En France, en simplifiant, il existe trois types principaux
de pagodes/monastères/centres/
·
Les pagodes d’Asie du Sud-Est, qui sont souvent « communautaristes »
- avec des exceptions telles que le Village des Pruniers.
Elles se sont constituées de manière
souvent informelle, pour permettre aux membres du groupe concerné de se
rencontrer, de se réconforter, de célébrer ensemble les grandes étapes de la
vie : naissance, mariage et mort et de perpétuer et transmettre traditions
et valeurs culturelles et cultuelles. Quasiment tout se passe dans la langue
d’origine, ou le dialecte (diverses provinces chinoises), tant et si bien que
ces pagodes sont essentiellement fréquentées par des Asiatiques de la première
génération – les nouvelles générations ne parlant que le français ne s’y sentent
guère à l’aise et cessent d’y aller à l’adolescence.
Le Village des Pruniers, fondé par le moine
Zen Thích Nhất Hạnh
(réfugié politique en France depuis 1972), et ses filiales dans le monde entier
(sauf au Vietnam) reçoivent en revanche des personnes de toutes origines, et
utilisent en parallèle la langue vietnamienne et la langue locale : le
français en France, l’allemand en Allemagne, etc.
·
Les centres Zen (Japon, Corée, Chine - mais pas
Vietnam qui relève de la
rubrique précédente) sont aux antipodes.
Japon : La figure de proue est Maître
Deshimaru, qui est venu seul et qui est décédé assez rapidement. Le flambeau a
donc été repris par ses disciples occidentaux, même si de temps à autre, un
maître japonais est invité, pour de courts séjours.
Par ailleurs, dès le 12ème
siècle, le Vinaya (code monastique) a été abandonné dans les monastères Zen du
Japon. Les ordinations monastiques traditionnelles ont été remplacées par des
« ordinations » d’upasaka et de bodhisattva - engagements qui
dans les autres pays bouddhistes sont ouverts aux laïcs sans leur conférer le
statut de « religieux ». Les « moines » et
« nonnes » des traditions Zen du Japon (+ certains de Corée et de
Chine) peuvent donc se marier et avoir des enfants, tant et si bien qu’ils
travaillent pour subvenir aux besoins de la famille.
·
Les centres « tibétains » (Tibet,
Mongolie, Bouthan, etc.)
Deux sources :
-
Tibétains arrivés en France à partir de 1960
avec le statut de réfugié politique ;
-
Occidentaux s’étant rendu en Inde ou au Népal et
y ayant rencontré des réfugiés tibétains, ou ayant visité des monastères
bouddhistes dans l’Himalaya
(Sikkim, Ladakh, Zangskar, Bhoutan)
Les centres
« tibétains » sont en général en lien avec un Maître
« tibétain » qui réside ou non en France, et ont souvent des liens
privilégiés avec sa communauté d’origine (soit au pays, soit en exil en Inde ou
au Népal). Les Enseignements et rituels sont traduits en français. Ces centres
sont fréquentés principalement par des non bouddhistes d’origine occidentale,
et aussi par quelques jeunes bouddhistes issus de familles d’origine d’Asie du
Sud-Est (surtout du Vietnam).
Les Maîtres de la première
génération étant maintenant très âgés ou disparus, pour assurer l’Enseignement,
les centres invitent parfois des religieux issus de leur communauté d’origine
en exil en Inde ou Népal (il est toujours impossible de les inviter du Tibet…), mais encore faut-il obtenir des visas...
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