Le blog de MSB.
Indications historiques, anecdotiques voire doctrinales sur le bouddhisme.
vendredi 6 août 2010
Le pire
C'est quoi, le pire ? La maladie ? La vieillesse ? La mort ?
Non, non. C'est la naissance. Car elle est cause de tout le reste. (Voir dans Grand Lamrim, ou autres exposés de la Voie, pour plus amples explications).
L'oeuf avant la poule, ou la poule avant l'oeuf. Question, paraît-il, désormais résolue par des scientifiques de haute volée : ce serait la poule (jusqu'à ce d'autres démontrent le contraire ?). bou
La poule et l'oeuf oui comme les douze liens interdépendants, sans point d'origine.
Pourtant justement si l'on compare avec la poule et l'oeuf, nous savons en 2010 que c'est un lent processus d'évolution et qu'avant la poule et l'oeuf, qui semble un cycle sans origine, il y a eu en fait une évolution d'espèces successives continue ou par sauts...
Si donc on peut couper le cycle, la poule cessant de pondre, ce cycle a démarré évolué puis cessé...
Qu'en est-il des douze liens ? Est-ce de la même nature ? Y-a-t-il eu une évolution pour aller vers ce cycle, qui finit le jour de la libération ? Dans ce cas c'est une simple illusion passagère, un passage évolutif de même nature que la poule et l'oeuf ?
Au risque d'être un peu hors sujet, Cher Stéphane, je rappellerai juste que : - nous sommes porteurs d'autant de séries de 12 liens interdépendants que de karma introducteurs au samsara accumulés par nos soins diligents ; - qu'entre autres, pratiquer le Dharma vise à neutraliser l'attachement pour l'empêcher de renforcer à maturité lesdits karma introducteurs (d'où des séries entamées, mais qui resteront inachevées - tant mieux), puis, à un niveau plus élevé, concourt à éradiquer l'ignorance, pour stopper l'accumulation de karma introducteurs, et donc la productions de nouvelles séries de liens interdépendants.
Pour ce qui est de "l'évolution", oui, bien sûr, ce n'est en rien contradictoire avec l'impermanence ?
Par ailleurs, en ce qui concerne les "simples illusions passagères", sans doute, mais le poser suffit-il ? Un petit ennui récurrent, n'est-ce pas que, pour "éphémères" qu'elles soient, les souffrances (qui s'enchaînent d'instant en instant) n'en sont pas moins pénibles. Ah ! si seulement les illusions étaient indolores !
Pour résumer j'ai un soucis logique avec la fin de ce qui n'aurait pas d'origine.
Et l'intuition que cela ne peut être possible que parce que ce dont il s'agit est détruit en tant que tel, en tant que dénomination, et qu'il ne s'agit pas moins de sa fin, que de son absence d'existence.
"Cela" n'a jamais existé, c'est de l'avoir nommé et isolé qui l'a fait prendre une fausse consistance...
""Cela" n'a jamais existé, c'est de l'avoir nommé et isolé qui l'a fait prendre une fausse consistance", écrivez-vous, Ami Stéphane.
Pourquoi pas, mais ça dépend de ce que vous mettez comme sens dans "cela". Et aussi (désolée d'insister, mais ...) du système philosophique (bouddhiste ?) pris en référence.
Ca dépend... Si on considère la réincarnation, c'est la mort qui est la cause de la prochaine renaissance...
RépondreSupprimerCa bouclerait alors, et il n'y aucun "pire", c'est une chaîne rétroactive.
L'oeuf avant la poule, ou la poule avant l'oeuf.
RépondreSupprimerQuestion, paraît-il, désormais résolue par des scientifiques de haute volée : ce serait la poule (jusqu'à ce d'autres démontrent le contraire ?). bou
La poule et l'oeuf oui comme les douze liens interdépendants, sans point d'origine.
RépondreSupprimerPourtant justement si l'on compare avec la poule et l'oeuf, nous savons en 2010 que c'est un lent processus d'évolution et qu'avant la poule et l'oeuf, qui semble un cycle sans origine, il y a eu en fait une évolution d'espèces successives continue ou par sauts...
Si donc on peut couper le cycle, la poule cessant de pondre, ce cycle a démarré évolué puis cessé...
Qu'en est-il des douze liens ? Est-ce de la même nature ? Y-a-t-il eu une évolution pour aller vers ce cycle, qui finit le jour de la libération ? Dans ce cas c'est une simple illusion passagère, un passage évolutif de même nature que la poule et l'oeuf ?
Au risque d'être un peu hors sujet, Cher Stéphane, je rappellerai juste que :
RépondreSupprimer- nous sommes porteurs d'autant de séries de 12 liens interdépendants que de karma introducteurs au samsara accumulés par nos soins diligents ;
- qu'entre autres, pratiquer le Dharma vise à neutraliser l'attachement pour l'empêcher de renforcer à maturité lesdits karma introducteurs (d'où des séries entamées, mais qui resteront inachevées - tant mieux), puis, à un niveau plus élevé, concourt à éradiquer l'ignorance, pour stopper l'accumulation de karma introducteurs, et donc la productions de nouvelles séries de liens interdépendants.
Pour ce qui est de "l'évolution", oui, bien sûr, ce n'est en rien contradictoire avec l'impermanence ?
Par ailleurs, en ce qui concerne les "simples illusions passagères", sans doute, mais le poser suffit-il ?
Un petit ennui récurrent, n'est-ce pas que, pour "éphémères" qu'elles soient, les souffrances (qui s'enchaînent d'instant en instant) n'en sont pas moins pénibles.
Ah ! si seulement les illusions étaient indolores !
Oui oui...
RépondreSupprimerPour résumer j'ai un soucis logique avec la fin de ce qui n'aurait pas d'origine.
Et l'intuition que cela ne peut être possible que parce que ce dont il s'agit est détruit en tant que tel, en tant que dénomination, et qu'il ne s'agit pas moins de sa fin, que de son absence d'existence.
"Cela" n'a jamais existé, c'est de l'avoir nommé et isolé qui l'a fait prendre une fausse consistance...
""Cela" n'a jamais existé, c'est de l'avoir nommé et isolé qui l'a fait prendre une fausse consistance", écrivez-vous, Ami Stéphane.
RépondreSupprimerPourquoi pas, mais ça dépend de ce que vous mettez comme sens dans "cela". Et aussi (désolée d'insister, mais ...) du système philosophique (bouddhiste ?) pris en référence.
On peut mettre "cela" = le samsara, ce qui doit être valable dans l'ensemble des systèmes philosophiques bouddhistes.
RépondreSupprimerSi "cela" = samsara,
RépondreSupprimeralors "cela" = agrégats souillés internes,
ou encore "cela" = noble vérité de la souffrance interne.