C'est ce qu'affirme le Professeur Richard Gombrich*, professeur émérite à Oxford :
L'étude croisée des textes bouddhiques et de ceux des autres courants religieux, comme le védisme et le jaïnisme, m'a par exemple révélé que non seulement le Bouddha connaissait à fond les textes de ses rivaux, mais qu'il faisait preuve d'un grand humour en les commentant. Cet humour n'a pas été perçu par ses disciples, confits en dévotion, qui ont transcrit trop rigidement ses paroles... La discussion qu'il fait de la conception jaïn du karma est passionnante. Je suis d'accord avec vous, dit-il, sur ce qu'est un bon ou un mauvais karma. Mais le karma n'est pas, comme vous le croyez, une sorte de poussière qui recouvre l'âme. C'est un processus dynamique, ni entièrement déterminé, ni entièrement contingent, qui laisse toute sa place à la liberté et à la responsabilité individuelles. Quelle audace, dans l'lnde antique, que d'affirmer que chacun est maître de son destin !
Cf. "Nouvel Observateur" n° 2228
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