jeudi 13 février 2020

Petites causes, grands effets

Le Bouddha et les Maîtres qui lui ont succédé depuis 25 ou 26 siècles recommandent constamment de ne pas négliger la puissance de ce que nous faisons,  sur les trois plans : physique, oral et encore plus mental.

C'est que d'une cause - bonne ou mauvaise - apparemment infime peut s'ensuivre un résultat gigantesque, qui sera bon ou mauvais en concordance avec la cause.
Sur le plan matériel, un exemple traditionnel est celui du minuscule pépin de pomme, susceptible de générer un grand pommier, susceptible de donner des récoltes de pommes de longues années durant.

Les événements aussi peuvent s'enchaîner, comme dans cet exemple attribué à Benjamin Franklin (1706-1790) :
 

À cause du clou, le fer fut perdu.
À cause du fer, le cheval fut perdu.
À cause du cheval, le cavalier fut perdu.
À cause du cavalier, le message fut perdu.
À cause du message, la bataille fut perdue.
À cause de la bataille, la guerre fut perdue.
À cause de la guerre, la liberté fut perdue.
Tout cela pour un simple clou...  



Dans un registre plus réconfortant, il suffit de nous reporter aux soutras et grands traités bouddhistes, pour y trouver maints récits mentionnant tel petit don ou autre acte positif, apparemment insignifiant, parfois machinal, qui permit plus tard à son auteur de rencontrer le Bouddha/le Maître et le Dharma, de s'engager sur la voie menant à l'éveil et de la parcourir jusqu'au terme. 

Deux exemples parmi tant d'autres :
- Ce vieil homme qui put être admis dans la communauté monastique, grâce à des mérites acquis bien longtemps auparavant, lorsque l'insecte qu'il était alors fut entraîné autour d'un stupa par une averse. Devenu moine, ce qui le sauva d'un suicide par désespoir, le vieil homme finit par comprendre la vacuité et obtint rien moins que la libération du samsara.
- Le pandit Sthiramati, l'un des principaux disciples de Vasubandhu, dont il est dit qu'il surpassa son maître en Abhidharma. La raison avancée est que dans sa vie précédente il fut un pigeon qui nichait dans la frondaison d'un arbre sous lequel Vasubandhu s'était assis et avait récité L'Abhidharma...
 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire