Il me semble que le vocabulaire bouddhiste ne comporte pas d'équivalents pour rendre les notions occidentales de "bien" et de "mal".
L'Enseignement du Bouddha fait référence à ce qui serait "vertueux" ou "non vertueux, à ce qui serait "bénéfique" ou au contraire "nuisible". Mais il ne fait pas allusion à ce qui serait "bien" ou "mal" de manière catégorique, encore moins de manière absolue.
Est "bon" / "vertueux" / "blanc" / "bénéfique" / "positif", tout phénomène susceptible de susciter un résultat "bon"/ "bénéfique"/ "positif"/ "agréable".
Au sein des phénomènes "vertueux", certains le sont "directement", par nature : facteurs mentaux comme l'amour, la compassion, etc.
D'autres le sont "indirectement"
* sous l'influence de la motivation que les préside,
* ou de la dédicace,
* ou encore de leur objet (les Trois Joyaux, par exemple)
* ou de leur environnement : c'est le cas de la conscience ou des autres facteurs mentaux concomitants avec un facteur mental vertueux tels que que l'amour ou autres, ou encore
Il en va de même pour les phénomènes non vertueux.
En fait, la plupart des phénomènes sont neutres, et en tant que tels, ils sont causes d'effets neutres.
C'est mieux que des résultats mauvais (désagréables), mais nous pouvons faire mieux.
Pour nous préparer des résultats bons (agréables), il faut et il suffit que nous jouions sur les pistons évoqués ci-dessus : motivation, dédicace, développement de facteurs mentaux vertueux, etc.
Agir ainsi n'est pas "bien en soi", mais c'est sûrement "bon" à faire, car utile, ou encore bénéfique, au sens de "source de bonheur" - pour soi et autrui.