samedi 16 novembre 2024

Mandala

Un téléfilm policier tourné à la Grande Pagode (siège de l'UBF) et au centre Kagyu Dzong, dans le bois de Vincennes, cela sort de l'ordinaire. :-)

L'intrigue concerne le meurtre d'un moine, en lien avec la recherche de la réincarnation d'un lama tibétain.

 Replay ICI (disponible jusqu'au 06/05/2025).


La causalité

Dans Le Sūtra de la Pousse de riz, le Bouddha énonce :
Cela existant, ceci survient.
Cela étant né, ceci apparaît. 
Ainsi, l'ignorance conditionne les karma inducteurs. 
 
Cela cessant, ceci cesse (de naître). 

 

En résumé, rien (aucun phénomène composé) n'est sans cause et rien n'est sa propre cause.

*   Tout phénomène composé naît de causes et de conditions, qui lui sont antérieures.

*   Une cause unique ne produit pas de fruit.

*   Quand les causes et conditions sont réunies, le fruit apparaît nécessairement.

*   Quand les causes et conditions ne sont pas réunies, le fruit n'apparaît pas.

 

La pratique du Dharma concourt donc notamment à s'entraîner à éviter la réunion des causes et conditions de souffrance (principalement les facteurs mentaux perturbateurs) et à favoriser la réunion des causes et conditions de bonheur (principalement les facteurs mentaux vertueux, associés aux facteurs mentaux à objets déterminés).


La vérité de la souffrance sous différents angles

 Les six portes de souillures, et donc de souffrances

1 Zag pa'i bdag nyi                             ཟག་པའི་བདག་ཉིད་

Ce qui est de la nature même des souillures : klesha (facteurs perturbateurs, à commencer par l'ignorance, l'attachement et l'irritation)

 

2 Zag pa dang 'brel ba                   ཟག་པ་དང་འབྲེལ་བ་     

Ce qui est corrélé aux souillures : les autres facteurs mentaux et les 5 sens de tout être du samsara

 

3 Zag pas bcings pa                        ཟག་པས་བཅིངས་པ་

Ce qui est liés par les souillures : karma introducteurs au samsara

 

4 Zag pa dang rjes su 'brel ba         ཟག་པ་དང་རྗེས་སུ་འབྲེལ་བ་

Ce qui est affecté par les souillures : être du samsara

 

5 Zag pa dang rjes su mthun pa       ཟག་པ་དང་རྗེས་སུ་མཐུན་པ་

Ce qui est en adéquation avec les souillures : les objets des klesha

 

6 Zag pa las 'byung ba                  ཟག་པ་ལས་འབྱུང་བ་     

Ce qui est issu des souillures : les agrégats souillés d'un être encore prisonnier du samsara

Les quatre vérités vues par les arya

Sources :
Sutra des quatre vérités des arya
Enseignements du Vénérable Dagpo Rinpoche sur la base d’un traité de Gunthang Könchok Tenpai Drönmé.

 

Vérité de la souffrance : les phénomènes souillés qui naissent à partir de leurs causes, lesquelles causes étant les karma et les facteurs perturbateurs.

 

Vérité de l’origine : les karma et les facteurs perturbateurs qui génèrent la vérité de la souffrance, qui constitue leurs résultats

 

Vérité de la cessation : cessation issue de l’analyse qui élimine les voiles qui constituant les les objets d’abandon - le chemin ininterrompu que cela permet d’obtenir.

Cessation issue de l’analyse qui est susceptible de rejeter les voiles lui correspondant à ce stade du sentier ininterrompu[1] qu’il lui permet alors d’obtenir.

 

Vérité de la voie : la voie des arya qui inclut les moyens directs et indirects permettant d’obtenir ou encore d’actualiser la Vérité de la cessation. « Directe », cela désigne ce dont on vient de parler, c’est-à-dire le sentier sans obstacles qui stoppe le pan des voiles consistant en la saisie du soi acquise et manifeste. « Indirecte », c’est-à-dire tout ce qui n’étant pas forcément ce chemin sans obstacles va y contribuer d’une manière ou d’une autre. Donc, d’une manière plus générale, pour simplifier, on peut dire que ce que l’on entend par Vérité du chemin, ce sont toutes les connaissances et qualités du continuum mental des arya.

 

Première vérité, de la souffrance

  1. Impermanence
  2. Nature de souffrance
  3. Être vide

D’une part, vide d’un soi qui serait comme le créateur ou encore l’auteur du monde, etc.

D'autre part, vide d’une existence ne dépendant de rien, d’une existence en soi.

  1. Non-soi (anatta)

 

Deuxième vérité, de l'origine

  1. Cause
  2. Origine
  3. Source (production)
  4. Condition

 

Troisième vérité, de la cessation

  1. Cessation
  2. Apaisement (paix)
  3. Excellence
  4. (Libération/délivrance) irréversible (« renoncement » : se sortir à tout prix de…)

 

Quatrième vérité, du chemin

  1. Voie
  2. Connaissance
  3. Réalisation / accomplissement) ; « demeure » (sur l'objet : non-soi)
  4. Ce qui libère, ce qui délivre

Les 4 vues fausses ainsi contrées

 

Vérité de la souffrance

-       Voir comme propres des choses qui ne sont pas propres.

-       Voir comme étant bonheurs des choses qui ne sont pas bonheurs, qui sont souffrances.

-       Voir comme permanentes et éternelles des choses qui ne sont ni permanentes ni éternelles.

-       Saisie du soi.

 

Vérité de l’origine vues fausses[2]  :

- soit considérer qu’il n’y a pas du tout de causes,

- soit admettre des causes qui sont en fait insuffisantes ou incompatibles (pas valides).

  1. Estimer qu’il n’y a aucune cause à la souffrance.
  2. Estimer qu’il y aurait en tout et pour tout une seule cause, unique, permanente.
  3. Estimer que la cause serait fondamentalement permanente, mais que momentanément elle pourrait être changeante.
  4. Estimer que cela serait du ressort de la volonté, ou de la pensée, d’un dieu créateur tel qu’Ishvara.

 

Vérité de la cessation

1. Nier toute possibilité de libération.

2. Confondre la libération avec des phénomènes souillés, par ex imaginer la libération comme une sphère supérieure décrite comme un grand parasol blanc (un peu comme un paradis) (gSal byed pa).

3. Imaginer que la libération est atteinte une fois le soi (indépendant et permanent) isolé des reliquats de composantes grâce à la méditation (Samkhya).

4. Estimer qu'il est possible, grâce à la méditation, d'obtenir une libération momentanée (mais pas irréversible).

 

Vérité de la voie

1. Estimer qu’il n’existe pas de voie de libération ;

2. que la sagesse comprenant le non-soi, loin d’être une voie excellente, constitue une voie mauvaise ;

3. qu'il existe des voies de libérations supérieures à la sagesse comprenant directement le non-soi, comme par exemple entrer dans le mandala d'Ishvara et recevoir les instructions afférentes ; ou encore s’installer en méditation au milieu de cinq brasiers enflammés, etc. ;

4. que, même si l’on médite la sagesse comprenant le non-soi, en aucun cas cela ne pourrait permettre d’éliminer définitivement la souffrance.

 



[1] Cf. Chemins ininterrompus et de la délivrance qui se succèdent lors des chemins de la vision et de la méditation au fur et à mesure des éliminations des voiles à rejeter.

 

[2] gSal byed pa ; Rig pa can (Nayayika) ; rGyang 'phen pa (Carvaka) ; Grangs can pa (Samkhya)

dBang phyug (Ishvara)

La sœur de S.S. le Dalaï Lama

 Film intitulé Amala : The Life and Struggle of the Dalai Lama's Sister

diffusé gratuitement sur vimeo grâce aux Amis du Tibet Luxembourg du 15 au 17 novembre 2024.

https://vimeo.com/708301279  

  
Mot de passe : Festivalcut_Amala
 


Jinpa - conte tibétain

 Je n'ai pas eu le temps de visionner ce film tibétain, mais je vous le poste, car il est accessible sur youtube jusqu'au 5 janvier 2025. 

Vidéo en langue tibétaine, sous-titrée en français.

 

 

6 nov. 2024 #artecinema #filmcomplet #cinéma  

Film complet disponible jusqu'au 05/01/2025 

 

Dans un haut plateau tibétain désertique, une parabole sur la destinée et le double en forme de road movie drolatique, porté sur les larges épaules d'un irrésistible acteur nommé Jinpa, comme les deux personnages principaux.  

 Sur le haut plateau tibétain du Kekexili, vaste contrée désertique et glaciale à 5 000 mètres d'altitude, le routier Jinpa, distrait par le vol d'un vautour, percute un mouton et le tue sur le coup. Tourmenté d'avoir ôté, même par accident, la vie d'une créature appartenant comme lui au cercle des réincarnations, il charge le cadavre à bord de son camion dans le but de faire dire une prière pour la paix de leurs âmes respectives. Un peu plus tard, il embarque un marcheur déguenillé, qui dit s'appeler également Jinpa. Celui-ci révèle qu'il se rend dans un village précis pour y tuer le meurtrier de son père, qu'il poursuit depuis dix ans. Sans faire de commentaires, Jinpa 1 n'en dépose pas moins Jinpa 2 à l'embranchement voulu, alors que la nuit tombe dans des tourbillons de neige. 

 Largement reconnues au-delà des frontières, les histoires de l'écrivain et cinéaste tibétain Pema Tseden (dont Le léopard des neiges est sorti en salle en septembre) s'ancrent dans la réalité méconnue de son pays sous tutelle. Road movie infusé d'humour à froid et de suspense minimaliste, cette fable aux faux airs de parabole sur le double et la destinée joue doublement sur le velours : un exotisme radical, entre paysages grandioses et instantanés de vie villageoise, et l'extraordinaire présence de l'acteur principal, lui aussi nommé Jinpa. Grâce à son art consommé d'exprimer beaucoup en peu de mots, en osmose avec le rythme méditatif du récit, le cinéaste s'amuse à brouiller les pistes dans le blizzard tibétain, pour notre plus grand plaisir. 

Film de Pema Tseden (Chine, 2018, 1h24mn)



Les étapes de la voie - lamrim


 

vendredi 15 novembre 2024

Lha babs dus chen 2024

  La fête de Lha bab dus chen  ལྷ་བབ་དུས་ཆེན་  tombe cette année le vendredi 22 novembre. 

Selon la tradition, ce jour là, toutes les vertus effectuées sont multipliées par 10 millions. 

Après avoir obtenu l'Éveil suprême à Bodhgaya, le Bouddha se rendit dans un monde de
deva connu sous le nom de Trente-Trois, pour y dispenser des Enseignements à sa mère qui avait repris naissance là.

La fête Lha bab dus chen, le 22ème jour du 9ème mois lunaire, commémore son retour dans notre monde.