En philosophie bouddhique, il est communément admis que tous les phénomènes composés sont interdépendants, et le système madhyamika prasangika, auquel je me réfère ici[1], va jusqu’à poser que tous les existants, incomposés comme composés, sont interdépendants.
Oui, mais quel sens accorder au terme « interdépendance » ? C’est un sujet passionnant, et qui peut permettre d’approcher les notions centrales de « non soi » et de « vacuité », mais c’est aussi un sujet vaste et complexe qu’il serait impossible d’approfondir ici.
En très résumé, les phénomènes composés, ou encore impermanents, sont interdépendants, en ce sens qu’ils sont à la fois résultats qui procèdent de leurs causes, et causes générant des résultats.
Tous les existants, toutes catégories confondues, sont interdépendants, car ils dépendent au minimum du sujet qui les perçoit et de la dénomination qui les désigne.
En revanche, tout ne dépend pas de tout et n’importe quoi !
[1] La tradition philosophique bouddhiste recommande de préciser le système sur lequel on se base, par souci de clarté et d’honnêteté.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire