La fin d'année approche à grands pas, en dépit des températures anormalement douces qui nous font oublier être en décembre.
Nous allons bientôt nous échanger force voeux de bonheur et de santé. Ca, c'est très bien. Contrairement à beaucoup de gens qui crient au conventionnalisme, j'apprécie la tradition des cartes de voeux, car cela permet - je trouve - de garder ou de reprendre le contact avec des personnes que, sinon, on perdrait totalement de vue.
Mais depuis quelques années, j'éprouve quelques appréhensions quand j'ouvre les enveloppes libellées par des amis bouddhistes : la mode est d'envoyer des cartes représentant des Bouddhas, des Maîtres (surtout Sa Sainteté) ou des moines.
D'où la question : qu'en faire ensuite ? Franchement, vous, vous gardez toutes les cartes reçues au fil des années ? Comment faites-vous pour les stocker ?
J'ai la chance d'habiter dans une petite ville et d'avoir un petit jardin, ce qui me permet de brûler les papiers dont je n'ai plus besoin. MAIS jeter au feu des représentations des Trois Joyaux, ça me gêne. Et le mot est (très, trop) faible.
Oui, je sais qu'il faudrait réciter certains mantra (il faudrait les connaître) ou méditer la vacuité (il faudrait en être capable), car cela aurait pour effet d'atténuer la faute commise. D'atténuer, et pas d'éviter !
Et puis, écrire des frivolités (même fort aimables) au dos de photos des Bouddhas ou de Maîtres, je dois avouer que cela semble un peu sacrilège. Il est exact que je suis ringarde et vieux jeu... Aussi m'abstiendrai-je d'exprimer ce que je pense du fait de commercialiser ce genre d'images, surtout quand on est bouddhiste. (En revanche, les offrir ou les céder à prix coûtant, je n'y vois pas d'inconvénient.)
J'ajouterai que je rencontre ce problème non seulement avec les cartes de Nouvel An, mais aussi avec les programmes des Centres bouddhistes. Et je ne suis pas un cas isolé d'après ce que j'entends dire autour de moi.
Au Tibet, les objets sacrés usés ou détériorés, y compris un feuillet, ou un bout de page déchirée, étaient placés, avec respect, dans des stupa. Ici, ce genre d'édifice est un peu moins courant... Hélas.
Ma conclusion (très personnelle, et qui n'engage que moi) : c'est très gentil à vous de nous souhaiter tout le bonheur du monde. Pour que cela puisse se réaliser, aidez-nous à ne pas accumuler nombre de karma non-vertueux quand nous sommes obligés de jeter ou brûler vos missives. Envoyez-nous des fleurs ou de jolis paysages enneigés.
Si vous tenez essentiellement à nous permettre d'accumuler de bonnes empreintes grâce à la rencontre avec une représentation d'un Bouddha ou d'un Maître, pourquoi ne pas écrire votre petit mot sur une feuille séparée ? Comme cela, quand nous mettrons votre carte dûment encadrée sur notre autel, le verre n'accentuera pas vos énergiques coups de stylo.
Merci de nous aider à respecter les préceptes consécutifs à la prise de Refuge en les Trois Joyaux - Bouddha, Dharma et Sangha. Y compris en période de fête.
Le blog de MSB. Indications historiques, anecdotiques voire doctrinales sur le bouddhisme.
vendredi 28 décembre 2012
mardi 25 décembre 2012
Du respect envers toutes les traditions
Au IIIe siècle avant J.-C., le grand empereur bouddhiste de l'Inde, Asoka, déclarait dans un de ses édits gravés dans le roc :
"On ne devrait pas honorer seulement sa propre religion et condamner les religions des autres, mais on devrait honorer les religions des autres pour cette raison-ci ou pour cette raison-là. En agissant ainsi on aide à grandir sa propre religion et on rend aussi service à celles des autres. En agissant autrement, on creuse la tombe de sa propre religion et on fait aussi du mal aux religions des autres. Quiconque honore sa propre religion et condamne les religions des autres, le fait bien entendu par dévotion à sa propre religion, en pensant "je glorifierai ma propre religion". Mais, au contraire, en agissant ainsi, il nuit gravement à sa propre religion. Ainsi la concorde est bonne.
Que tous écoutent et veuillent bien écouter les doctrines des autres religions."
Source : Walpula Rahula, L'Enseignement du Bouddha, d'après les textes les plus anciens
"On ne devrait pas honorer seulement sa propre religion et condamner les religions des autres, mais on devrait honorer les religions des autres pour cette raison-ci ou pour cette raison-là. En agissant ainsi on aide à grandir sa propre religion et on rend aussi service à celles des autres. En agissant autrement, on creuse la tombe de sa propre religion et on fait aussi du mal aux religions des autres. Quiconque honore sa propre religion et condamne les religions des autres, le fait bien entendu par dévotion à sa propre religion, en pensant "je glorifierai ma propre religion". Mais, au contraire, en agissant ainsi, il nuit gravement à sa propre religion. Ainsi la concorde est bonne.
Que tous écoutent et veuillent bien écouter les doctrines des autres religions."
Source : Walpula Rahula, L'Enseignement du Bouddha, d'après les textes les plus anciens
lundi 24 décembre 2012
Joyeux Noël
Puissent tous les êtres connaître le bonheur !
Puisse la Paix s'installer en-dedans et en-dehors !
dimanche 16 décembre 2012
Kalama Sutra
Kâlâma
Sutra
L'accès au libre examen
1-
Se fier à l'Enseignement et
non à l'enseignant
2-
Se fier au sens et non à la lettre
3- Se fier au sens ultime et non au sens littéral
4- Se fier à la sagesse et non à la conscience (mentale ordinaire).
Extrait de l’Anguttara-Nikâya (Les
Sermons du Bouddha de M. Wijayaratna)
Les Kâlâmas, habitants de
Kesaputta, rendirent alors visite au Bhagavat. S'étant assis ainsi à l'écart
sur un côté, ils s'adressèrent au Bhagavat et dirent: "Ô vénérable Gautama,
il y a des religieux et des brahmanes qui arrivent à Kesaputta. Ils exposent et
exaltent seulement leur propre doctrine, mais ils condamnent et méprisent les
doctrines des autres. Puis d'autres religieux et brahmanes arrivent aussi à
Kesaputta. Eux aussi exposent et exaltent leur propre doctrine et ils
méprisent, critiquent et brisent les doctrines des autres. Ô Vénérable, il est
un doute, il est une perplexité chez nous à propos de ces diverses opinions
religieuses. Parmi ces religieux et ces brahmanes, qui dit la vérité, qui dit
des mensonges ?"
Le Bhagavat s'adressa alors aux
Kâlâmas et dit : "Il est juste pour vous, ô Kâlâmas d'avoir des doutes et
d'être dans la perplexité. Car les doutes sont nés en vous à propos de points
douteux. Venez, ô Kâlâmas, ne vous laissez pas guider par les paroles
rapportées, ni par la tradition (religieuse), ni par la rumeur. Ne vous laissez
pas guider par l'autorité de textes religieux, ni par la simple logique ou
allégation, ni par les apparences, ni par la spéculation sur des opinions, ni
par des vraisemblances possibles, ni par la pensée : "ce religieux
est notre maître spirituel". Ô Kâlâmas, lorsque vous savez par vous-mêmes
que telles choses sont mauvaises, qu’elles sont blâmables, qu’elles sont condamnées
par les sages et que, mises en pratique, elles conduisent au mal et au malheur,
abandonnez-les. Maintenant je vous demande: "Que pensez-vous, ô Kâlâmas ?
Lorsque l’attachement apparaît chez quelqu'un, cette attachement apparaît-elle
pour le bien de cet individu ou son mal ?"
Les Kâlâmas répondirent: "Ô
vénérable, l’attachement apparaît pour le mal de cet individu."
- Ô Kâlâmas, en se donnant à l’attachement,
étant vaincu par l’attachement, étant enveloppé mentalement par l’attachement,
un tel individu tue des êtres vivants, commet des vols, s'engage dans
l'adultère et profère des paroles mensongères. Il pousse un autre à accomplir
aussi de tels actes De tels actes entraînent-ils son mal et son malheur pour
longtemps ?
- Certainement oui, Ô Vénérable !
(Dialogues similaires à propos de l’aversion
et l’ignorance)
Maintenant, qu'en pensez-vous ô
Kâlâmas? Ces choses sont-elles bonnes ou mauvaises ?
- Ô Vénérable, ces choses sont
mauvaises !
- Ces choses sont-elles blâmables
ou louables ?
- Ô Vénérable, ces choses sont
blâmables !
- Est-ce que ces choses sont
censurées ou pratiquées par les sages ?
- Ô Vénérable, ces choses sont
censurées par les sages.
(Dialogues similaires sur
l'absence d'attachement d’aversion et d'ignorance, cette fois avec le bien-être
et le bonheur comme conséquences)
Le Bhagavat dit : "C'est
pourquoi, ô Kâlâmas, nous avons déjà dit : il est juste pour vous d'avoir un
doute, d'être dans la perplexité... Cependant,
ô Kâlâmas, lorsque vous savez vous-mêmes que certaines choses sont favorables,
que ces choses louables sont pratiquées par les sages ; que, lorsqu'on les met
en pratique, elles conduisent au bien et au bonheur, pénétrez-vous de telles
choses et pratiquez-les.
Ô Kâlâmas, le disciple noble qui
s'est ainsi séparé de l’attachement, de l’aversion, de l’ignorance, ayant une
compréhension claire et une attention de la pensée, demeure faisant rayonner la
pensée d’amour (bienveillance) dans une direction du monde et de même dans une
deuxième, dans une troisième, dans une quatrième, au-dessus, au-dessous, au
travers, partout dans la totalité en tout lieu de l'univers ; il demeure
faisant rayonner la pensée d’amour, large, profonde, sans limite, sans aversion
et libérée de malveillance...
(Discours similaires à propos de
la pensée de compassion, de la pensée de joie, de la pensée d'équanimité - les
quatre pensées infinies).
"Ô Kâlâmas, le disciple noble
qui a une pensée ainsi libérée de l’aversion, de la malveillance, qui a une
pensée non souillée et une pensée pure, est quelqu'un qui obtient les quatre assurances,
ici et maintenant, en songeant :
« Supposons qu'il y ait,
après la mort, des résultats pour les actes bons ou mauvais (accomplis avant la
mort). En ce cas, il est possible pour moi de naître après la dissolution du
corps, après la mort, dans un des cieux ou se trouvent des bonheurs
célestes ». Telle est la première assurance.
« Supposons qu'il n'y ait
pas, après la mort, de résultats pour les actes bons et mauvais (accomplis
avant la mort). Tout de même, ici et maintenant, dans cette vie, je demeure
sain et sauf avec une pensée heureuse, libérée de l’aversion, de la
malveillance. » Telle est la deuxième assurance.
« Supposons que des mauvais
résultats tombent sur l'individu qui a accompli des mauvaises actions. Quant à
moi, je ne souhaite aucun mal à personne. Alors comment se pourrait-il qu'un
mauvais résultat tombe sur moi qui ne fais aucune action mauvaise ? »
Telle est la troisième assurance.
« Supposons que des mauvais
résultats ne tombent pas sur l'individu qui fait des actions mauvaises. Alors
dans ces deux cas, je trouve que je suis pur. » Telle est la quatrième assurance.
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karma,
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pratique
vendredi 7 décembre 2012
Enseignements du Lamrim à Mundgod décembre 2012
Publiée le 1 déc. 2012 par gyalwarinpoche
Morning Session of the first day of His Holiness the Dalai Lama's teachings on the 18 Great Stages of the Path (Lam Rim) Commentaries, including Atisha's "Lamp for the Path to Enlightenment (jangchup lamdron)", Tsongkhapa's "Great, Middling, and Concise Treatises on the Stages of the Path to Enlightenment (lamrim chenmo, lamrim dringpo and lamrim dudon)", and 14 other classic Lam Rim texts at Gaden Monastery and Drepung Monastery in Mundgod, Karnataka, India on November 30 - December 13, 2012. His Holiness speaks in Tibetan with a simultaneous English translation. (www.dalailama.com)
Publiée le 2 déc. 2012 par gyalwarinpoche
Afternoon Session of the first dayVoir les autres vidéos sur youtube
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Miktsema - invocation de Je Tsongkhapa
Le saviez-vous ?
En fait, cet hommage a été composé par ... Je Rinpoche (c'est à dire Je Tsongkhapa) pour célébrer son Maître Redawa (de lignée Sakyapa). Mais son Maître le lui a retourné en disant que lui-même n'en était pas digne.
Video (youtube) in honor of the founder of the Gelug lineage, Lama Tsong Khapa. Chanted by Lama Ngawang Thogmey (Drepung Loseling). Recorded in san Antonio, Texas.
En fait, cet hommage a été composé par ... Je Rinpoche (c'est à dire Je Tsongkhapa) pour célébrer son Maître Redawa (de lignée Sakyapa). Mais son Maître le lui a retourné en disant que lui-même n'en était pas digne.
Video (youtube) in honor of the founder of the Gelug lineage, Lama Tsong Khapa. Chanted by Lama Ngawang Thogmey (Drepung Loseling). Recorded in san Antonio, Texas.
Ganden Namchö
Demain (samedi 7 décembre), nous célèbrerons le Ganden Namchö en allumant force lumières.
Vous vous rappelez sans doute qu'il s'agit de la commémoration du passage en nirvana de Je Rinpoche, c'est à dire Je Tsongkhapa.
Il sera donc bien aussi, pour ceux qui le connaissent, de réciter le "miktséma" - dmigs brtse ma -, en hommage à Je Rinpoche, et bien sûr de formuler des voeux pour suivre ses traces.
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