vendredi 4 janvier 2008

Les 4 critères de fiabilité 2

J'ai envie de revenir un instant sur le sujet de l'autre jour : les quatre principes de fiabilité tels que recommandés par le Bouddha :
1 Gang zag la mi rton / chos la rton
2 Tshig la mi rton / don la rton
3 Drang don la mi rton / nges don la rton
4 Rnam shes la mi rton / ye shes la rton


En français, disons provisoirement :
1 Ne pas se fier à l'individu ; se fier au dharma (à ce qu'il énonce).
2 Ne pas se fier aux mots (au style) ; se fier au sens.
3 Ne pas se fier au sens littéral ; se fier au sens réel.
4 Ne pas se fier aux consciences (ordinaires) ; se fier à la sagesse supérieure.


Je me prends à rêver : et si au lieu de réserver ces précieux instruments de mesure à quelques rares philosophes bouddhistes en mal de débats dialectiques, on les "vulgarisait" ?

Imaginez que nous ayons appris à réfléchir, et même à raisonner sur une base de ce genre dès la crèche. Vous vous rendez compte le nombre d'erreurs que cela nous aurait épargné ? Et la somme de malentendus et/ou de disputes que nous aurions économisée ? En cette période de crise, voilà qui serait rentable, puisque nous ne nous laisserions pas abuser par des publicités mensongères.

Seulement voilà, c'est une démarche exigeante. Plus question de fonctionner au coup de coeur, et de se laisser griser par de belles paroles, ou séduire par un beau physique, ou acheter par des promesses oiseuses. S'habituer à peser le pour et le contre. Y compris au moment de déposer un bulletin de vote dans une urne, ou de s'engager dans une quelconque activité, ou relation. Tâcher de dépasser les apparences pour aller au fond des choses - ce qui est plus facile à dire qu'à faire. Mais le jeu en vaudrait peut-être la chandelle...

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