Un programme détaillé ainsi que les modalités d’inscription sont disponibles sur le site de l'Inalco : https://www.inalco.fr/diplome-distance-en-tibetain
Anecdotes bouddhistes
Le blog de MSB. Indications historiques, anecdotiques voire doctrinales sur le bouddhisme.
samedi 18 janvier 2025
Cours de tibétain à distance
jeudi 16 janvier 2025
Samsara, c'est quoi ?
"Samsara" འཁོར་བ་ est un terme récurrent dans le vocabulaire bouddhiste, mais il est souvent mal, ou pas, compris.
Selon les grands traités, le bouddhisme admet deux définitions, qui sont équivalentes en dépit des formulations respectives sensiblement différentes :
1) Les 5 (ou 4) agrégats souillés de la personne prise en compte. ཟག་བཅས་ཉེར་ལེན་གྱི་ཕུང་པོ་
2) Naissance prise par la personne concernée sous l'effet de ses karma et klesha, sans la moindre liberté. རང་དབང་མེད་པར་ལས་ཉིན་གྱི་དབང་གིས་སྐྱེ་བ་ལེན་པ་
Une autre expression pour désigner le samsara est "vérité de la souffrance interne".
C'est à dire que ce qu'on appelle samsara n'est pas un lieu extérieur à nous-mêmes, ni un mode d'existence au sens abstrait.
Le samsara
est très concrètement le corps et l'esprit qui nous constituent, nous
les êtres "ordinaires" encore affligés de facteurs perturbateurs de
l'esprit, à commencer par l'ignorance.
20 vues fausses འཇིག་ལྟ་
De manière générale, l'ignorance en tant que saisie du soi བདག་འཛིན་ constitue la racine du samsara.
Plus précisément,
la source de nos misères réside en la saisie du soi qui porte sur
nous-mêmes, et qui est dénommée "vue de la collection transitoire" འཇིག་ཚོགས་ལ་ལྟ་བ་ (satkāya-dṛṣṭi), car elle porte sur les 5 (ou 4) agrégats qui
constituent notre base de dénomination.
La vue de la collection transitoire comporte 20 aspects, à
raison de 4 vues fausses par agrégat.
Par rapport à la forme, les
quatre vues fausses consistent à la considérer
* comme étant le
soi
གཟུགས་བདག་ཡིན་པར་ལྟ་བ་
* comme
possédant le soi གཟུགས་བདག་དང་ལྡན་པར་ལྟ་བ་
* comme
appartenant au soi གཟུགས་བདག་གི་ཡིན་པར་ལྟ་བ་
* comme la
résidence du soi གཟུགས་ལ་བདག་གནས་པར་ལྟ་བ་
Il en va de même à propos des 4 autres
agrégats, de la sensation, de l'identification, des formations et de la
conscience.
mardi 24 décembre 2024
Meilleurs vœux
Curieuse année 2024, marquée de nombreux bouleversements,
et bienheureusement riche aussi de quelques grands événements heureux.
Ce 25 décembre 2024 célèbre Noël, bien sûr, et aussi le Ganden Namchoe.
C'est aussi le premier jour de Hanouka , fête juive des lumières.
Je me plais à y voir un présage d'harmonie.
Puissent les lumières de la sagesse partout vaincre les ténèbres de l'ignorance !
lundi 23 décembre 2024
Les écoles philosophiques du bouddhisme
Enseignement du Vénérable Dagpo Rinpoche paru aux Éditions Guépèle
jeudi 19 décembre 2024
Ganden Ngamchö 2024 : le 25 décembre
Le 25 décembre 2024 coïncidera avec le 25ème jour du 10ème mois lunaire.
Ce jour-là sera célébré le Ganden Namchö དགའ་ལྡན་ལྔ་མཆོད་, la commémoration du
paranirvana de Je Rinpoche, fondateur du monastère Ganden et de l'école
gelugpa.
Que ce soit au Tibet ou en Mongolie, autrefois, tout le
monde faisait force offrandes ce jour là, avec des lumières allumées
partout. Pas seulement les gelugpa. Les autres bouddhistes, et même les
non-bouddhistes. C'est au point que les Mongols avaient retenu cette
date comme Jour de l'An ! Et tous de se congratuler, et de se souhaiter
"Joyeux Anniversaire", car il n'était pas coutume de noter les jours de
naissance des uns et des autres : tout le monde prenait une année de
plus en même temps.
Que peut-on faire ? Par exemple :
- allumer des lumières (sous n'importe quelle forme) ;
- réciter le "miktséma" - dmigs brtse ma -, en hommage à Jé Rinpoche ;
- réciter le Ganden lhagyama (dGa' ldan lha brgya ma), guruyoga invoquant Jé Rinpoche ;
- lire une biographie de Jé Rinpoche et formuler des voeux pour suivre ses traces ;
- accomplir toute action bénéfique qu'il serait possible de faire.
mardi 17 décembre 2024
Miktséma en 9 vers
དངོས་གྲུབ་ཀུན་འབྱུང་ཐུབ་དབང་རྡོ་རྗེ་འཆང་།།
དམིགས་མེད་བརྩེ་བའི་གཏེར་ཆེན་སྤྱན་རས་གཟིགས།།
དྲི་མེད་མཁྱེན་པའི་དབང་པོ་འཇམ་དཔལ་དབྱངས།།
བདུད་དཔུང་མ་ལུས་འཇོམས་མཛད་གསང་བའི་བདག།
གངས་ཅན་མཁས་པའི་གཙུག་རྒྱན་བློ་བཟང་གྲགས་།།
སྐྱབས་གསུམ་ཀུན་འདུས་བླ་མ་སངས་རྒྱས་ལ།།
སྒོ་གསུམ་གུས་པའི་སྒོ་ནས་གསོལ་བ་འདེབས།།
རང་གཞན་སྨིན་ཅིང་གྲོལ་བར་བྱིན་གྱིས་རློབས།།
མཆོག་དང་མཐུན་མོང་དངོས་གྲུབ་སྩལ་དུ་གསོལ།།
Atisha (982-1054)
Le Pandit Atisha est pour nous une référence constante ; c'est pourquoi je vais condenser quelques points essentiels de sa vie. Pas relater sa
vie entière : d'une part, ce serait trop long ici ; d'autre part, d'excellentes biographies de lui sont disponibles en
beaucoup de langues, y compris le français.
Son nom est Dipamkara
Shrijnana, "Celui qui fait la lumière grâce à sa glorieuse sagesse
suprême". Atisha est en fait un titre, extrêmement honorifique, que
faute de mieux l'on rend en français par "seigneur". L'équivalent
tibétain est "jowo" (ཇོ་བོ་), de sorte que les nombreux Tibétains qui,
soucieux de marquer leur vénération vis-à-vis du Maître, l'appellent
Jowo Atisha, disent - j'imagine sans trop s'en rendre compte - :
"Seigneur Seigneur" .
Après tout, pourquoi pas ? Mais cela
démontre ô combien le roi du Tibet Rälpacän (629–877) avait raison quand il interdisait de
traduire les noms propres (cf. article Les Lotsawa de jadis n° 2) : non
seulement on ne sait plus de qui on parle, mais tel nom magnifique dans
une langue frise le ridicule dans une autre. Ainsi, moi qui savoure
les consonances du nom "Ganden" n'apprécierait guère qu'on me
parle du "Monastère Joyeux", ou "Monastères des Joyeux", voire
"Joyeux Monastère", ou encore "Monastère des Ravis", tant qu'on y est.
Vous admettrez que cela n'a pas le même écho !
Le lien avec
Atisha ? C'est que la Terre pure de Ganden (en sanskrit Tushita) est, dit-on, sa résidence
actuelle, en présence du Bouddha Maitreya et en compagnie de tant
d'autres personnages prestigieux.
Lors de l'existence humaine qui
nous intéresse, Atisha est un Bengali de souche royale qui, très jeune,
renonce aux apanages de son rang pour s'adonner à la pratique
spirituelle. Après avoir pratiqué les tantras en tant que yogi dans des
lieux écartés et sauvages, il devient moine relativement tard, vers la
trentaine. N'oublions pas que nous sommes au XIe siècle ; à l'aune de
l'espérance de vie européenne de l'époque, c'aurait déjà été un
vieillard. Apparemment pas en Inde, car il entame à peine une longue
carrière bien remplie.
Ce grand penseur n'a rien d'un sédentaire.
Lors de la périlleuse traversée de 12 mois qui le mène vers son Maître
principal Serlingpa, il fait escale dans de nombreuses îles avant
d'atteindre sa destination, soit Java soit Sumatra – la question reste à
trancher. Ce n'était pas tout d'y aller ; encore faut-il revenir. Il y
réussit. Il est désormais le dépositaire des précieuses instructions
relatives à l'esprit d'Éveil, et sa réputation s'amplifie au Pays des
Aryas. Il a dû retraverser toute la péninsule avec le confort que vous
imaginez (encore aujourd'hui c'est long et fatigant) pour regagner les
grandes universités monastiques du nord et se voit confier des fonctions
élevées à Nalanda, Odantapuri et surtout Vikramashila. C'est là qu'il
reçoit des visiteurs qui ont franchi l'Himalaya pour le prier de bien
vouloir venir dans leur Tibet natal, afin d'y restaurer l'Enseignement
du Bouddha quelque peu malmené depuis un bon demi-siècle.
Je
passerai sur les péripéties et autres rebondissements qui aboutissent en
1042 à l'arrivée d'Atisha dans le Ngari. Si je calcule bien, le Pandit a
donc 60 ans révolus ! Il sait que l'expédition tibétaine va écourter sa
vie – Tara l'en a prévenu, et c'est de toute façon prévisible. Voyages
éreintants. Chocs climatiques. Changement radical d'altitude, en
passant de la plaine aux montagnes les plus hautes. Régimes alimentaires
totalement différents. Quant aux mœurs et coutumes…
Pour
accomplir le bien des être, Atisha accepte tout. Il supporte tout. Le
prince raffiné cohabite de bonne grâce avec les rudes (rustres ?)
montagnards. Il va jusqu'à apprendre leur langue. Mais il n'adopte pas
toutes leurs habitudes. Il demeure doux et conciliant, toujours
disponible pour tous, animaux y compris. Cela surprend. Cela choque même
certains. Le fier Seigneur Kutön lui remontre que, si en Inde on
condescend à parler à tout le monde avec aménité, ici ce n'est pas
l'usage. Il faudrait quand même que le Maître tienne son rang. Le Maître
écoute, sourit et … persiste. Il va jusqu'à caresser avec tendresse les
bêtes qu'il a récupérées pour les sauver du couteau. Pire, il leur
parle ! Et il s'adresse à elles en les appelant "mes vieilles mères".
C'est
qu'Atisha a les plus hautes réalisations. Il sait que chaque être lui a
servi de mères un nombre incalculable de fois dans le passé, sous
toutes les formes, dans toutes les sphères. Il sait qu'alors et en bien
d'autres circonstances chaque être a été pour lui d'une infinie
bienveillance. Éperdu de gratitude, il mesure la souffrance de ses
proches enlisés dans leurs passions et leurs certitudes fallacieuses.
Il sait aussi qu'heureusement tous ont potentiellement la faculté
d'évoluer jusqu'à obtenir la libération du samsara et même l'omniscience
de Bouddha. Comment n'éprouverait-il pas le plus grand respect pour
toutes les créatures ? Pourquoi ferait-il une différence entre elles,
qui montrent sans doute ponctuellement des aspects divers, mais sont au
fond soumises aux mêmes obstacles et porteuses des mêmes espérances ?
Aujourd'hui l'un est roi, l'autre esclave ; demain ce sera le contraire.
Mais un jour les deux seront enfin boudddhas.
Le sage versé tant
en philosophie qu'en tantra ne cesse, au Tibet, d'enseigner … la prise
de refuge et la loi de causalité, ce qui lui vaudra deux surnoms.
D'être ainsi appelé (avec un certain dépit de la part de certains qui
réclament des instructions "profondes") ravit Atisha : comme cela,
dit-il, rien qu'en entendant parler de moi, "le lama de la prise de
refuge" ou "le lama de la causalité", les gens acquerront de bonnes
empreintes. Et cela leur indiquera l'essentiel." En réalité, bien
comprise, toute facette de la voie inclut la totalité. Ce n'est pas une
excuse pour vouloir dès le début viser les pratiques les plus élevées :
elles sont alors inaccessibles et donc infructueuses, tandis que si,
avec humilité, on commence par la base, on peut ensuite l'élargir
jusqu'à y intégrer l'ensemble.
Voilà qui était Atisha : un
authentique Seigneur, aimable et courageux ; doux et endurant ; modeste
et sûr de lui ; érudit et simple, la liste de ses qualités se déroulant à
l'infini : logique, quand on sait qu'il est aussi considéré comme une émanation du Bouddha Amitabha.
dimanche 1 décembre 2024
samedi 23 novembre 2024
Ouvrages de Dagpo Rinpoche en tibétain
En plus de dispenser de nombreux Enseignements oraux dans divers pays, le Vénérable Dagpo Rinpoche, qui a maintenant 92 ans, a également composé en langue tibétaine de nombreux commentaires et autres ouvrages.
Certains ont été édités dans son monastère, Dagpo Datsang, en Inde.
Voici quelques exemples, non limitatifs.
Les deux tomes suivants, rédigés par Rinpoche, comportent des biographies de Maîtres qui ont succédé ainsi que de précieuses indications sur les différentes lignées de transmission des divers Lamrim de Jé Tsongkhapa.
Enseignements de Dagpo Rinpoche en français
Les plus récents parus aux Éditions Guépèle, en langue française
samedi 16 novembre 2024
Mandala
La causalité
En résumé, rien (aucun phénomène composé) n'est sans cause et rien n'est sa propre cause.
* Tout phénomène composé naît de causes et de conditions, qui lui sont antérieures.
* Une cause unique ne produit pas de fruit.
* Quand les causes et conditions sont réunies, le fruit apparaît nécessairement.
* Quand les causes et conditions ne sont pas réunies, le fruit n'apparaît pas.
La pratique du Dharma concourt donc notamment à s'entraîner à éviter la réunion des causes et conditions de souffrance (principalement les facteurs mentaux perturbateurs) et à favoriser la réunion des causes et conditions de bonheur (principalement les facteurs mentaux vertueux, associés aux facteurs mentaux à objets déterminés).
La vérité de la souffrance sous différents angles
Les six portes de souillures, et donc de souffrances
1 Zag pa'i bdag nyi ཟག་པའི་བདག་ཉིད་
Ce qui est de la nature même des souillures : klesha (facteurs perturbateurs, à commencer par l'ignorance, l'attachement et l'irritation)
2 Zag pa dang 'brel ba ཟག་པ་དང་འབྲེལ་བ་
Ce qui est corrélé aux souillures : les autres facteurs mentaux et les 5 sens de tout être du samsara
3 Zag pas bcings pa ཟག་པས་བཅིངས་པ་
Ce qui est liés par les souillures : karma introducteurs au samsara
4 Zag pa dang rjes su 'brel ba ཟག་པ་དང་རྗེས་སུ་འབྲེལ་བ་
Ce qui est affecté par les souillures : être du samsara
5 Zag pa dang rjes su mthun pa ཟག་པ་དང་རྗེས་སུ་མཐུན་པ་
Ce qui est en adéquation avec les souillures : les objets des klesha
6 Zag pa las 'byung ba ཟག་པ་ལས་འབྱུང་བ་
Ce qui est issu des souillures : les agrégats
souillés d'un être encore prisonnier du samsara
Les quatre vérités vues par les arya
Vérité de la souffrance : les phénomènes souillés qui naissent à partir de leurs causes, lesquelles causes étant les karma et les facteurs perturbateurs.
Vérité de l’origine : les karma et les facteurs perturbateurs qui génèrent la vérité de la souffrance, qui constitue leurs résultats
Vérité de la cessation : cessation issue de l’analyse qui élimine les voiles qui constituant les les objets d’abandon - le chemin ininterrompu que cela permet d’obtenir.
Cessation issue de l’analyse qui est susceptible de rejeter les voiles lui correspondant à ce stade du sentier ininterrompu[1] qu’il lui permet alors d’obtenir.
Vérité de la voie : la voie des arya qui inclut les moyens directs et indirects permettant d’obtenir ou encore d’actualiser la Vérité de la cessation. « Directe », cela désigne ce dont on vient de parler, c’est-à-dire le sentier sans obstacles qui stoppe le pan des voiles consistant en la saisie du soi acquise et manifeste. « Indirecte », c’est-à-dire tout ce qui n’étant pas forcément ce chemin sans obstacles va y contribuer d’une manière ou d’une autre. Donc, d’une manière plus générale, pour simplifier, on peut dire que ce que l’on entend par Vérité du chemin, ce sont toutes les connaissances et qualités du continuum mental des arya.
Première vérité, de la souffrance
- Impermanence
- Nature de souffrance
- Être vide
D’une part, vide d’un soi qui serait comme le créateur ou encore l’auteur du monde, etc.
D'autre part, vide d’une existence ne dépendant de rien, d’une existence en soi.
- Non-soi (anatta)
Deuxième vérité, de l'origine
- Cause
- Origine
- Source (production)
- Condition
Troisième vérité, de la cessation
- Cessation
- Apaisement (paix)
- Excellence
- (Libération/délivrance) irréversible (« renoncement » : se sortir à tout prix de…)
Quatrième vérité, du chemin
- Voie
- Connaissance
- Réalisation / accomplissement) ; « demeure » (sur l'objet : non-soi)
- Ce qui libère, ce qui délivre
Les 4 vues fausses ainsi contrées
Vérité de la souffrance
- Voir comme propres des choses qui ne sont pas propres.
- Voir comme étant bonheurs des choses qui ne sont pas bonheurs, qui sont souffrances.
- Voir comme permanentes et éternelles des choses qui ne sont ni permanentes ni éternelles.
- Saisie du soi.
Vérité de l’origine vues fausses[2] :
- soit considérer qu’il n’y a pas du tout de causes,
- soit admettre des causes qui sont en fait insuffisantes ou incompatibles (pas valides).
- Estimer qu’il n’y a aucune cause à la souffrance.
- Estimer qu’il y aurait en tout et pour tout une seule cause, unique, permanente.
- Estimer que la cause serait fondamentalement permanente, mais que momentanément elle pourrait être changeante.
- Estimer que cela serait du ressort de la volonté, ou de la pensée, d’un dieu créateur tel qu’Ishvara.
Vérité de la cessation
1. Nier toute possibilité de libération.
2. Confondre la libération avec des phénomènes souillés, par ex imaginer la libération comme une sphère supérieure décrite comme un grand parasol blanc (un peu comme un paradis) (gSal byed pa).
3. Imaginer que la libération est atteinte une fois le soi (indépendant et permanent) isolé des reliquats de composantes grâce à la méditation (Samkhya).
4. Estimer qu'il est possible, grâce à la méditation, d'obtenir une libération momentanée (mais pas irréversible).
Vérité de la voie
1. Estimer qu’il n’existe pas de voie de libération ;
2. que la sagesse comprenant le non-soi, loin d’être une voie excellente, constitue une voie mauvaise ;
3. qu'il existe des voies de libérations supérieures à la sagesse comprenant directement le non-soi, comme par exemple entrer dans le mandala d'Ishvara et recevoir les instructions afférentes ; ou encore s’installer en méditation au milieu de cinq brasiers enflammés, etc. ;
4. que, même si l’on médite la sagesse comprenant le non-soi, en aucun cas cela ne pourrait permettre d’éliminer définitivement la souffrance.
La sœur de S.S. le Dalaï Lama
Film intitulé Amala : The Life and Struggle of the Dalai Lama's Sister
diffusé gratuitement sur vimeo grâce aux Amis du Tibet Luxembourg du 15 au 17 novembre 2024.
Mot de passe : Festivalcut_Amala
Jinpa - conte tibétain
Je n'ai pas eu le temps de visionner ce film tibétain, mais je vous le poste, car il est accessible sur youtube jusqu'au 5 janvier 2025.
Vidéo en langue tibétaine, sous-titrée en français.
6 nov. 2024 #artecinema #filmcomplet #cinéma
Film complet disponible jusqu'au 05/01/2025
Dans un haut plateau tibétain désertique, une parabole sur la destinée et le double en forme de road movie drolatique, porté sur les larges épaules d'un irrésistible acteur nommé Jinpa, comme les deux personnages principaux.
Sur le haut plateau tibétain du Kekexili, vaste contrée désertique et glaciale à 5 000 mètres d'altitude, le routier Jinpa, distrait par le vol d'un vautour, percute un mouton et le tue sur le coup. Tourmenté d'avoir ôté, même par accident, la vie d'une créature appartenant comme lui au cercle des réincarnations, il charge le cadavre à bord de son camion dans le but de faire dire une prière pour la paix de leurs âmes respectives. Un peu plus tard, il embarque un marcheur déguenillé, qui dit s'appeler également Jinpa. Celui-ci révèle qu'il se rend dans un village précis pour y tuer le meurtrier de son père, qu'il poursuit depuis dix ans. Sans faire de commentaires, Jinpa 1 n'en dépose pas moins Jinpa 2 à l'embranchement voulu, alors que la nuit tombe dans des tourbillons de neige.
Largement reconnues au-delà des frontières, les histoires de l'écrivain et cinéaste tibétain Pema Tseden (dont Le léopard des neiges est sorti en salle en septembre) s'ancrent dans la réalité méconnue de son pays sous tutelle. Road movie infusé d'humour à froid et de suspense minimaliste, cette fable aux faux airs de parabole sur le double et la destinée joue doublement sur le velours : un exotisme radical, entre paysages grandioses et instantanés de vie villageoise, et l'extraordinaire présence de l'acteur principal, lui aussi nommé Jinpa. Grâce à son art consommé d'exprimer beaucoup en peu de mots, en osmose avec le rythme méditatif du récit, le cinéaste s'amuse à brouiller les pistes dans le blizzard tibétain, pour notre plus grand plaisir.
Film de Pema Tseden (Chine, 2018, 1h24mn)
Les étapes de la voie - lamrim
vendredi 15 novembre 2024
Lha babs dus chen 2024
La fête de Lha bab dus chen ལྷ་བབས་དུས་ཆེན་ tombe cette année le vendredi 22 novembre.
Après avoir obtenu l'Éveil suprême à Bodhgaya, le Bouddha se rendit dans un monde de
deva connu sous le nom de Trente-Trois, pour y dispenser des Enseignements à sa mère qui avait repris naissance là.
La fête Lha bab dus chen, le 22ème jour du 9ème mois lunaire, commémore son retour dans notre monde.
mercredi 30 octobre 2024
Vive l'altruisme
Une jolie citation attribuée à Madame Simone de Beauvoir, d'où l'envie de partager avec vous :
« Grandir, mûrir, vieillir, mourir, le temps passe, c’est prédestiné, inévitable.
Il n’y a qu’une solution pour que la vieillesse ne soit pas une parodie absurde de notre vie antérieure, c’est de continuer à poursuivre des fins qui donnent un sens à notre existence : le dévouement à des individus, à des groupes ou à des causes, le travail social, politique, intellectuel ou créatif. Dans la vieillesse, nous devons souhaiter avoir encore des passions assez fortes pour nous empêcher de nous replier sur nous-mêmes.
La vie a de la valeur tant que nous en attribuons à la vie des autres, par l’amour, l’amitié, l’indignation, la compassion. »
mardi 22 octobre 2024
Les devoirs des gouvernants
1. La générosité, qui suppose d’utiliser les biens et richesses au profit de la population, et non pour lui-même.
2. Une éthique élevée
3. L’abnégation, qui consiste à accorder la priorité à l’intérêt de la population,
4. L'honnêteté et l'intégrité
5. L’amabilité et la douceur
6. Un train de vie simple, sans luxe ni ostentation
7. L'absence de haine et de rancune
8. La non-violence
9. La patience, dont la capacité à supporter les critiques et insultes
10. Le souci de l’harmonie, en respectant la volonté populaire.
Insistant sur l'importance de la stabilité économique, le Bouddha estime que la politique d'un État doit concourir à quatre objectifs :
2. La prospérité économique
3. L’absence de dettes
samedi 19 octobre 2024
Les terres et les chemins
Enseignement du Vénérable Dagpo Rinpoche paru aux Éditions Guépèle