mardi 23 février 2021

Bouddhisme et respect des animaux, par Jules Ferry

 Merci à C. F. pour cet article d'actualité, à plusieurs points de vue www.cairn.infoload_pdf

Transferts culturels et identite nationale dans la laicite ... - Cairn

Références

Transferts culturels et identité nationale dans la laïcité française, de Jean Baubérot 

Presses Universitaires de France  « Diogène » 2007/2 n° 218 | pages 18 à 27

ISSN 0419-1633 ISBN 9782130562887


Extrait

Jules Ferry trouve également dans l’exemple du bouddhisme la possibilité de dissocier morale (comme valeur universelle) et christianisme (comme religion particulière) : « Cette religion (= le bouddhisme) encore si vivace, affirme-t-il, a une morale, des principes, un idéal véritablement pour le moins aussi pur, aussi exquis que l’idéal chrétien le plus exigeant et le plus raffiné. [...] Dans la morale bouddhiste, on étend la charité jusqu’aux animaux et aux plantes. Cela prouve qu’une morale fondée sur la pratique la plus exigeante, la morale du dévouement par excellence, peut exister avec des dogmes qui ne ressemblent en rien aux dogmes chrétiens. Dans le bouddhisme il n’y a ni de peines ni de récompenses » (cité par Chevallier 1981).

Cet éloge du bouddhisme doit être référé à l’opposition de Jules Ferry aux « dogmes » de la « religion civile » selon Jean-Jacques Rousseau, où les injustices de l’ici-bas se trouvaient compensées par la « récompense des justes » et la « punition des méchants » dans l’au-delà. Il faut noter que, dans les leçons de la morale laïque, les « devoirs envers les animaux » seront enseignés à une époque où cela ne relevait pas de l’évidence. Au-delà de l’interprétation implicite faite, c’est l’intérêt envers le bouddhisme et la légitimité morale accordée à celui-ci, en un temps où les discours sur la « supériorité de l’Occident » abondent, qu’il faut relever. 

 

 


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