mercredi 4 mars 2015

Les autres guéshé

             La catégorie des guéshés ts’ok-rampa fut instituée par le régent Dési Sanggyé Gyatso (1653-1705) dans le cadre des grandes cérémonies d’offrandes qu’il instaura en 1694, du -->23ème jour au 30ème jour du deuxième mois lunaire, à la mémoire du 5ème Dalaï-lama. En se calquant sur le modèle de la Grande Prière, il fit soutenir des débats par des moines des trois piliers. La durée fut ensuite modifiée et passa à dix puis à douze jours, du 18ème jour au 30ème jour.

Les guéshé ling-sé suivent les usages en vigueur depuis très longtemps au monastère de Sangp’ou. Ils ont à soutenir deux types de débats : internes au collège puis au sine de la grande assemblée, qui réunit les divers collèges du monastère. Contrairement aux lharampa et ts’ok-rampa, ils n’ont pas à se confronter à des moines issus d’autres établissements.
Les guéshé rik-rampa et dorampa tirent leurs noms de sites symboliques ; ils ne se trouvent pas systématiquement partout : Séra Med a des rik-rampa mais pas de dorampa ; Ganden n’a pas de rik-rampa mais a des dorampa, qui effectuent leurs joutes dialectiques au sein de la grande assemblée uniquement, en dépit de quoi ils sont inclus dans la dénomination générale de guéshé lingsé.
           Quoique le parcours de lharampa soit le plus prestigieux, il arrive que des moines très brillants optent pour le grade de lingsé, par choix personnel – pour être (en principe) préservés de certaines pressions et contraintes comme être abbé des grands collèges – ou sur les conseils de leurs Maîtres – pour éviter des obstacles dans leur pratique. 

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