samedi 22 mars 2008

Musulman, mon frère

Hier soir, j'étais à Rouen pour participer à un séminaire sur la mort et les rituels afférents, en fonction des cultures et des religions - j'étais censée présenter le point de vue bouddhiste.

Les organisateurs n'ayant pas trouvé d'imam disponible ce soir là, c'est une jeune femme voilée présente dans l'assistance qui a très gentiment accepté de nous parler de sa tradition, l'islam.

Son exposé, très clair, m'a vivement intéressée car j'ignorais totalement, par exemple, que si la viande de porc est prohibée, ce serait parce qu'elle est très proche de la chair humaine !

Pourtant, à un moment, j'ai eu une impression de déjà vu.
Cela s'est produit quand Jasmina nous a expliqué que le pratiquant musulman médite chaque jour l'impermamence et la mort...
Chaque soir, nous a dit notre conférencière improvisée, il faut procéder à des ablutions, de sorte à être prêt , et pur, si la mort survenait durant la nuit. Puis chaque matin, il faut avant tout autre chose songer que cette journée sera peut-être la dernière.

De par chez nous, il m'a semblé entendre dire que, chaque soir, il conviendrait de faire son "examen de conscience" et de recourir aux forces de purification, pour ne pas laisser les éventuels karma non vertueux se développer à qui mieux mieux, mais aussi pour être prêt à faire face à la mort au cas où elle ferait irruption cette nuit là.
Au réveil, il faudrait se féliciter de ne pas être mort, et développer la motivation de ne surtout pas gâcher le reliquat de vie, en particulier durant la journée qui débute - et qui pourrait être la dernière.

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