vendredi 21 février 2020

De la solitude

... Une autre pratique de bodhisattva consiste à demeurer dans la solitude. Pourquoi ? Premièrement, en résidant dans la solitude, on s'écarte des objets nocifs, d'où un affaiblissement  des facteurs perturbateurs. Deuxièmement, dans la solitude, il y a nettement moins d'occasions d'être distrait, ce qui favorise l'épanouissement des conduites et pensées vertueuses, bénéfiques. Troisièmement, dans la solitude, on peut aiguiser une intelligence, un esprit plus limpide, et ainsi une plus grande acuité qui permet de mieux pénétrer le Dharma, d'en acquérir une meilleure compréhension et par là même, des convictions mieux fondées. Pour pratiquer, il est donc recommandé de rechercher la solitude. Or, nous, nous faisons exactement le contraire. Quand nous n'avons pas d'amis ou de relations, nous sommes angoissés, inquiets, et nous nous ingénions à trouver de nouvelles connaissances. Les bodhisattvas font l'inverse. Ils sont enclins à fuir la compagnie et à chercher la solitude. ...

En fait, quand on parle de solitude, il faut savoir qu'il y en a de deux sortes : la solitude géographique et la solitude mentale. La première, c'est évident : il s'agit de se trouver dans un endroit écarté, isolé, loin des autres. Mais pour ce qui est de la solitude mentale, c'est tout à fait différent. On peut parfaitement être au milieu des autres et cultiver quand même la solitude mentale. Il y a solitude mentale lorsqu'on arrive à écarter les pensées inutiles - rêvasseries, superstitions et autres. Si on réussit à instaurer en soi la solitude mentale, on a alors acquis la véritable solitude, et dès lors on peut très bien rester dans la foule ; ça ne risque plus nuire.
(Extrait Enseignement de Genlags - 1990)

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