Voici le mail par lequel mon regretté professeur, Monsieur Fabre, m'autorisait à poster ses poèmes sur ce blog, avec sa discrétion et sa modestie habituelles. C'était le 2 janvier 2OO8.
Je n'ai retiré que les noms de personnes.
Je poste aujourd'hui ce mail parce que je ne peux pas m'empêcher de repenser à lui. Et dire que le 9 juillet dernier, il m'écrivait qu'il allait mieux... Et m'invitait très gentiment chez lui.
Il est exact que le bouddhisme nous a rapproché.
En cours, jamais il ne nous a laissé deviner son intérêt pour la Voie. Il nous en parlait bien sûr, lors de ses cours de linguistique appliquée à la littérature japonaise classique, mais il n'aurait pas pu faire autrement, vu les textes abordés, imprégnés de pensée bouddhiste.
Ce n'est que longtemps après qu'il m'a confié avoir pris refuge auprès de Lama Tempa, un maître kagyupa qui réside en France depuis longtemps et passe quasiment tout son temps en retraite.
Bonsoir Marie - Stella,
Merci pour votre carte. C’est bien volontiers que je vous autorise à faire figurer mon poème sur votre blog. Comme tous ceux que je pourrais vous envoyer par la suite. Cela fait longtemps que j’écris des poèmes, essentiellement inspirés par le bouddhisme, mais je n’en parlais pas car je ne recherche ni la gloire littéraire ni les milieux littéraires qui, on le sait- et ce n’est pas l’unique cas -, ne sont que paniers de crabes. Mais si ma poésie peut aider à réfléchir, je veux bien la « révéler » ( ?!). Savez-vous que ce poème a une suite étonnante. Après l’avoir composé, je l’avais gardé pour moi, mais, ne voilà-t-il pas que, quelques semaines plus tard, une amie de Marseille m’a envoyé une de ses photographies : un chat marchant sur l’arête d’un toit couvert de neige ! Vous la connaissez peut-être, c’est elle aussi une de mes anciennes étudiantes en linguistique : F. D., maintenant Mme G., qui est en train de préparer une thèse.
Après une année plutôt « meurtrière », l’approche du nouvel an semble devenir plus sereine. Nous fêterons la Saint - Sylvestre à trois. Sans oublier nos deux chiennes Nine (rien à voir avec le chiffre anglo-saxon, ça veut dire « ma petite » en catalan), Roppongi et nos trois chats : SOS, Blitz et Mayday, les deux premiers recueillis mourant de faim dans des maisons abandonnées.
Je vous souhaite une Bonne Année et j’espère que le début de 2008 verra notre rencontre.
Cordialement
André