vendredi 25 mars 2016

Immigration et interdépendance

Faut-il ou non "accueillir" les immigrés / migrants / réfugiés ?
Question ô combien délicate !

Mais pas tant que ça si on y réfléchit sous l'angle de l'interdépendance.

Partons de l'hypothèse qu'on ne veut rien ni personne qui soit étranger, étrange, venu de l'extérieur. Peu important les dates d'arrivée, exit tout ce qui n'est pas bien de chez nous.

Maintenant, regardons ce qui nous reste de purement français.

A n'en pas douter, ce grand nettoyage de printemps aura fait place nette, dans tous les domaines - alimentaire, technique, scientifique, linguistique ou autres.
Nous y voyons enfin clair !

Fini, les orgies de frites ou de chocolat.
Allégés, les dictionnaires débarrassés de tous ces mots empruntés au latin,  au grec et à moult autres langues étrangères.
Heureux, les piétons désormais seuls propriétaires des rues et avenues, la roue ayant été réexpédiée dans son pays natal.

Tant pis pour les matheux nostalgiques des chiffres arabes et même romains.
Tant pis pour les scientifiques réduits au silence faute de mots - après tout, rien ne les empêche d'inventer des idéogrammes indigènes.
Tant pis pour un pan très rentable de notre économie - l'armement-, faute de poudre - eh non, nous ne l'avons pas inventée, la poudre.

Sur le plan religieux, nous ne savons hélas pas grand chose des dieux gaulois, et de toute façon le druidisme a des origines litigieuses. Certains prétendent qu'il serait issu de l'île de Bretagne. Fi donc.

Dans le monde politique, aïe, il va falloir renouveler les cadres...

2 commentaires:

  1. Si nous avions du nous passer de nos immigrés ou fils d'immigrés, nous aurions du expulser Goscinny et Uderzo, les pères d'Astérix, le plus gaulois des français.

    Nous aurions du également nous passer d'artistes tels que Charles Aznavour, Chopin, Coluche, Henri Verneuil, Jacques Offenbach, Jean Ferrat, Jean-Jacques Goldman, Michel Jonasz, Serge Reggiani, Sylvie Vartan, Vadim, Vladimir Cosma, Yves Montand, etc.

    Nous aurions du également refouler bien d'autres scientifiques (tel Marie Curie), écrivains (tel Emile Zola), hommes politiques (tel Nicolas Sarkozy), sportifs (tel Zidane), hommes de télé (tel Michel Drucker), etc.

    Nous aurions du également nous passer de Louis XIV, car il est fils d'une immigrée autrichienne et d'une grand mère italienne. Or Louis XIV est celui qui a donné à la France à peu près la forme que nous lui connaissons actuellement.

    En bref, la France ne serait pas la France sans ses immigrés.

    Ce qui est également une autre leçon d'interdépendance.

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  2. + une méditation sur la bienveillance d'autrui - à qui nous devons tant. :-)

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