mercredi 30 juin 2021

Corneille et l'impermanence

Merci à DP qui m'a envoyé ce pastiche (pardon Corneille), bon support de méditation sur les maux du samsara : 
l'impermanence qui concerne tant les jeunes que les vieux, les hauts et les bas, les "certitudes" erronées et autres attentes vaines.

Ô rage, ô désespoir, ô virus ennemi,  

Ai-je donc tant vécu pour voir la maladie  

Envahir la planète, gagner chaque pays,  

Et nous mettre à genoux en bouleversant nos vies ?  

 

Monde qui te croyais si fort si victorieux,  

Soudain tu t’arrêtas, fébrile, infectieux,  

Te pliant à la loi d’un virus malicieux  

S’attaquant tour à tour aux jeunes et aux vieux !  

 

Ô cruel souvenir de notre vie passée,  

Bonheur de tant de jours en un jour effacé,  

Nouvelles dispositions pour la vie confinée,  

Précipice élevé d’où tombe l’humanité !  

 

Faut-il d’ores et déjà voir triompher le mal  

Et mourir en silence au fond d’un hôpital ?  

À l’heure où le progrès nous paraissait normal,  

Force est de constater que la chute est brutale.  

 

Et vous, par vos exploits glorieux médecins,  

Infirmières, soignants qui du soir au matin  

vous donnez corps et âmes pour sauver le prochain,  

Remerciés aujourd’hui, le serez-vous demain ?  

 

Et toi, microscopique qui veut détruire nos vies,  

Cherchons, luttons sans cesse pour que tu sois détruit !  

Va, quitte désormais le grand ou le petit,  

Par la main de la Science à qui l’on te confie ! 

mardi 29 juin 2021

Le bouddhisme : Une voie de responsabilité

Émission Sagesses bouddhistes du dimanche 27 juin 2021
 
La notion de responsabilité dans le bouddhisme et ses applications actuelles
Réalisation : Claude Darmon 
Présentation : Sandrine Colombo
Invitée : Marie-Stella Boussemart



vendredi 25 juin 2021

Esprit critique de rigueur

Non, le bouddhisme n'est pas une voie facile ! Qui aime se laisser porter ou cherche à se faire prendre en charge a tout intérêt à aller frapper à une autre porte. Le Bouddha disait et redisait à son entourage : "Ô moines et érudits ! De même que l'orfèvre brûle, coupe et polit l'or, analysez bien (mon enseignement) et n'allez pas l'appliquer au seul prétexte que ce serait ma Parole." 

 À son accoutumée, le Bouddha avait montré l'exemple : le douzième jataka (récit d'une vie antérieure) met en scène le bodhisattva jeune Brahmane studieux au sein de ses compagnons d'étude. Mais le maître vieillit et les difficultés matérielles s'aggravent au point que la nourriture vient à manquer. A bout d'expédients, le précepteur délivre une instruction pour le moins inattendue. "Nous n'avons plus rien; allez à la maraude dans le voisinage. Le vol nous est permis, à nous brahmanes, qui sommes les légitimes propriétaires de la terre. Mais quand même, prenez-vous y avec discrétion. Il ne faudrait pas que vous soyez repérés - ma réputation en prendrait un coup ! Selon notre doctrine, à la condition de n'être vu de personne, le vol n'est pas une faute." Dociles, les jeunes gens s'égaillent alentours. Tous, sauf un, qui reste assis, tête baissée et pousse de longs soupirs. Et le professeur de songer : "Il n'obéit pas. Parce qu'il ne m'aime pas ou pour une autre raison ? Vérifions cela." Il interpelle le garçon : "Comment se fait-il que tu restes là ? Tous les autres sont partis voler, comme je vous ai enjoint de le faire. Tu n'aimes donc pas ton maître ? Tu n'as aucune pitié du vieillard que je suis pour me laisser sans nourriture ni vêture…" Le futur Bouddha se lève d'un bond et se prosterne avec déférence devant l'Aîné : "Maître, j'ai pour vous affection et respect, croyez-m'en? Si je n'ai pas bougé, c'est que votre ordre n'est pas applicable. Où donc dans nos textes sacrés serait-il écrit que voler sans être vu de quiconque ne constituerait point une faute ? Car c'est impossible : même si l'on n'est pas vu des humains, il y a les dieux ; il y a les démons. Ils ont la clairvoyance. Et surtout, il y a les arhats, qui ont rejeté l'ignorance et obtenu la libération de la souffrance : plus rien ne leur échappe. Tout vol est une faute. Plutôt que d'en commettre, mieux vaudrait aller en guenilles, un bol ébréché à la main, quémander sa pitance à son pire ennemi." Ravi, le maître se dresse à son tour et, prenant les mains de son élève dans les siennes, il le couvre de louanges. "Toi seul as fait preuve de sagesse. Tes compagnons sont des enfants, prêts à troquer leur pratique contre un profit minime. Qui possède les joyaux de l'endurance et de la sagesse, même dans le dénuement ne manque de rien. Fils, tu es paré de notre lignée dans toute sa pureté.." 

 Ainsi arrive-t-il qu'un maître mette ses disciples à l'épreuve. Pour en avoir quelques exemples, il suffit de relire les biographies des pratiquants du passé : Tilopa en fit voir de toutes les couleurs à Naropa, qui agit de même vis-à-vis de Marpa, lequel poursuivit la tradition à l'égard de Milarepa. Même ce dernier usa de cette méthode, en particulier avec ses deux principaux élèves – Réchungwa et Gampopa. Car le "baptême du feu" est réservé en priorité aux pratiquants avancés, qui allient foi et discernement à un point tel qu'ils ne se laissent plus décontenancer par les apparences ordinaires. Ceci dit, même largement en-deçà, il vaut mieux ne pas attendre du maître bouddhiste qu'il mette son élève sons cloche pour le protéger de tout désagrément. Au contraire, il aura à cœur de le mettre en face de ses responsabilités et de lui faire prendre conscience de la loi de causalité : si on plonge la main dans le feu, on ne peut qu'être brûlé. Pour bien le comprendre, rien ne vaut l'expérience pratique, à condition qu'elle soit encadrée.

jeudi 24 juin 2021

Bochure Prévention des maladies de la peau des jeunes enfants

Un livret pour soigner et protéger la peau des enfants

Devant les maladies de peau de leurs enfants, les jeunes parents peuvent vite se retrouver démunis. Heureusement, beaucoup de ces maladies guérissent toutes seules et nécessitent un traitement ponctuel assez simple !

Après le succès d'une campagne de sensibilisation des maladies de la peau auprès des parents au sein des crèches municipales et associatives à Rennes, en 2018, 
le Dr Morgane Taffou (médecin généraliste) 
et le Dr Lise Boussemart (dermatologue hospitalo-universitaire) 
se sont associées pour réaliser un livret conçu comme un outil de prévention des maladies de la peau en faisant connaître au plus grand nombre les notions de médecine de base pour :
            reconnaître les maladies les plus fréquentes
            éviter les maladies qui sont évitables
            traiter facilement les maladies pour lesquels des traitements sans ordonnance sont                                disponibles


Les objectifs : la prévention au service de la société

Les objectifs à travers la distribution de ce livret sont nombreux :
Donner aux parents et au personnel de la petite enfance les clés pour prévenir, soigner les problèmes de peau des jeunes enfants,
Désengorger les cabinets de dermatologie (des verrues notamment),
Autonomiser les patients, faire d’eux des « actients »,
Raccourcir les délais de RDV pour les pathologies urgentes/graves (cancer de la peau...), et améliorer ainsi leur propre pronostic.

Merci à vous de communiquer aux personnes susceptibles d'être intéressées

Contact : Boussemart Lise <lise.boussemart@chu-nantes.fr>







Louange à Amitayus

Louange à Amitayus « Soleil levant »

Composée par Djé Tsongkhapa Losang Takpa, au monastère de Kyormoloung.

Traduction du tibétain par Marie-Stella Boussemart le 26 février 2021

 

De la splendeur du cinabre1 au soleil levant,

Un halo rouge-orange se déploie en tournoyant

D’un lotus à mille pétales couronné d’un disque de lune,

Surmonté de Hrih, qui se mue en le Protecteur Amitayus.

 

Semblable à une montagne de rubis,

Et nimbé d’arcs-en-ciel2, votre Corps

Est paré de soieries multicolores et

De joyaux en grand nombre.

Hommage à Vous qui ainsi rayonnez de beauté !

 

Souples comme de jeunes tiges de liane,

Vos deux mains tiennent un bol à aumône

Empli à ras de nectar d’immortalité.

Hommage à Vous qui dispensez la réalisation de longévité !

 

Noirs comme les abeilles sont le chignon

Au sommet de votre tête, et les tresses qui s’étirent tout autour.

Douces et souples sont vos jupes de soie bigarrées.

Hommage à Vous qui resplendissez des signes et des marques3 !

 

Mû par une foi intense, mains jointes,

Dans un ravissant rugissement mélodieux

Je célèbre haut et fort vos sublimes qualités.

Hommage à Vous qui conférez toutes excellences.

 

Avec l’épée de la sagesse, vous tranchez les rets de l’ignorance ;

Envers tous les êtres, votre compassion ne se suspend jamais ;

Le devoir assumé de tous les libérer ne vous lasse jamais,

Hommage à Vous qui constituez le refuge indéfectible.

 

Juste prononcer votre nom conjure toute mort avant terme ;

Juste penser à vous protège des peurs du samsara ;

Prendre refuge en vous confère le bonheur indéfectible ;

Hommage à Vous à tous égards.

 

Avec vénération, je m’en remets à Vous qui êtes sans défaut.

Dans l’immédiat, puissent mes craintes et vicissitudes être dissipées,

Ultimement, une fois né d’un lotus à Sukhavati,

Puissé-je vous donner toute satisfaction.

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 Notes

1 Sindura, vermillon.

2 Littéralement, arc d’Indra.

3 Les 32 signes et les 80 marques caractéristiques des Corps de la forme (Rupakaya) des Bouddhas.

 

ཚེ་དཔག་མེད་ཀྱི་བསྟོད་པ་ཉི་གཞོན་འཆར་ཀ་མ་ཞེས་བྱ་བ་བཞུགས་སོ།།

༄༅། །ཉི་གཞོན་འཆར་ཁའི་མདངས་ལྡན་ལི་ཁྲི་ལྟར། །ཡིད་འོང་དམར་སེར་དྲ་བས་ཁེབས་པ་ཡི། །འདབ་སྟོང་གེ་སར་རྩེ་ན་ཟླ་གདན་ལ། ཧྲཱིཿ་ལས་བྱུང་བའི་མགོན་པོ་ཚེ་དཔག་མེད། །

པདྨ་རཱ་གའི་ལྷུན་པོ་དབང་པོའི་གཞུས། །ཀུན་ནས་ཀླུབས་པ་ཇི་བཞིན་ཁྱོད་ཀྱི་སྐུ། །སྣ་ཚོགས་གོས་དང་ནོར་བུའི་རྒྱན་མང་གིས། །ཀུན་ནས་མཛེས་པར་བྱས་ལ་ཕྱག་འཚལ་ལོ།

འཁྲི་ཤིང་གཞོན་ནུའི་ཡལ་འདབ་ལྟར་མཉེན་པའི། །ཕྱག་གཉིས་དབུས་ན་འཆི་མེད་བདུད་རྩི་ཡིས། །ལེགས་པར་གང་བའི་ལྷུང་བཟེད་རབ་བསྣམས་ནས། །ཚེ་ཡི་དངོས་གྲུབ་སྩོལ་ལ་ཕྱག་འཚལ་ལོ། །

བུང་བ་ལྟར་ནག་རལ་པའི་ཐོར་ཅོག་ནི། །སྤྱི་བོར་མཛེས་པའི་ལན་བུ་རིང་དུ་འཕྱང་། །འཇམ་མཉེན་སྣ་ཚོགས་དར་གྱི་སྨད་གཡོགས་ཅན། །མཚན་དཔེའི་གཟི་བརྗིད་འབར་ལ་ཕྱག་འཚལ་ལོ།

ཤུགས་དྲག་དང་བས་བསྐྱོད་པའི་ཐལ་སྦྱར་ཞིང་། །ཡིད་འཕྲོག་ཤིན་ཏུ་སྙན་པའི་ང་རོ་ཡིས། །ཁྱོད་ཀྱི་ཡོན་ཏན་ལེགས་པར་བརྗོད་པ་ལ། །ལེགས་ཚོགས་ཐམས་ཅད་སྩོལ་ལ་ཕྱག་འཚལ་ལོ། །

ཡེ་ཤེས་མཚོན་གྱིས་མི་ཤེས་དྲ་བ་བཅད། །སེམས་ཅན་ཀུན་ལ་ཐུགས་རྗེ་རྒྱུན་ཆད་མེད། །འགྲོ་ཀུན་འདྲེན་པའི་ཁུར་གྱིས་མི་ངལ་བ། །གཏན་གྱི་སྐྱབས་གནས་ཁྱོད་ལ་ཕྱག་འཚལ་ལོ།

མཚན་ཙམ་བཟུང་བས་དུས་མིན་འཆི་བ་འཇོམས། །ཡིད་ལ་དྲན་པས་སྲིད་པའི་འཇིགས་ལས་སྐྱོབ། །སྐྱབས་སུ་བསྟེན་ལ་གཏན་གྱི་བདེ་སྟེར་བ། །ཁྱོད་ལ་རྣམ་པ་ཀུན་ཏུ་ཕྱག་འཚལ་ལོ།

སྐྱོན་བྲལ་ཁྱོད་ལ་གུས་པས་བསྟེན་པ་བདག །གནས་སྐབས་མི་འདོད་ཉེར་འཚེ་ཞི་བ་དང་། །མཐར་ཐུག་བདེ་བ་ཅན་དུ་པདྨོ་ལས། །བརྫུས་ཏེ་སྐྱེས་ནས་ཁྱོད་མཉེས་བགྱིད་པར་ཤོག

ཅེས་པ་འདི་ཡང་ཤར་ཙོང་ཁ་བ་བློ་བཟང་གྲགས་པའི་དཔལ་གྱིས་སྦྱར་བའོ། །


vendredi 18 juin 2021

Éducation et instruction, grandes causes universelles

 Pour espérer observer une éthique digne de ce nom, il importe de connaître les écueils.

Les traités bouddhistes mettent en évidence dangers principaux, dénommés les 4 portes des chutes     ལྟུང་བའི་སྒོ་༤

 

La non-connaissance (Cf. ignorance) མི་ཤེས་པ་

Le laisser-aller (ou manque d’autodiscipline) བག་མེད་པ་

Le manque de respect མ་གུས་པ་

Des facteurs perturbateurs nombreux ཉོན་མོངས་མང་བ་

 

D'où l'importance capitale de l'éducation et de l'instruction !

Pas de bonheur sans éthique

 De l’éthique émane le bonheur, affirme Nagarjuna dans le Ratnavali.

 

Si l’éthique est ainsi la source incontournable de notre bonheur, présent et futur, elle devient l’urgence et la priorité.

 

Mais qu’est-ce que l’éthique – selon le bouddhisme ?

 

 La définition première est que l’éthique consiste en la « volition » (facteur mental omniprésent assurant la mobilité de toute perception) de s’abstenir de comportement « non-vertueux », cad causes de souffrance, tant pour soi qu’autrui : si on tue un être, dans l’immédiat, on inflige une terrible souffrance à la victime en le privant de son bien le plus précieux : sa vie, et à plus long terme, on s’expose soi-même à divers résultats pénibles, par effet boomerang.

 

De ce point de vue, l’éthique fondamentale suppose de s’efforcer de s’abstenir des dix non-vertus, qui sont les aspects les plus courants et les plus grossiers des conduites néfastes du corps (ôter la vie, s’emparer de quelque chose, commettre des inconduites sexuelles), de la parole (propos mensongers, propos de discorde, propos blessants, paroles futiles) et de l’esprit (convoitise, malveillance, vues fausses consistant à nier ce qui est).

 

Rien que l’observance d’un point parmi les dix permet déjà d’établir de bons karmas capables d’entraîner des renaissances favorables.

Heureusement, car s’il est assez facile - en temps de paix - de s’abstenir de tuer d’autres êtres humains, c’est plus délicat vis-à-vis des animaux… Quant à éviter des pensées de convoitise ou de malveillance de s’élever dans notre esprit, … cela exige un véritable entraînement.

 

À un niveau plus élevé, l’instruction supérieure de l’éthique, qui est fondée sur le renoncement au samsara (cad le dégoût envers les pseudo plaisirs du samsara), concourt à l’obtention de la libération du samsara.

 

À un niveau encore plus élevé, l’éthique de bodhisattva, qui est fondée sur l’esprit d’Éveil et inclut toutes les conduites de bodhisattva, concourt à l’obtention de l’Éveil de Bouddha.

 

Autrui est premier

 Avec qui que je sois où que ce soit,

Puissé-je me voir comme inférieur à tous,

Et aux tréfonds de mon cœur, les autres,

Puissé-je les chérir suprêmement !

 

Dans L’Entraînement de l'esprit en huit stances, le géshé kadampa Langri Thangpa Dorjé Séng-gé (1054–1123) exhorte à laisser la première place à autrui, en toutes circonstances.

Tel est l'exemple donné par tant de Maîtres dont l'humilité n'a d'égale que la simplicité. Pour n'en citer que quelques-uns : Domtönpa au XIème siècle, mes Maîtres aujourd'hui - Rinpoche, Genlags...

Exemple magnifique, mais ô combien difficile à suivre. 

 

Y parvenir requiert d'une part de bien réfléchir d'une part aux moult inconvénients millénaires de la tendance à se considérer (soi et les siens) comme sinon le centre du monde, du moins comme prioritaire, d'autre part aux multiples bienfaits de l'altruisme.

 

Les langues asiatiques aident à prendre du recul par rapport à "je" roi, en ce sens qu'elles comportent en général plusieurs niveaux de langage, de l'honorifique (envers autrui) au modeste (à propos de soi), en passant par le neutre (généralités, narrations objectives, etc.).

Ainsi, quand on s'adresse à ses Maîtres, à ses parents, à des aînés, etc., l'on est censé jongler entre les termes de politesse à leur propos, et les termes de modestie envers soi et assimilés.

 

Le Japon (et peut-être d'autres pays d'Asie ?) a la particularité de prôner les termes de modestie non seulement pour parler de soi, mais aussi des siens, y compris ses parents et autres proches - pas quand on s'adresse à eux, mais quand on parle d'eux.   

En revanche, au Tibet, si j'ai bien compris, on se doit d'utiliser à propos des parents des termes honorifiques dans les deux cas.

Deux cultures, deux sensibilités, deux visions des rapports entre les êtres.

 

jeudi 10 juin 2021

Eden, jeune philosophe aux multiples talents

Comme quoi la valeur, et la sagesse, n'attendent pas le nombre des années !

"J'ai commencé à être heureux quand j'ai compris qu'être heureux, ça dépendait de rien d'autre que de moi", dit ce jeune homme - ex petit chanteur à la crois de bois de 2015 à 2017.

Quelques autres vidéos également intéressantes sur sa chaîne youtube Nos Edens

 Par exemple, dans la vidéo ci-dessous, Eden (à peine 18 ans...) pointe clairement la différence entre "amour" et "attachement"


 

 

vendredi 4 juin 2021

Comment faire flèche de tout bois

 Le Pandit cachemirien (Khache Panchen) Śākyaśrībhadra, qui vécut de 1127 à 1225 et résida 10 ans au Tibet (1204-1214), tirait parti de toutes circonstances, conformément à l'éthique de bodhisattva.

Quand je ressens un bien-être, je le dédie au bonheur de tous. Puisse ainsi l'espace s'emplir de joie et de bonheur !
Quand je ressens un mal-être, j'endosse les souffrances de tous. Puisse ainsi l'océan de souffrances s'assécher

སྐྱིད་ན་བདེ་བ་ཚོགས་སུ་བསྔོ། །ཕན་བདེས་ནམ་མཁའ་གང་བར་ཤོག
།སྡུག་ན་ཀུན་གྱི་དུཿཁ་འཁུར། །དུཿཁ་རྒྱ་མཚོ་སྐེམས་པར་ཤོག

Biographie en anglais de Shakyashribhadra :