lundi 12 mai 2025

Fête religieuse chômée ?

 Le code du travail ne prévoit pas de congé pour une fête religieuse, mais le salarié peut s'absenter si l'employeur lui donne son autorisation. L'employeur est en droit de refuser. Le salarié n'est pas obligé de faire connaître le motif religieux de sa demande de congé.

 


Vesak Message du Secrétaire Général de l'ONU

 Message du Secrétaire Général des Nations Unies

En ce jour du Vesak, je présente mes meilleurs vœux aux bouddhistes du monde entier qui commémorent la naissance, l’éveil et la disparition du Bouddha.

Les enseignements du Bouddha sur la compassion, la tolérance et l’altruisme font parfaitement écho aux valeurs de l’Organisation des Nations Unies.

À une époque marquée par de graves problèmes mondiaux, ces principes intemporels nous montrent la voie que nous devons suivre ensemble.

Que ce jour sacré nous incite à jeter des ponts, à favoriser la solidarité et à œuvrer de concert à la création d’un monde plus pacifique, plus durable et plus harmonieux.

Bonne Journée du Vesak à toutes et tous.

 

Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=-khSrEw0-1A

 

 

 

Vesak "jour férié"

 Vesak "ONU"

Quand l'ONU a décidé d'ajouter le Vesak au calendrier international des fêtes religieuses, une question épineuse s'est présentée, car chaque pays d'Asie établit son propre calendrier lunaire (parfois plusieurs) chaque année.

Pour simplifier, il a été décidé que le jour "officiel" du Vesak serait chaque annnée la pleine lune du mois de mai, c'est-à-dire ce lundi 12 mai en 2025.


RÉSOLUTION ADOPTÉE PAR L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES NATIONS UNIES
Célébration internationale de la Journée du Vesak au Siège de l’Organisation des Nations Unies et dans d’autres bureaux des Nations Unies

L’Assemblée générale,

Considérant que la Conférence bouddhiste internationale tenue à Sri Lanka en novembre 1998 a exprimé l’espoir que la Journée du Vesak, jour de la pleine lune du mois de mai chaque année, serait célébrée sur le plan international, en particulier au Siège de l’Organisation des Nations Unies et dans d’autres bureaux des Nations Unies,
Sachant que le jour de la pleine lune du mois de mai chaque année est le jour sacré le plus important pour les bouddhistes, qui marquent ce jour-là la naissance du Bouddha, son illumination et son décès,

Considérant que, en célébrant cette journée sur le plan international au Siège de l’Organisation des Nations Unies et dans d’autres bureaux des Nations Unies, l’Organisation saluerait la contribution que le
bouddhisme, l’une des plus vieilles religions du monde, apporte depuis plus de 2 500 ans et continue d’apporter à la spiritualité de l’humanité,

Décide que, sans qu’il en coûte quoi que ce soit à l’Organisation des Nations Unies, des dispositions appropriées seront prises pour que la Journée du Vesak soit célébrée sur le plan international au Siège de l’Organisation des Nations Unies et dans d’autres bureaux des Nations Unies, en consultation avec les bureaux pertinents des Nations Unies et avec les missions permanentes qui souhaiteraient également être consultées.

79e séance plénière
15 décembre 1999

Vesak 2025 selon le calendrier lunaire tibétain

 

Selon le calendrier lunaire tibétain 

(N.B. dans d'autres pays d'Asie, les calculs sont différents) 

 

 En 2025, la 4ème lunaison, dénommée "Sagadawa" en tibétain, et Vesak en sanskrit et en pali, 

coïncide à la période qui va    

 

du 28 mai au 25 juin

 
avec pour point culminant

 

le 15ème jour de la 4ème lunaison,

soit le 11juin 2025.


Le mois de Vesak est le mois le plus important du calendrier bouddhiste, car Vesak est le temps où la plupart des bouddhistes commémorent à la fois la naissance,  l'Éveil et le parinirvana du Bouddha Shakyamouni.


La première moitié du mois de Vesak est considéré comme particulièrement bénéfique. Comme il est notoire que toutes les actions alors accomplies sont d'une extrême puissance, nombreuses sont les personnes qui multiplient les pratiques verteuses, comme de racheter et libérer des animaux sinon voués à une mort imminente (tshe thar), s'abstenir de viande, font des retraites, etc., etc.  

 

En société tibétaine, pendant cette période, les bouddhistes organisent des processions de prières, des cérémonies de chant, de danse, de méditation et de dons. Les fidèles se rassemblent dans les temples et les sanctuaires pour prier et allumer des lampes à beurre. Des drapeaux de prière colorés sont suspendus dans les temples, les villages et les collines, symbolisant les prières pour la paix et le bien-être.

mercredi 7 mai 2025

Vesak 2025 - UBF


 

Khen-Rinpoche Jigmey Gyatso Paris 31 mai


 

Communiqué 

Kyabje Khen-Rinpoche, Son Éminence Jigmey Gyatso, abbé du monastère de Drepung Gomang en Inde du sud, a accepté de prodiguer un enseignement sur les trois principes du chemin vers l’Éveil complet.
 
Samedi 31 mai à la Grande Pagode du bois de Vincennes. 
 
Horaires : 10h30 à 12h30 - 14h30 à 16h30 
 
Entrée libre sans inscription 

Accès en métro : ligne 8
Station: Porte Dorée


lundi 5 mai 2025

Lorepa (1187-1250) et la lignée des Lochen Rinpoche


La lignée de Lamas dont Lochen Rinpoche est l'actuel représentant remonte au célèbre Gyälwa Lorepa (rGyal ba lo ras pa) Wangchuk Tsöndrü qui a vécu de 1187-1250.

Parmi les principaux disciples de Tsangpa Gyare Yeshe Dorje, il est considéré comme le fondateur d'une branche de l'école Drukpa Kagyu : Meddruk (sMad 'brug).

Ses œuvres complètes représentent cinq volumes, malheureusement difficiles à se procurer :
 Smad 'brug bstan pa'i mnga' bdag rgyal ba Lo ras pa Grags pa dbang phyug mchog gi gsung 'bum rin po che (Khenpo Shedup Tenzin & Lama Thinley Namgyal, Shri Gautam Buddha Vihar, Manjushri Bazar, Kathmandu, Nepal, 2002).

Selon l'encyclopédie de Dungkar Rinpoche, Lo ras pa dBang phyug bTson 'grus (prononcez : Lorèpa Wangtchouk Tsöndru) naît en 1189, l'année de mouton de feu du 3ème cycle. Son père s'appelle rNal 'byor (Nèltchor), sa mère Me bza sKyid (Messa Kyi).

Dès l'âge de 5 ans, il maîtrise la lecture et l'écriture (pas si fréquent à l'époque, et d'ailleurs même de nos jours).
A 15 ans, il rencontre le Maître Chos rje gTsang pa et se met à son service, mais à 17 ans, c'est par le Maître sBal ti (Bèlti) qu'il est ordonné moine au monastère de sKyor mo lung. Il reçoit de lui son nom religieux - Wangchuk Tsöndru.

Bientôt il doit s'en retourner chez lui à la pressante demande paternelle. Arrivé à la maison, il découvre que son père a arrangé pour lui un mariage... Il refuse net et s'enfuit. Il se réfugie auprès de son Maître Chos rje gTsang pa , qu'il accompagne au Bhoutan.

Commence pour lui une période d'étude intense, tant sur le Vinaya que sur les tantra.

Quand il apprend le décès de son père, il vient effectuer à son intention prières et rituels de la manière la plus développée qui soit. Dédiant tout le patrimoine familial au Dharma, il ne conserve strictement rien pour lui.

De retour au Bhoutan, déterminé à se consacrer pleinement à la pratique, il prononce sept serments : - ne pas retourner au pays ; - ne pas quitter les montagnes ; - demeurer continûment assis en méditation ; - se garder de tout contact social ; - se contenter d'un habit de coton; - conserver le silence ; offrir chaque jour les cent torma.

Son Maître, Chos rje gTsang pa, lui dit qu'il ne devra pas à respecter de tels engagements à jamais : à l'image du Bouddha qui s'adonna aux ascèses six années durant, il suffira qu'il observe ses promesses pendant six ans.

Les six années écoulées, Lorepa revient dans le centre du Tibet avec son Maître, et reçoit à nouveau de nombreux Enseignements de lui.
Las ! Il n'a que 24 ans quand Chos rje gTsang pa quitte ce corps.

Des années durant, Lorepa se livre avec ardeur la méditation dans les montagnes, faisant fi du froid et de la faim – car il ne possède rien, et ne veut d'ailleurs rien posséder. Tout obstacle qu'il rencontre, il le transforme en condition favorable qui intensifie encore sa pratique.

Ainsi obtient-il une sagesse d'une grande puissance, alliée aux pouvoirs supranormaux (clairvoyances, etc.), effets secondaire de sa réalisation du calme mental.

Ayant atteint les qualités nécessaires, Lorepa peut désormais se consacrer à accomplir le bien d'autrui. Sans ménager sa peine , il dispense enseignements et initiations - notamment de Samvara.

Au fil des années, il va établir dans différentes régions du Tibet de très nombreux monastères, dont certains vont beaucoup se développer.
Ainsi, la communauté de dBu ri (proncez Ouri), où il demeure sept ans, compte bientôt plus de mille membres.
On raconte que le monastère dKar po chos lung (Karpo Chöloung, fondé l'année du buffle) accueille plusieurs dizaines de milliers de religieux lors des grands événements. Lorepa y installe comme support de foi de nombreux livres écrits en lettres d'or.

Toute sa vie durant, Lorepa présente une générosité portée au plus au point ; une absence totale d'attachement ; un courage et une persévérance sans faille ; une vaste érudition ; une vive compassion qui le pousse à accomplir le bien d'autrui.
En résumé, il témoigne de toutes les qualités d'un bodhisattva, jusqu'à sa mort en 1250, le 21ème jour du 9ème mois de l'année du chien de fer.

dimanche 4 mai 2025

Courte biographie de Lochen Rinpoche

 


Lochen Rinpoche Jangchub Gyaltsen est né dans la région du Dagpo officiellement en 1943, en fait en 1944. Il est le cinquième d'une famille de douze enfants - sept garçons et cinq filles.

Très jeune, il a été reconnu comme la réincarnation du grand Lorepa, anachorète du XIIème siècle détaché des vanités mondaines et qui était le digne disciple d'un disciple de Jetsun Milarepa.

De fait, il montre encore cette fois les qualités d'un ermite aguerri. L'humilité est son blason.
Comment décrire Rinpoche ? Une persévérance et une résistance hors du commun, alliées à une vive intelligence, le tout agrémenté d'une rayonnante bienveillance envers tous, animaux comme humains. Et surtout, surtout, une foi et une vénération totales envers ses Maîtres, tels Dagpo Rinpoche.

Après sept années passées dans son propre monastère – Jara Gartog -, vers 12 ans, Rinpoche entre en effet à Dagpo Datsang pour étudier la philosophie, et il prend immédiatement la tête de la classe. Pas pour longtemps : les tragiques événements de 1959 interrompent brutalement ses études.
Son statut de Lama lui vaut aussitôt d'être assigné aux travaux obligatoires.

Il n'a que 15, 16 ans et le voilà en train de construire des routes en altitude. Alors que tant de ses compagnons meurent suite à des accidents et aux mauvais traitements, sa robuste constitution (et son moral d'acier) lui permet de survivre. Quelques années plus tard, sa situation s'améliore notablement quand il est affecté à une équipe de menuisiers. Sa dextérité manuelle le fait très vite apprécier par les militaires chinois pour qui il doit fabriquer tables et armoires. Ce qui lui permet d'obtenir à l'occasion quelques permissions.

C'est ainsi que, quand Dagpo Rinpoche se rend au Tibet en 1987, ils ont l'immense joie de se revoir. Lochen Rinpoche se met au service de son Maître pendant tout son séjour dans leur commune région d'origine.

Puis le travail du bois reprend jusqu'en 1989, année où il est enfin remis en "liberté" - surveillée, bien sûr. Il parvient bientôt à gagner l'Inde.

Il s'installe dans un ermitage non loin de Dharmsala et, durant cinq ans, se consacre à la méditation du Lamrim assidûment.
Dagpo Rinpoche le sort de son ermitage en lui demandant d'aller à Mundgod pour prendre soin des jeunes moines de Dagpo Datsang qui étudient la philosophie au monastère de Drepung Gomang. Lochen Rinpoche décide alors de reprendre ses études, mais … Bientôt, il lui faut aller à Kais pour concevoir et superviser la construction du nouveau complexe monastique.
Mission accomplie avec succès, avec le couronnement de l'inauguration présidée par Sa Sainteté le Dalaï Lama en personne.

Depuis, Rinpoche vit à Kais au sein de la communauté et y assume les fonctions d'abbé, car l'officiel détenteur du titre -
Sa Sainteté le 14e Dalaï Lama - est rarement sur place. :-)