Vérité de la souffrance : les phénomènes souillés qui naissent à partir de leurs causes, lesquelles causes étant les karma et les facteurs perturbateurs.
Vérité de l’origine : les karma et les facteurs perturbateurs qui génèrent la vérité de la souffrance, qui constitue leurs résultats
Vérité de la cessation : cessation issue de l’analyse qui élimine les voiles qui constituant les les objets d’abandon - le chemin ininterrompu que cela permet d’obtenir.
Cessation issue de l’analyse qui est susceptible de rejeter les voiles lui correspondant à ce stade du sentier ininterrompu[1] qu’il lui permet alors d’obtenir.
Vérité de la voie : la voie des arya qui inclut les moyens directs et indirects permettant d’obtenir ou encore d’actualiser la Vérité de la cessation. « Directe », cela désigne ce dont on vient de parler, c’est-à-dire le sentier sans obstacles qui stoppe le pan des voiles consistant en la saisie du soi acquise et manifeste. « Indirecte », c’est-à-dire tout ce qui n’étant pas forcément ce chemin sans obstacles va y contribuer d’une manière ou d’une autre. Donc, d’une manière plus générale, pour simplifier, on peut dire que ce que l’on entend par Vérité du chemin, ce sont toutes les connaissances et qualités du continuum mental des arya.
Première vérité, de la souffrance
- Impermanence
- Nature de souffrance
- Être vide
D’une part, vide d’un soi qui serait comme le créateur ou encore l’auteur du monde, etc.
D'autre part, vide d’une existence ne dépendant de rien, d’une existence en soi.
- Non-soi (anatta)
Deuxième vérité, de l'origine
- Cause
- Origine
- Source (production)
- Condition
Troisième vérité, de la cessation
- Cessation
- Apaisement (paix)
- Excellence
- (Libération/délivrance) irréversible (« renoncement » : se sortir à tout prix de…)
Quatrième vérité, du chemin
- Voie
- Connaissance
- Réalisation / accomplissement) ; « demeure » (sur l'objet : non-soi)
- Ce qui libère, ce qui délivre
Les 4 vues fausses ainsi contrées
Vérité de la souffrance
- Voir comme propres des choses qui ne sont pas propres.
- Voir comme étant bonheurs des choses qui ne sont pas bonheurs, qui sont souffrances.
- Voir comme permanentes et éternelles des choses qui ne sont ni permanentes ni éternelles.
- Saisie du soi.
Vérité de l’origine vues fausses[2] :
- soit considérer qu’il n’y a pas du tout de causes,
- soit admettre des causes qui sont en fait insuffisantes ou incompatibles (pas valides).
- Estimer qu’il n’y a aucune cause à la souffrance.
- Estimer qu’il y aurait en tout et pour tout une seule cause, unique, permanente.
- Estimer que la cause serait fondamentalement permanente, mais que momentanément elle pourrait être changeante.
- Estimer que cela serait du ressort de la volonté, ou de la pensée, d’un dieu créateur tel qu’Ishvara.
Vérité de la cessation
1. Nier toute possibilité de libération.
2. Confondre la libération avec des phénomènes souillés, par ex imaginer la libération comme une sphère supérieure décrite comme un grand parasol blanc (un peu comme un paradis) (gSal byed pa).
3. Imaginer que la libération est atteinte une fois le soi (indépendant et permanent) isolé des reliquats de composantes grâce à la méditation (Samkhya).
4. Estimer qu'il est possible, grâce à la méditation, d'obtenir une libération momentanée (mais pas irréversible).
Vérité de la voie
1. Estimer qu’il n’existe pas de voie de libération ;
2. que la sagesse comprenant le non-soi, loin d’être une voie excellente, constitue une voie mauvaise ;
3. qu'il existe des voies de libérations supérieures à la sagesse comprenant directement le non-soi, comme par exemple entrer dans le mandala d'Ishvara et recevoir les instructions afférentes ; ou encore s’installer en méditation au milieu de cinq brasiers enflammés, etc. ;
4. que, même si l’on médite la sagesse comprenant le non-soi, en aucun cas cela ne pourrait permettre d’éliminer définitivement la souffrance.
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