
Bodhicaryavatara (de Shantideva) 

jeudi 20 mai 2021

Rip Professeur Mitiku Belachew

"Le berger devenu chirurgien", 

considéré comme le seigneur de l'anneau (gastrique), est décédé 

le 14 avril 2021 dans sa 79ème année.

 

 

Ethiopie, Mitiku Belachew, le berger devenu chirurgien

https://www.rtbf.be › lapremiere › emissions › accueil › ar...
14 juin 2019 — Devenu citoyen belge, il n'a jamais renié ses origines. A l'apogée de sa vie professionnelle le Professeur Mitiku Belachew décide d'investir ...


lundi 17 mai 2021

Vesak à la Grande Pagode

 Cérémonie du Vesak, organisée par l'UBF à la Grande Pagode du bois de Vincennes le 14 mai 2014.



dimanche 16 mai 2021

Vivat flamand

Pratiques de longévité

Souhaitez-vous honorer vos parents, vos grands-parents, vos enfants, des amis, et leur souhaiter "longue vie" ?

Dans ma région, le Nord de la France, il existe la charmante coutume ancienne du Vivat flamand.

Vivat vivat semper
Semper in aeternum
Qu'il vive, qu'il vive,
Qu'il vive à jamais
Répétons sans cesse, sans cesse,
Qu'il vive à jamais,
En santé en paix.
Ce sont nos souhaits.
Vivat vivat semper
Semper in aeternum
(crié) Qu'il vive !

Mode d'emploi

Attendre la fin de repas.
La personne honorée est assise. 
Pendant que toute l'assistance chante le Vivat à pleine voix, deux personnes debout tiennent horizontalement une serviette blanche au-dessus de sa tête, et une troisième personne verse un peu (ou beaucoup) de champagne (ou de vin blanc) sur la serviette, et donc sur la tête de la personne concernée.



 

mardi 11 mai 2021

Vesak 2021

 La lunaison du Vesak débute demain (12 mai), avec pour point culminant le 26 mai, pleine lune.

Message de l'UBF à cette occasion :

Très sensible aux tragédies suscitées par la Covid-19 dans le monde entier, et notamment en Inde - berceau du bouddhisme, aujourd'hui cruellement éprouvée -, l’Union Bouddhiste de France (UBF) tient à
exprimer sa solidarité avec tous ceux qui sont touchés directement ou indirectement par la pandémie.

Le 26 mai, les bouddhistes de tous pays vont célébrer le Vesak, et commémorer la naissance, l'Éveil, et le parinirvana du Bouddha Shakyamuni. Les deux semaines précédentes sont considérées comme
particulièrement propices pour la pratique spirituelle et plus généralement pour toute activité bénéfique.

À cette occasion, l'UBF propose à tous ses membres et plus généralement à tous les bouddhistes de France et sympathisants, de s’unir en pensée et de formuler des vœux et prières du 12 au 26 mai prochains, et à en
dédier tous les mérites pour l’apaisement de toutes les souffrances et surtout de leurs causes.

Le Pôle Présidence
--
Union Bouddhiste de France
Grande Pagode
Route de la Ceinture du Lac Daumesnil
75012 PARIS
web : www.bouddhisme-france.org

lundi 3 mai 2021

La vie de Hiuan-tsang, pèlerin chinois

 Film en anglais sur Xuanzang / Hiuan-tsang / T'ang Seng



Biographie de Hiuan-tsang

 Xuanzang / Hiuan-tsang / T'ang Seng Lama

Moine bouddhiste chinois de l'époque Tang (602-664).

En 629, il entreprit un long voyage vers les pays d'Occident. Traversant l'Asie centrale, il gagna l'Inde et ne revint dans son pays qu'en 645, rapportant de nombreux textes, qu'il traduisit ensuite en chinois. Le récit de son voyage est conservé dans les Mémoires sur les pays d'Occident (Xiyouji).

Sur les traces du Bouddha de René Grousset

"René Grousset était de ces savants qui sont capables de rédiger d'excellentes synthèses couvrant un vaste champ, et de mettre ainsi à la portée du public cultivé les connaissances qu'ils ont acquises au prix d'un long travail de recherches et de méditation", écrit André Bareau dans sa préface à l'édition 1991 de cet ouvrage (1° édition 1929) ... Et de fait, ce livre intemporel, qui conte les aventures incroyables des deux pèlerins chinois Hiuan-tsang et Yi-tsing partis au VII°s chercher en Inde les textes sacrés du bouddhisme, nous ravit et nous attache aujourd'hui comme hier.

Hiuan-tsang ... nous le suivons pas à pas à travers l'Asie centrale et l'Inde. Au mépris des interdits impériaux, l'indomptable pèlerin, animé par sa foi, quitte secrètement la Chine en 629. Quand il rentre en 645, après avoir affronté les déserts, les montagnes, les brigands, les bêtes fauves, les maladies, l'empereur T'ai-tsong non seulement lui pardonne, mais lui offre un poste de ministre qu'il refuse pour se consacrer à ses immenses travaux de traduction.  (Extrait de la 4° de couverture)

La rencontre de Hiun-tsang avec l'abbé de Nalanda  (extrait)

À ces mots, Çîlabhadra ne put retenir ses larmes. Et il fit raconter à Hiuan-tsang l’extraordinaire pressentiment qu’il avait eu de son arrivée : Quelque temps auparavant, souffrant d’une cruelle maladie, il avait désiré mourir. Une nuit, il vit en songe trois divinités. Leur taille était belle et leur figure pleine de dignité, ils étaient vêtus d’habits de cérémonie aussi légers que brillants. Le premier était couleur d’or, le second de lapis-lazuli, le troisième d’argent blanc. C’étaient les bodhisattva Mañjuçrî, Avalokiteçvara et Maitreya. Ils lui étaient apparus, lui ordonnant de vivre pour répandre au loin la Loi sainte avec la doctrine idéaliste, et d’attendre pour cela l’arrivée d’un religieux venu de Chine auquel il enseignerait la science. « Puisque mon arrivée, répondit Hiuan-tsang, est d’accord avec votre ancien songe, veuillez m’instruire et m’éclairer ; mettez le comble à ma joie en me permettant de vous montrer les sentiments d’un disciple docile et dévoué ! »
Le pèlerin chinois avait enfin trouvé le maître omniscient, le métaphysicien incomparable qui allait lui révéler les derniers secrets des systèmes idéalistes. Car, avec lui, Hiuan-tsang atteignait la pure tradition de l’École, transmise de maître à élève par une lignée de métaphysiciens de génie. Les fondateurs de l’idéalisme mahâyâniste, Asanga et Vasubandhu, dont la production, d’après MM. Sylvain Lévi et Takakusu, se place au Ve siècle de notre ère11, avaient eu pour disciple le logicien Dignaga ; Dignaga avait formé Dharmapâla, chef de l’École de Nâlandâ, mort vers 560, et Dharmapâla, à son tour, avait été le maître de Çîlabhadra.
C’était donc bien tout l’héritage de l’idéalisme bouddhique que Çîlabhadra allait assurer au monde sino-japonais, et la Siddhi, le grand traité philosophique de Hiuan-tsang dont nous parlerons tout à l’heure, n’est pas autre chose que la Somme de cette doctrine, l’aboutissement de sept siècles de pensée indienne.

dimanche 2 mai 2021

Discernement et esprit critique

Emission diffusée le dimanche 2 mai