dimanche 6 juillet 2008

En général...

Spyir - "en général" (c.a.d. envisagé sur le plan général) - est un petit mot qui revient à longueur de traités philosophiques bouddhistes. Un mot court, mais lourd de sens.

Si vous me lisez, c'est que vous êtes francophone. Vous avez donc forcément étudié les règles de grammaire de la langue de Molière (pas que de lui, d'ailleurs), dont cette règle qui est aujourd'hui véhémentement contestée par mes soeurs féministes : "Le masculin l'emporte sur le féminin."

Pas de problème de ce genre en tibétain ou en japonais, langues où le genre est rarement marqué.
Si j'ai évoqué cette règle bien connue de par chez nous, c'est pour vous permettre de goûter plus facilement les règles de philosophie du genre : "Les connaissables, pris en général, sont phénomènes permanents ; mais les connaissables ne sont pas tous des phénomènes permanents. Exemple : une personne."
Autrement dit, "le permanent l'emporte sur l'impermanent, même si les éléments englobés ne sont pas tous permanents".

C'est pour le même genre de raison qu'il faut classer, en général, l'agrégat des formation parmi les phénomènes composés qui ne sont ni exclusivement forme ni exclusivement esprit (ldan min 'du byed / 4 syllabes en tibétain contre une interminable locution - de plus à peu près incompréhensible - en français. Et après on s'étonne que la traduction en cette langue dure plus longtemps que la version originale !).

En réalité, ledit agrégat des formation inclut deux types de phénomènes, les uns de nature mentale (les facteurs mentaux hormis la sensation et l'identification érigés chacun en agrégat distinct), les autres non (l'individu lui-même, son impermanence, sa durée de vie, etc.). Eh bien sur le plan général, c'est la catégorie "ni forme ni esprit" qui l'emporte sur les catégories respectivement "forme" ou "esprit". C'est comme ça.



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