Du point de vue de leur nature, les 12 liens se répartissent en
trois groupes :
les karma, les kleśa (en pāḷi, kilesa) et les
souffrances.
Nāgārjuna décrit le processus en ces termes :
À
partir des trois, deux surviennent,
Desquels
deux, sept naissent. Et des sept
Derechef
les trois : c'est la roue de la vie,
Et
elle tourne ainsi, encore et encore.
Les
premier, huitième et neuvième sont des kleśa ;
Le
deuxième et le dixième sont des karma ;
Quant
aux sept autres, ils sont souffrances.
L'ignorance, la soif et l'avidité sont tous
trois des kleśa (facteurs perturbateurs) et constituent les motivations.
Le karma inducteur et le devenir sont tous deux
des karma (physiques et oraux).
Les sept autres liens relèvent de la souffrance,
cad ce qui est expérimenté.
Les trois kleśa occasionnent les deux liens des
karma à partir desquels se produisent les sept souffrances. Les sept
souffrances attisent les trois facteurs perturbateurs, et ainsi de suite, en
une ronde continuelle. Voilà pourquoi et comment la roue de la vie ne cesse de
tourner, mue par la souffrance.
==> Il est nécessaire de pratiquer une voie
capable de juguler ces liens par un processus inverse : en donnant un coup
d'arrêt à l'ignorance, mettre un terme aux karma inducteurs, ainsi de suite
jusqu'au vieillissement et la mort, de sorte que toutes les souffrances
prennent fin.
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