Dans le bouddhisme, il est conseillé de laisser en repos le corps tranquille après le constat de la mort clinique, de préférence environ trois jours.
=> Serait-ce en contradiction avec les dons d'organe ?
Non !
Parce que le conseil de ne pas toucher au corps concerne les morts qui surviennent à des personnes alitées, tandis que les dons d'organes concernent les morts brutales (accidents de circulation, etc.).
Dans le premier, cas, la mort clinique ne coïncide pas forcément avec la mort véritable - cad la séparation entre le corps et l'esprit (le continuum mental).
La mort clinique correspond en effet à une étape intermédiaire des résorptions successives du processus létal.
Par ailleurs, certains pratiquants très avancés peuvent utiliser les étapes successives de ce processus pour effectuer des méditations élevées et puissantes. D'où l'importance de les laisser au calme.
Cependant, certains pratiquants très avancés privilégient le don d'organes, par générosité.
Dans le cas des morts brutales, les résorptions sont de toute façon escamotées.
J'ai lu récemment un texte sur la perfection de la générosité, selon lequel l'un des aspects de cette perfection consiste à faire don de parties de son corps.
RépondreSupprimerComment donner une partie de son corps dans les temps anciens, mystère. Mais c'est tout à fait possible de nos jours avec les dons de sang et les dons d'organe, tel l'acteur Richard Berry qui a fait don de l'un de ses reins pour sauver la vie de sa sœur Marie.
Mais cette situation est peut-être provisoire. En effet les scientifiques travaillent actuellement à la fabrication d'organes de remplacement, et ont bon espoir d'y arriver. Si par exemple un cœur est défaillant, il sera possible de faire pousser un cœur tout neuf à partir de cellules souches.
Ce qui de nouveau nous ramène au bouddhisme, puisqu'un Arya est, dit-on, capable de régénérer son corps.
Eh bien voila la solution: devenons tous Aryas, et lorsqu'un de nos organes sera défaillant, nous pourrons le faire repousser à volonté. Une raison de plus pour avancer sur cette voie !
Avez-vous vu lu les Jatakas - récits de vies antérieures du Bouddha Shakyamouni, alors qu'il était encore bodhisattva ? Dans divers épisodes, il fait don de son corps, ou de parties de son corps.
RépondreSupprimerJe vous remercie pour cette référence.
SupprimerJe n'ai pas encore lu les Jatakas, mais grâce à vos indications et avec l'aide de Google, j'ai pu trouver quelques récits dans lesquels le bodhisattva offre son corps, sous forme animale ou humaine, pour nourrir d'autres êtres, animaux ou humains. Ce qui est effectivement compréhensible et n'a rien de mystérieux.
Mais d'autres types de don me sont pour l'instant incompréhensibles. Par exemple lorsque le roi Sibi fait don de ses yeux à un aveugle, je je vois pas comment l'aveugle peut tirer parti d'un tel don, à moins qu'une forme de magie soit à l’œuvre, ou de supposer l'existence d'une civilisation très avancée capable de greffer des yeux.