mardi 14 octobre 2008

L'habit fait le moine

Il y a environ deux semaines, j'ai assisté aux obsèques de l'un de mes voisins à l'église de la petite ville où j'habite.
Pas de prêtre - le curé du "coin" est en charge de je ne sais combien de paroisses, et il est totalement débordé.
La cérémonie (qui n'est pas une messe, faute d'officiant assermenté) est célébrée par deux laïcs, en civil. Âgés. Ils font de leur mieux, indéniablement. Mais ...
Un enterrement n'a jamais rien de bien gai. Mais là, c'est sinistre. J'en suis navrée pour la famille qui aurait bien eu besoin d'un réconfort.

Avant-hier, me revoilà dans une église. A Paris. Pour assister à la première prédication d'un ami ordonné diacre il y a huit jours. L'office est célébré par le curé, assisté de son diacre. Tous deux ont revêtu aubes, étoles et chasubles.
Eh bien, rien que ça, ça change déjà l'ambiance !

Pourquoi ici parler "chiffons" ?

Parce qu'en France, et sans doute dans les autres pays occidentaux, pas mal de religieux bouddhistes n'osent plus porter l'habit, en tout quand ils sortent.

Je trouve que c'est dommage.

Je reconnais que les premiers jours après l'ordination, je n'étais pas particulièrement à l'aise pour sortir dans la rue avec ma nouvelle tenue.
Je craignais le regard des autres, surtout celui des personnes âgées.

Je m'inquiétais à tort.
Faute de signes visibles, les gens ne savent plus à qui s'adresser. Je suis donc parfois abordée dans la rue, le train, le bus, par des personnes (hommes comme femmes) d'un certain âge, voire d'un âge certain, qui éprouvent le besoin d'exprimer leur peur de la mort, et demandent des prières.
A quelqu'un d'une autre religion qu'elles !

La morale de l'histoire (très subjective) : osons les symboles !

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