De l’éthique émane le bonheur, affirme Nagarjuna dans le Ratnavali.
Si l’éthique est ainsi la source incontournable de notre bonheur, présent et futur, elle devient l’urgence et la priorité.
Mais qu’est-ce que l’éthique – selon le bouddhisme ?
La définition première est que l’éthique consiste en la « volition » (facteur mental omniprésent assurant la mobilité de toute perception) de s’abstenir de comportement « non-vertueux », cad causes de souffrance, tant pour soi qu’autrui : si on tue un être, dans l’immédiat, on inflige une terrible souffrance à la victime en le privant de son bien le plus précieux : sa vie, et à plus long terme, on s’expose soi-même à divers résultats pénibles, par effet boomerang.
De ce point de vue, l’éthique fondamentale suppose de s’efforcer de s’abstenir des dix non-vertus, qui sont les aspects les plus courants et les plus grossiers des conduites néfastes du corps (ôter la vie, s’emparer de quelque chose, commettre des inconduites sexuelles), de la parole (propos mensongers, propos de discorde, propos blessants, paroles futiles) et de l’esprit (convoitise, malveillance, vues fausses consistant à nier ce qui est).
Rien que l’observance d’un point parmi les dix permet déjà d’établir de bons karmas capables d’entraîner des renaissances favorables.
Heureusement, car s’il est assez facile - en temps de paix - de s’abstenir de tuer d’autres êtres humains, c’est plus délicat vis-à-vis des animaux… Quant à éviter des pensées de convoitise ou de malveillance de s’élever dans notre esprit, … cela exige un véritable entraînement.
À un niveau plus élevé, l’instruction supérieure de l’éthique, qui est fondée sur le renoncement au samsara (cad le dégoût envers les pseudo plaisirs du samsara), concourt à l’obtention de la libération du samsara.
À un niveau encore plus élevé, l’éthique de bodhisattva, qui est fondée sur l’esprit d’Éveil et inclut toutes les conduites de bodhisattva, concourt à l’obtention de l’Éveil de Bouddha.
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