lundi 12 janvier 2015

La liberté d'expression et ses limites

Le titre de cet article n'est pas tendance ces jours ci...

Pourtant, "ma" liberté a forcément des limites, car elle s'arrête là où commence celle de l'autre.
C'est ce qu'on nous apprenait dans ma jeunesse. Au siècle dernier.

Voici ce qui figure sur le site de l'éducation nationale :

La liberté d’expression est consacrée dans la plupart des environnements juridiques. En France, elle est consacrée par l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. En revanche, la liberté d’expression n’est pas un absolu et elle se trouve affectée de nombreuses limites que les internautes ne doivent pas ignorer.

Présentation

Il n’est donc pas ici question de brider la liberté d’expression de quiconque : enseignant, personnel non enseignant, chef d’établissement, élève ou parent, mais d’effectuer un rappel des limites fixées par la loi. 

Quelle est la source de cette liberté d’expression et quelles en sont ses limites ? 
La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 énonce que :

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme, tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »

Le principe est ainsi posé mais encore faut-il connaître les limites. Celles-ci sont relativement nombreuses du fait du nombre d’exceptions spécifiques touchant au statut particulier des personnes (devoir de réserve, par exemple) ou à la nature des informations concernées (secret médical, secret défense). On peut néanmoins citer quelques règles d’ordre général :
  • Limite 1 - Ne pas porter atteinte à la vie privée et au droit à l’image d’autrui (pour des précisons complémentaires voir les fiches Vie privée et internet et Image et vidéo).
  • Limite 2 - Ne pas tenir certains propos interdits par la loi : l’incitation à la haine raciale, ethnique ou religieuse, l’apologie de crimes de guerre, les propos discriminatoires à raison d'orientations sexuelles ou d'un handicap, l’incitation à l'usage de produits stupéfiants, le négationnisme.
  • Limite 3 - Ne pas tenir de propos diffamatoires : la diffamation se définit par toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne. Il est possible pour se défendre d’une accusation de diffamation d’invoquer l’exception de vérité, c’est-à-dire de rapporter la preuve de la vérité de ses propos.
  • Limite 4 - Ne pas tenir de propos injurieux : l’injure se définit comme toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait.
  • Limite 5 - Il existe également des limites spécifiques telles que le secret professionnel, le secret des affaires et le secret défense.
  • Limite 6 - Certaines personnes, en raison de la fonction qu’elles occupent, sont tenues à un « devoir de réserve ». C’est le cas des fonctionnaires qui doivent exprimer leurs opinions de façon prudente et mesurée, de manière à ce que l’extériorisation de leurs opinions, notamment politiques, soit conforme aux intérêts du service public et à la dignité des fonctions occupées. Plus le niveau hiérarchique du fonctionnaire est élevé, plus son obligation de réserve est sévère.
Le sentiment d'anonymat et d’impunité sur internet est trompeur, les auteurs de propos répréhensibles peuvent être identifiés par une levée de l’anonymat (pour des précisions complémentaires, voir la fiche Obtenir une levée d’anonymat).

Enfin, il existe sur internet un droit spécifique : le droit de réponse Ce droit peut être demandé lorsqu’il n’est pas possible de répondre directement sur le site internet (par exemple sur les forums, il est possible de répondre directement). Ce droit peut être exercé lorsque l’on est directement nommé dans le contenu auquel on souhaite répondre. La demande doit être adressée par lettre recommandée au gestionnaire du site dans le délai de trois mois à partir de la date de publication du contenu.

3 commentaires:

  1. Les événements de la semaine dernière m'ont fait penser à l'une des 10 règles d'éthique bouddhiste: "Eviter de prononcer des paroles blessantes".

    Le non-respect de cette règle peut entraîner bien des souffrances.
    De ce fait je me demande si la satire est un genre acceptable, à l'aune de l'éthique bouddhiste.

    D'un autre côté la critique peut être utile.
    Comment critiquer utilement sans blesser? La réponse n'est pas évidente.

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  2. L'instrument est la sagesse (discernement), mais l'art est indéniablement difficile.

    L'esprit critique est non seulement utile, mais nécessaire.

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  3. Thank you for sharing your info. I truly appreciate your efforts and I will be
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