mercredi 1 octobre 2008

Vie et mort des Bouddha et Maîtres

Dimanche dernier, à Veneux, une personne a demandé à Rinpoche quelles pouvaient bien être les raisons du parinirvana (en clair, de la mort) d'un Bouddha.

Rinpoche a expliqué que le but de tout Bouddha (et donc, de tout Maître) est de venir en aide aux disciples prêts à recevoir une aide, principalement en leur prodiguant des Enseignements, qui portent sur les sujets les plus divers, dont tout particulièrement l'impermanence, et la mort (qui est une forme très grossière de l'impermanence).
La mort d'un Bouddha
, a dit Rinpoche, est en fait un Enseignement sur l'impermance, une mise en garde : les Bouddhas ne sont plus soumis aux contraintes ordinaires, mais leurs disciples si. Or, ils ont une fâcheuse tendance à ne pas vouloir regarder la réalité en face. D'où de tels Enseignements, concrets et un tantinet brutaux - hélas.

Mais, Chère Lydie, dans un cas tel que celui du 100ème Ganden Tripa qui est pour le moment en état de mort clinique, tout en poursuivant manifestement une méditation (par définition, sur la vacuité)
, outre le rappel de l'issue fatale de toute naissance, il y a également la démonstration flagrante que la pratique peut aboutir à des résultats indéniables !

Il faut être parvenu à un haut niveau de réalisation pour ainsi être capable d'utiliser la claire lumière de la mort.
C'est difficile, mais pas impossible, même de nos jours, nous montre ce Maître plein d'amour et de compassion - un vieil ami de Genlags, ajouterai-je, pour ceux qui pourront situer : ils étaient ensemble à Varanasi, avec l'actuel Ganden Tripa (Geshe Longri Namgyal-lags) ou encore Geshe Jampa Gyatso de Pomaïa, décédé l'an dernier.

En m'apprenant la mort de son ami, Genlags m'a aussi parlé de la disparition de l'un de ses principaux Maîtres : Phara Rinpoche, à Buxa. Lui aussi est resté quelque temps en méditation après la mort apparente, environ sept jours (en pleine chaleur du Bengale).
Genlags m'a dit que la tristesse profonde qui l'avait envahi à l'annonce du décès s'est dissipée lorsqu'il est venu saluer la dépouille et qu'il a vu son Maître rayonnant, magnifique, pas du tout "mort" au sens habituel du terme. Jamais il n'avait semblé aussi "vivant" !

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