L'Entraînement de l'esprit en huit stances
de Géshé Langri Thangpa Dorjé Séng-gé (1054–1123)
(Traduction de Marie-Stella Boussemart)
1 - Songeant que pour moi, tous les êtres
Surpassent les joyaux exauceurs de désirs
Pour que j'accomplisse le but ultime,
Puissé-je les chérir continûment !
2 - Avec qui que je sois où que ce soit,
Puissé-je me voir comme inférieur à tous,
Et aux tréfonds de mon cœur, les autres,
Puissé-je les chérir suprêmement !
3 - Quoi que je fasse, observant
Mon esprit, sitôt que poindraient des kleshas,
Vu leurs effets néfastes pour autrui et moi-même,
Puissé-je les juguler implacablement !
4 - A la vue d'êtres de nature mauvaise,
Ecrasés par de graves fautes et maux,
Comme si j'avais découvert un précieux trésor,
Difficile à trouver, puissé-je les chérir !
5 - Quand par jalousie envers moi, autrui
Me critique, me dénigre ou me maltraite,
Puissé-je endosser la défaite
Et offrir la victoire à autrui.
6 - Si tel que j'avais fort aidé
Ou en qui je fondais de grands espoirs
M'inflige les pires préjudices,
Puissé-je le regarder comme un parfait maître !
7- En bref, puissé-je offrir à toutes mes mères
Tout bien et bonheur, direct ou indirect !
Quant aux maux et souffrances de mes mères,
Puissé-je tous les endosser, secrètement !
8 - Sans que tout ceci ne soit affecté
Par les souillures des huit conceptions,
Et sachant que les phénomènes sont tels des illusions,
Sans plus de saisie, puissé-je être délivré des liens [du samsara] !
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