Sources :
Sutra des quatre vérités des arya
Enseignements du
Vénérable Dagpo Rinpoche sur la base d’un traité de Gunthang Könchok Tenpai Drönmé.
Vérité de la
souffrance : les phénomènes souillés qui naissent
à partir de leurs causes, lesquelles causes étant les karma et les facteurs
perturbateurs.
Vérité de
l’origine : les karma et les facteurs perturbateurs qui
génèrent la vérité de la souffrance, qui constitue leurs résultats
Vérité de la
cessation : cessation issue de l’analyse qui élimine
les voiles qui constituant les les objets d’abandon - le chemin ininterrompu
que cela permet d’obtenir.
Cessation issue
de l’analyse qui est susceptible de rejeter les voiles lui correspondant à ce
stade du sentier ininterrompu qu’il
lui permet alors d’obtenir.
Vérité de la voie : la voie des arya qui inclut les moyens directs et indirects
permettant d’obtenir ou encore d’actualiser la Vérité de la cessation.
« Directe », cela désigne ce dont on vient de parler, c’est-à-dire le
sentier sans obstacles qui stoppe le pan des voiles consistant en la saisie du
soi acquise et manifeste. « Indirecte », c’est-à-dire tout ce qui
n’étant pas forcément ce chemin sans obstacles va y contribuer d’une manière ou
d’une autre. Donc, d’une manière plus générale, pour simplifier, on peut dire que
ce que l’on entend par Vérité du chemin, ce sont toutes les connaissances et
qualités du continuum mental des arya.
Première vérité, de la
souffrance
- Impermanence
- Nature de souffrance
- Être vide
D’une part, vide d’un soi qui serait comme le créateur ou
encore l’auteur du monde, etc.
D'autre part, vide d’une existence ne dépendant de rien,
d’une existence en soi.
- Non-soi (anatta)
Deuxième vérité, de l'origine
- Cause
- Origine
- Source (production)
- Condition
Troisième vérité, de la
cessation
- Cessation
- Apaisement (paix)
- Excellence
- (Libération/délivrance) irréversible (« renoncement » :
se sortir à tout prix de…)
Quatrième vérité, du chemin
- Voie
- Connaissance
- Réalisation / accomplissement) ; « demeure »
(sur l'objet : non-soi)
- Ce qui libère, ce qui délivre
Les 4 vues fausses ainsi contrées
Vérité de la
souffrance
-
Voir comme propres des choses qui ne sont pas
propres.
-
Voir comme étant bonheurs des choses qui ne
sont pas bonheurs, qui sont souffrances.
-
Voir comme permanentes et éternelles des choses
qui ne sont ni permanentes ni éternelles.
-
Saisie du soi.
Vérité de
l’origine vues fausses :
- soit considérer qu’il n’y a pas du tout de causes,
- soit admettre des causes qui sont en fait insuffisantes
ou incompatibles (pas valides).
- Estimer qu’il n’y a aucune cause à la
souffrance.
- Estimer qu’il y aurait en tout et pour
tout une seule cause, unique, permanente.
- Estimer que la cause serait
fondamentalement permanente, mais que momentanément elle pourrait être
changeante.
- Estimer que cela serait du ressort de
la volonté, ou de la pensée, d’un dieu créateur tel qu’Ishvara.
Vérité de la
cessation
1. Nier toute
possibilité de libération.
2. Confondre la
libération avec des phénomènes souillés, par ex imaginer la libération comme
une sphère supérieure décrite comme un grand parasol blanc (un peu comme un
paradis) (gSal byed pa).
3. Imaginer que
la libération est atteinte une fois le soi (indépendant et permanent) isolé des
reliquats de composantes grâce à la méditation (Samkhya).
4. Estimer qu'il
est possible, grâce à la méditation, d'obtenir une libération momentanée (mais
pas irréversible).
Vérité de la voie
1. Estimer qu’il
n’existe pas de voie de libération ;
2. que la sagesse
comprenant le non-soi, loin d’être une voie excellente, constitue une voie
mauvaise ;
3. qu'il existe
des voies de libérations supérieures à la sagesse comprenant directement le
non-soi, comme par exemple entrer dans le mandala d'Ishvara et recevoir les
instructions afférentes ; ou encore s’installer en méditation au milieu de cinq
brasiers enflammés, etc. ;
4. que, même si
l’on médite la sagesse comprenant le non-soi, en aucun cas cela ne pourrait
permettre d’éliminer définitivement la souffrance.