lundi 3 octobre 2016

Bouddhisme : sagesse et respect


Si je devais qualifier la voie bouddhiste en un mot, j'hésiterais entre sagesse et respect.

A la réflexion, je garderais sagesse, car la sagesse ouvre le champ au respect (qui lui-même implique l'éthique) et plus généralement à toutes les vertus, prises de conscience et compréhensions.

En plus détaillé, je dirais que, fondée sur l'éthique, le bon sens et la bienveillance, la voie bouddhiste, qui se veut voie du milieu, est 
d'un côté assez simple car pragmatique, 
mais de l'autre très exigeante car elle renvoie chacun à ses responsabilités, du fait de la loi de causalité, tout en admettant l'interdépendance.

Avancer sur cette voie requiert de l'enthousiasme - sinon on n'ira pas bien loin !

4 commentaires:

  1. Bonjour, et merci pour cette réflexion à haute voie, si je puis dire, qui éclaire de manière réjouissante votre tradition spirituelle. Je me permets de rebondir si vous le permettez sur un mot, l'éthique, car le néophyte et père de famille que je suis se pose une question pratique. Comment celui qui souhaiterait s'engager aujourd'hui plus avant dans cette tradition, je veux dire quelqu'un qui respecte "à minima" les 10 non vertus, qui a pris refuge en s'efforçant de générer les causes du refuge, qui à un peu réfléchit à l'impermanence et à la loi de causalité, doit il s'y prendre pour s'engager dans la pratique des vœux d'Upasaka ? Est-ce un conseil que vous donneriez !? Je vous serai extrêmement reconnaissant si vous aviez une réponse à cette interrogation. Cordiales salutations.

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  2. S'il n'est pas nécessaire de prendre des voeux pour respecter l'éthique (heureusement !), la prise de voeux ou engagements renforce cette pratique. Plus précisément, elle renforce la puissance des karmas.
    ... De tous les karmas - les bons mais aussi les mauvais.
    C'est pour cela qu'il vaut mieux ne pas s'engager à la légère.

    La tradition est d'en parler avec le maître qu'on a choisi en tant justement que guide.
    Si ce n'est pas possible, on peut s'adresser à une autre personne ayant les compétences voulues dans ce domaine, et qui est en outre capable de donner un conseil individualisé.

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  3. Bonjour, et merci pour votre réponse, c'est très instructif. En complément et dans le cas où je rencontrerai un maître pour lui faire cette demande (de prise de voeux), y'a t'il une façon particulière de le faire en s'adressant à lui ? Par exemple faut il apporter un ou des présents ? ou encore faut il étudier dans le détail au préalable la teneur de ces engagements ? cette requête doit elle être faite selon une certaine forme ? Je vous remercie beaucoup pour vos lumières.

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  4. Je vous en prie.:-)

    Il n'y a rien de particulier à faire.
    Bien sûr, selon la tradition asiatique, l'usage est d'apporter une petite offrande (une fleur / une bougie / un khata / autres) et de saluer respectueusement le maître, mais c'est la sincérité de la demande qui compte.

    Il est recommandé d'étudier les voeux de bodhisattva avant de les prendre. En revanche, les voeux de pratimoksa, dont ceux d'upasaka, et les voeux des tantras sont à étudier après les avoir pris.

    Il faut surtout avoir une connaissance suffisante des bases : prise de refuge et éthique de l'abstention des 10 non vertus.

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