Ô rage, ô désespoir, ô virus ennemi,
Ai-je donc tant vécu pour voir la maladie
Envahir la planète, gagner chaque pays,
Et nous mettre à genoux en bouleversant nos vies ?
Monde qui te croyais si fort si victorieux,
Soudain tu t’arrêtas, fébrile, infectieux,
Te pliant à la loi d’un virus malicieux
S’attaquant tour à tour aux jeunes et aux vieux !
Ô cruel souvenir de notre vie passée,
Bonheur de tant de jours en un jour effacé,
Nouvelles dispositions pour la vie confinée,
Précipice élevé d’où tombe l’humanité !
Faut-il d’ores et déjà voir triompher le mal
Et mourir en silence au fond d’un hôpital ?
À l’heure où le progrès nous paraissait normal,
Force est de constater que la chute est brutale.
Et vous, par vos exploits glorieux médecins,
Infirmières, soignants qui du soir au matin
vous donnez corps et âmes pour sauver le prochain,
Remerciés aujourd’hui, le serez-vous demain ?
Et toi, microscopique qui veut détruire nos vies,
Cherchons, luttons sans cesse pour que tu sois détruit !
Va, quitte désormais le grand ou le petit,
Par la main de la Science à qui l’on te confie !
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