Bon, d'accord, pour se targuer de pratiquer le Dharma, il faut et il suffit de surmonter (d'abord ponctuellement puis continument : Paris ne s'est pas construit en un jour) l'attachement aux choses de cette vie.
Oui, mais notre esprit, ou plus exactement nos facteurs perturbateurs ont plus d'un tour dans son sac. Et comme ils nous mènent par le bout du nez depuis des temps sans commencement, ils ne vont pas s'avouer vaincus si vite.
Une parade, efficace, à nos efforts de pratiquants novices, sera de nous faire croire, que oui, ça y est, nous sommes devenus de bons petits pratiquants, au-dessus des contingences et autres hochets de ce bas monde.
Il nous faut donc des trucs pour tester notre toute nouvelle remarquable élévation spirituelle.
Une possibilité, ici, est de nous confronter au miroir des huit "principes mondains".
- Restons-nous de marbre quand on nous annonce un gain, ou une perte ?
Pour quelques centimes, nous allons sans doute tenir le coup, mais pour de grosses sommes ?
- Accueillons-nous d'un front impavide bonheurs comme malheurs ?
Si nous sautons au plafond de joie à une bonne nouvelle, pour nous effondrer à une mauvaise, c'est que ce n'est pas encore au point.
- Conservons-nous notre belle sérénité à l'ouïe de tous propos, désagréables comme agréables ?
- Louanges et critiques ne suscitent-elle plus en nous la moindre réaction ?
(NB Le test n'est significatif que si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes, bien sûr, et c'est plus compliqué qu'il n'y paraît).
Précisons qu'il ne s'agit nullement de devenir insensible et indifférent.
Le challenge est d'expulser manu militari l'attachement et ses acolytes, pour faire place nette à l'amour, la compassion et autres vertus.
Excellent !
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