Depuis le 3ème jour du 1er mois lunaire (le 5 février), les gélugpa mais pas seulement eux célèbrent le Mönlam སྨོན་ལམ་ཆེན་མོ་, littéralement "la Grande Prière".
Le jour culminant est la "grande fête des miracles" ཆོ་འཕྲུལ་དུས་ཆེན་, le jour de la pleine lune - cette année, le 19 février.
Cette période commémore les joutes en pouvoirs supranormaux (et aussi dialectiques), qui opposèrent autrefois à Shravasti le Bouddha Shakyamouni et six grands Maîtres hindouistes, et dont le Bouddha sortit vainqueur.
Depuis que Jé Tsongkhapa institua le Mönlam à Lhasa, en 1409, c'est sans doute l'une des plus grandes fêtes tibétaines. Jusqu'aux heures noires de l'histoire récente (révolution culturelle notamment), la seule interruption avait duré une vingtaine d'années, au début du XVIème siècle, suite à des luttes de pouvoir - politique - entre des dirigeants karma-kagyu et gélugpa.
Traditionnellement, c'était durant le Mönlam placé sous la présidence du Ganden Tripa, le chef suprême de l'école gélugpa, que se déroulaient les examens finaux des géshé lharampa - "géshé de Lhasa" - sélectionnés parmi les plus brillants étudiants des "trois piliers" : Drépung, Séra et Ganden.
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