mardi 16 octobre 2007

Mode d'emploi, S.V.P.

Si vous êtes des bouddhistes confirmés de longue date, et que vous ayez affaire à des débutants complets, s'il vous plaît, soyez PRECIS et expliquez TOUT.

Pour nous qui sommes nés dans des pays de culture non bouddhiste, ce qui est évident pour un Tibétain ou un Japonais ne l'est nullement en ce qui nous concerne. Le moindre geste, il nous faut l'apprendre, par exemple comment joindre les mains (et en plus, il y a plusieurs versions, même pour ça) ; comment faire des prosternations ou comment réciter des mantra avec l'aide d'un mala (un rosaire).

Pas facile de se comprendre. Et c'est incroyable les idées qu'on peut se faire. Sur des détails tout simples.

Pour prendre un exemple, lorsqu'à l'issue du tout premier enseignement bouddhiste que j'ai écouté en cette vie, le Maître nous a transmis le mantra d'Avalokiteshvara, le fameux "Om mani padmé houm" connu des Tibétains dès le berceau, il nous a conseillé de le répéter désormais le plus souvent possible - jusque là, pas de problème. Les choses se sont corsées quand il a poursuivi sa phrase en recommandant de compter les mantra en égrenant un mala.

Or, à l'époque (1974), en France, un rosaire bouddhiste, c'était introuvable en magasin. Peut-être à prix d'or chez un antiquaire, mais...
Eh bien, vous ne me croirez sans doute pas, mais je n'ai pas osé dire de mantra tant que je ne me suis pas procuré de mala, soit plusieurs semaines plus tard. Et encore, cela a été relativement rapide car j'ai eu la chance de me rendre au Japon quasiment au sortir de l'Enseignement. C'est donc dans un magnifique temple zen de Kyoto que j'ai acquis mon premier rosaire. Avec une joie mêlée d'un immense soulagement.

Stupide, me direz-vous. Premièrement, on peut tout à fait énoncer des mantra sans égrener un mala. Deuxièmement, n'importe qui peut se confectionner un rosaire avec 108 ou 110 "perles" en plastique, en bois ou autre, et une cordelette assez fine - toutes les petites filles ont joué à ça de par chez nous.

Oui, mais encore faut-il être au courant.
Tout cela pour dire qu'on n'est jamais assez précis. Et que, quand on est dans le rôle de débutant, il vaudrait mieux ne pas hésiter à poser plein de questions. Sur tout. Même si on a l'impression d'avoir compris.

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