Une jolie citation attribuée à Madame Simone de Beauvoir, d'où l'envie de partager avec vous :
« Grandir, mûrir, vieillir, mourir, le temps passe, c’est prédestiné, inévitable.
Il n’y a qu’une solution pour que la vieillesse ne soit pas une parodie absurde de notre vie antérieure, c’est de continuer à poursuivre des fins qui donnent un sens à notre existence : le dévouement à des individus, à des groupes ou à des causes, le travail social, politique, intellectuel ou créatif. Dans la vieillesse, nous devons souhaiter avoir encore des passions assez fortes pour nous empêcher de nous replier sur nous-mêmes.
La vie a de la valeur tant que nous en attribuons à la vie des autres, par l’amour, l’amitié, l’indignation, la compassion. »
Anecdotes bouddhistes
Le blog de MSB. Indications historiques, anecdotiques voire doctrinales sur le bouddhisme.
mercredi 30 octobre 2024
Vive l'altruisme
mardi 22 octobre 2024
Les devoirs des gouvernants
1. La générosité, qui suppose d’utiliser les biens et richesses au profit de la population, et non pour lui-même.
2. Une éthique élevée
3. L’abnégation, qui consiste à accorder la priorité à l’intérêt de la population,
4. L'honnêteté et l'intégrité
5. L’amabilité et la douceur
6. Un train de vie simple, sans luxe ni ostentation
7. L'absence de haine et de rancune
8. La non-violence
9. La patience, dont la capacité à supporter les critiques et insultes
10. Le souci de l’harmonie, en respectant la volonté populaire.
Insistant sur l'importance de la stabilité économique, le Bouddha estime que la politique d'un État doit concourir à quatre objectifs :
2. La prospérité économique
3. L’absence de dettes
samedi 19 octobre 2024
Les terres et les chemins
Enseignement du Vénérable Dagpo Rinpoche paru aux Éditions Guépèle
La prise de refuge
Enseignement du Vénérable Dagpo Rinpoche paru aux Éditions Guépèle
Karmas et loi de causalité
Enseignement du Vénérable Dagpo Rinpoche paru aux Éditions Guépèle
Concentration et calme mental
Enseignement du Vénérable Dagpo Rinpoche paru aux Éditions Guépèle
L'esprit et les perceptions
Enseignement du Vénérable Dagpo Rinpoche paru aux Éditions Guépèle
Les quatre vérités des arya
Enseignement du Vénérable Dagpo Rinpoche paru aux Éditions Guépèle
Collection des instructions orales Volume 1
Tibétain au bac
Pétition « Tibétain au bac / བོད་ཡིག་ཧྥ་རན་སིའི་འཛིན་རིམ་༡༢པའི་ཡིག་རྒྱུགས་གྲས་སུ་ཚུད་ཐབས་ཀྱི་ཞུ་ཡིག ».
PARIS / INALCO : Tibétain au Bac / བོད་ཡིག་ཧྥ་རན་སིའི ...
Le Lamrim de la lignée du Sud
Une nouvelle édition papier, revue et corrigée, vient de paraître aux Éditions Guépèle.
Contact : guepele.projets@gandenling.org
Nouveau
Une version numérique est également disponible sur Amazon (kindle) et sur Publishdrive (epub).
jeudi 10 octobre 2024
lundi 7 octobre 2024
Communiqué de la CRCF
Appel international à la paix et à la fraternité des responsables de culte en France
7 octobre 2024
Appel international à la paix et à la fraternité, des responsables de culte en France (CRCF) pour les commémorations des attentats du 7 octobre :
Le 9 octobre 2023, responsables religieux catholiques, protestants, orthodoxes, juifs, musulmans et bouddhistes, nous exprimions ensemble notre effroi et notre profonde tristesse face à la barbarie du Hamas.
En ce 7 octobre 2024, nous peinons à prendre la mesure des traumatismes, sans précédent pour notre génération, engendrés par ces actes terroristes mais aussi par les opérations militaires de grande ampleur qui les ont suivis, à Gaza, et désormais, au Liban. Elles emportent tragiquement plusieurs milliers de victimes. Nous nous inclinons devant l’immense souffrance de celles et de ceux qui ont perdu un être cher dans des conditions atroces, celle des otages et de ceux qui, parents d’otages, ont traversé tant de mois dans l’incertitude et l’angoisse. Nous portons aussi dans notre cœur et notre chair l’immense souffrance des civils de la bande de Gaza, des familles meurtries, des existences anéanties, livrées à la terreur et aux ravages que produit la guerre. Nous réprouvons les exactions commises en Cisjordanie. Nous nous inquiétons vivement des conséquences durables de tant de violences, terroristes ou militaires, chez ceux et celles qui les subissent et ceux et celles qui les exécutent.
Nous mesurons combien les événements au Proche-Orient pèsent sur la société française. Pour les juifs et pour les musulmans, les blessures sont vives et douloureuses. Les actes antisémites se multiplient de manière inquiétante, et la haine et les discriminations antimusulmanes croissent comme jamais. Alors que, dans notre société profondément polarisée, le dialogue est plus important que jamais, même les relations interreligieuses sont mises à l’épreuve, voire gelées. L’expérience heureuse de l’aumônerie au centre multiconfessionnel du village olympique et la fraternité vécue dans le cadre du programme de formation EMOUNA (formation interreligieuse portée par Sciences Po) montrent pourtant que la fraternité demeure possible. La solidarité interreligieuse vécue après l’attaque de la synagogue au Grau du Roi en a fourni une nouvelle preuve. Il tient à nous de ne pas importer en France ce conflit.
Aussi nous, responsables religieux catholiques, protestants, orthodoxes, juifs, musulmans et bouddhistes, appelons à un cessez le feu et réaffirmons ensemble nos valeurs communes.
- Nous réprouvons la violence sous toutes ses formes, et déplorons le nombre insupportable de victimes civiles. Nous condamnons la prise d’otages civils ou militaires et appelons à leur libération immédiate. Nous condamnons tout discours appelant à la haine et à la destruction.
· Nous appelons à la prière pour le peuple israélien, pour le peuple palestinien, pour le peuple libanais et pour le peuple iranien qui se trouvent aujourd’hui pris dans une logique de guerre, pour ceux et celles qui sont endeuillés, pour ceux et celles qui ont été pris comme otages ou vivent l’angoisse d’un proche kidnappé, pour tous ceux qui sont déplacés, et dont les moyens de subsistance sont précaires. Nous exprimons notre gratitude pour les organisations qui travaillent à maintenir soins médicaux et approvisionnement.
· Nous invitons les forces politiques, religieuses, culturelles, du monde entier à agir pour qu’une paix juste et durable puisse se construire en Israël, en Palestine, au Liban et dans toute la région. Nous demandons aux responsables politiques de notre pays à travailler pour une action concertée de la communauté internationale et à rappeler aux belligérants la nécessité du respect du droit international humanitaire.
· Nous appelons nos concitoyens, croyants ou non, à préserver et cultiver les relations fraternelles qui lient les uns aux autres dans le respect et l’attention mutuelle ; à rejeter fermement tout antisémitisme, toute haine antimusulmane, tout racisme, tout mépris ou discours de haine et de mort, toute stigmatisation de tout ordre ; à rechercher inlassablement la vérité et la justice en vue de la paix. Nous nous engageons à agir toujours en ce sens.
Plus de 30 ans après la dernière initiative de paix qui avait été portée par les accords d’Oslo, il est grand temps de comprendre qu’une politique prétendant utiliser la violence à son profit ne peut aboutir et que la recherche de la paix est nécessaire. Les responsables politiques en ont le grave devoir. Les armes doivent se taire et la fraternité revenir. Le droit international, si imparfait soit-il, doit redevenir le socle du processus à ouvrir.
La CRCF (Conférence des responsables des cultes de France) regroupe des responsables représentant les instances du bouddhisme, des Églises chrétiennes (catholique, orthodoxe et protestante), de l’islam et du judaïsme
Mgr Eric de Moulins-Beaufort, Président de la Conférence des évêques de France
Pasteur Christian Krieger, Président de la Fédération protestante de France
Monseigneur Dimitrios, Président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France
M. Haïm Korsia, Grand Rabbin de France
M. Antony Boussemart, Co-président de l’Union bouddhiste de France
Maître Chems-Eddine Hafiz, Recteur de la Grande Mosquée de Paris
vendredi 20 septembre 2024
Le Lamrim de la Lignée du Sud
Une nouvelle édition papier, revue et corrigée, vient de paraître aux Éditions Guépèle.
Contact : guepele.projets@gandenling.org
Nouveau
Une version numérique est également disponible sur Amazon (kindle) et prochainement sur Publishdrive (epub).
samedi 3 août 2024
Huit préoccupations pernicieuses
Dans Le Shravakabhumi, Asanga met en garde contre huit préoccupations pernicieuses བརྣོན་པའི་བསམ་བློ་བརྒྱད་ susceptibles de souiller nos faits et gestes, par attachement et partialité :
1. Désir des objets des cinq sens དུག་སྒྲིབ་གྱི་འདོད་པ་
2. Préoccupation relative à son propre pays རང་གི་ཕྱིན་ཡུལ་ལ་སྣང་བ་
3. Préoccupation relative à sa famille རང་གི་སྤུན་ཟླའི་སྣང་བ
4. Préoccupation relative à son propre corps རང་གི་ལུས་ཀྱི་སྣང་བ
5. Préoccupation relative à sa propre vie རང་གི་ཚེ་རིང་སྣང་བ
6. Désir de gain et profit དོན་ལེན་སྣང་བ
7. Désir d'honneur et renommée དགེ་འདོན་གྱི་སྣང་བ
8.
Désir d'être reconnu et aimé དགའ་ཞེན་གྱི་སྣང་བ
Six défauts des objets d'attachement
Source : Shravabhoumi, d'Asanga
1. Impureté : les objets d'attachement sont souillés, car en lien (dirent ou indirect) avec les facteurs perturbateurs.
2. Impermanence : les objets d'attachement sont temporaires et sujets au changement.
3. Nature de souffrance : les objets d'attachement ne comblent jamais et suscitent un désir croissant.
4. Vacuité : les objets d'attachement sont dénués de nature propre, ils n'ont pas d'existence réelle, ou encore absolue.
5. Non-soi : les objets d'attachement sont dénués d'un soi inhérent et indépendant.
6. Illusion : les objets d'attachement sont trompeurs et illusoires.
Pèlerinage du Kailash
Kailash, sur les sentiers du Tibet
Documentaire ARTE
Au Tibet, l’explorateur Simon Allix entraîne un groupe de voyageurs dans une aventure hors du commun : le pèlerinage du Mont Kailash. À la découverte des richesses de l’une des plus belles régions du monde, ces amoureux de nature vivront une expérience qui marquera à jamais leur existence.
Destination enclavée et exceptionnelle, le Mont Kailash est considéré comme un pèlerinage unique. Situé au cœur de l’immense plateau transhimalayen du Chang Tang, son point culminant est le col du Dolma, à près de 6 000 mètres d’altitude.
Chaque année, des centaines de marcheurs viennent accomplir un périple sacré, initiatique, qui sera le plus important de leur vie, le plus long et peut être le plus douloureux : 54 kilomètres de marche entre 4 600 et 5 600 mètres d’altitude.
Réalisateur : Simon Allix
Marc Temmerman
vendredi 2 août 2024
Petite démarche urgente pour les bébés phoques
Une consultation de la Commission européenne est en cours jusqu’au 7 août pour recueillir l’avis des citoyens de l’Union sur une éventuelle reprise de l’importation en UE des produits dérivés du phoque, incluant les peaux de bébés phoques.
Voici le lien de cette consultation :
lundi 8 juillet 2024
Chökhor Düchen 2024 - 9 juillet
La commémoration du premier Enseignement du Bouddha - chos 'khor dus chen ཆོས་འཁོར་དུས་ཆེན་ - coïncide cette année avec le mardi 9 juillet.
C'est à Sarnath, au Parc des gazelles, que jadis le Bouddha Shakyamouni mit en mouvement, pour la première fois, la Roue du Dharma, en enseignant Le Sutra des Quatre Vérités des arya, socle et quintessence de l'Enseignement qu'il dispensa jusqu'à sa mort 45 ans plus tard.
"Ceci est la vérité de la souffrance des arya (cad telle que vue par les arya - les "nobles").""Ceci" désigne ici nos agrégats constitutifs, à nous êtres imparfaits, à savoir notre corps et notre esprit conditionnés par nos facteurs perturbateurs (ignorance en tête) et les karma que nous accumulons sous leur emprise.
-> Un corps et un esprit encore et toujours affectés par les facteurs perturbateurs ne peuvent qu'être "de la nature de la souffrance", cad soumis à la souffrance, sous ses différentes formes.
C'est la "vérité", ou encore la "réalité", que voient les arya, les êtres qui ne sont plus "ordinaires" car ils ont désormais la compréhension directe du non soi (absence de nature propre des choses).
"Ceci est la vérité de l'origine" de la souffrance."
"Ceci" désigne cette fois nos facteurs perturbateurs (alias klesha : ignorance, attachement, aversion, et leurs cohortes) + les karma accumulés sous leur coupe
"Ceci est la vérité de la cessation" de la souffrance."
Si telle est la situation présente, ce n'est pas irrémédiable. On peut s'en sortir.
"Ceci est la vérité du chemin" menant à la cessation de la souffrance."
Comment se sortir du cercle vicieux du samsara ?
Grâce aux trois instructions (ou encore entraînements) supérieures - de l'éthique, de la concentration, de la sagesse.
Les trois s'entraident et se confortent mutuellement. Cependant, la base nécessaire consiste en l'éthique.
samedi 22 juin 2024
Enseignements de Ling Rinpoche été 2024
France
Route de La Ceintures du Lac Daumesnil 75012 - Paris;
Metro: Porte Dorjee. Contact - 0680729054
Belgium
Ireland
Interview de Rinpoche 2011
Source : ktclmalaysia
Traduction de l'anglais en français (par Yondöl lags - merci à elle)
I : Bonjour Rinpoché,
Merci infiniment d’accepter de répondre à quelques questions aujourd’hui.
Rinpoché, quel est le but de la pratique du bouddhisme ?
Rinpoché : Le but de la pratique du bouddhisme est de parachever le bonheur de tous les êtres, humains et autres. Mais ce qui est spécifique au bouddhisme c’est que les moyens essentiels pour obtenir le bonheur et de se libérer des souffrances sont la recherche d’une voie qui permette de changer nos manières de penser et de percevoir les choses. Ceci pour la simple raison que, bien qu’existent en général de multiples sources de bonheur et de souffrance, les principales se trouvent en nous-même, dans notre esprit, qu’il est nécessaire de ce fait de les transformer. C’est ce que le Bouddha a enseigné.
I : Alors, que signifie pratiquer le bouddhisme ?
Rinpoché : Comme je viens juste de l’expliquer, étant donné qu’à l’origine ce sont nos propres manières de penser qui créent les problèmes que nous rencontrons, la principale méthode pour pratiquer le bouddhisme est de travailler en vue d’améliorer nos modes penser.
Nous avons d’innombrables sortes de pensées qui peuvent être classées en trois principales catégories :
- Dans la première catégorie, nous trouvons les pensées qui ont un effet négatif sur nous
- Dans le seconde, il y a celles qui nous sont toujours favorables quand elles se manifestent,
- Dans la troisième, celles qui vont avoir pour nous un effet ni particulièrement bon ni particulièrement mauvais.
Pour améliorer nos pensées, par conséquent nous devons les reconnaître et ainsi, quoi que nous fassions, en activité ou au repos, nous devrions observer nos pensées. Quand nous découvrons qu’elles sont bonnes, nous devons les entretenir.
Quand nous au contraire nous identifions des pensées erronées, nous devons décider de nous y opposer, sachant qu’elles nous sont nuisibles.
C’est ainsi que nous devons procéder.
Mais qu’entend-on par mode de pensée bon ou mauvais ? Les « bonnes » pensées sont celles qui sont utiles pour nous et les autres comme vouloir le bonheur des autres, les aider, éprouver de l’amour, de l’affection, du respect envers eux.
Les « mauvaises » pensées et sentiments qui nuisent à nous-même et aux autres, ce sont par exemple la colère, l’obscurité mentale qui nous empêche de comprendre les phénomènes, la jalousie, le désir de critiquer les autres et ainsi de suite.
Ceux qui s’efforcent d’améliorer leur mode de pensée et qui parviennent à maintenir la plupart de pensées bénéfiques en leur esprit, verront leur qualité de vie s’améliorer de manière vaste. Ils en seront plus heureux et seront capables de rendre autour d’eux les autres plus heureux également – que ce soit les parents, le conjoint, les enfants, etc. - et ceci parce qu’ils ont continuellement des pensées de bonté envers les autres et le désir de ne pas leur nuire.
A titre d’exemple, les méthodes pour obtenir ce résultat sont la méditation, l’étude, la récitation de prières, faire des offrandes, pratiquer la générosité, aider les autres et beaucoup d’autres activités bénéfiques. Ce sont les moyens qui, comme je l’ai dit, consistent tout d’abord transformer son esprit.
I : Qu’est-ce que le Lamrim ?
Rinpoché : Pour comprendre ce qu’est le Lamrim, il est nécessaire de comprendre que tous les êtres souhaitent le bonheur et ne veulent pas de la souffrance. Toutefois, ils aspirent à différents niveaux de bonheur. Le but de certains est d’obtenir le bonheur et d’échapper à la souffrance exclusivement dans cette vie-même. D’autres visent le bonheur maintenant et dans leurs vies futures. Et enfin, voyant que même le bonheur dans les vies futures ne dure pas, les derniers aspirent à un bonheur durable qui, selon le bouddhisme, est un objectif réalisable.
Ainsi il y a trois niveaux, trois objectifs. En poursuivant le premier, le bonheur uniquement dans cette vie, n’est pas considéré comme valable car ce genre de bonheur est de trop courte durée – au grand maximum il peut durer 100 ans. Le rechercher seul est donc considéré comme une perte de temps et de potentiel humain, car nous avons besoin d'être heureux dans notre prochaine vie également.
En conséquence, le niveau minimum de bonheur qui vaille la peine d’être recherché est celui de notre vie future.
Toutefois, étant donné que le bonheur est aussi impermanent et qu’il alterne avec des périodes de malheur, il peut être considéré comme insatisfaisant, auquel cas, nous pouvons rechercher le bonheur de la libération qui, lui, jamais ne s’arrête.
De plus, nous pouvons ne pas nous contenter de notre bonheur personnel et, au contraire, souhaiter le bonheur pour tous les êtres et tout faire pour l’accomplir, ce qui est l’objectif le plus élevé possible.
Nous avons vu trois niveaux.
Pratiquer le Lamrim ou les étapes de la voie consiste par conséquent à étudier progressivement et travailler à appliquer les méthodes permettant d’atteindre ces trois objectifs.
I : Rinpoché, comment voyez-vous la mission du centre du Dharma Kadam Tashi Choeling ?
Rinpoché : Le Bouddha a enseigné d’innombrables méthodes pour que les êtres puissent obtenir le bonheur et se libérer des souffrances. Le rôle de Kadam Tashi Choeling est de donner l’opportunité à ceux qui s’y intéressent de se réunir pour tout d’abord apprendre ce qu’ils sont. Une fois qu’ils l’auront bien compris, l’idée est de ne pas se contenter de cette connaissance mais de la mettre en pratique, constamment, tout au long de leur vie.
Cela vous permettra d’améliorer progressivement vos comportements, de réduire vos défauts et erreurs et d’épanouir et accroître vos bonnes qualités.
Une fois parvenu à ce stade, l’objectif est de faire tout votre possible pour aider les amis, humains et autres êtres, à résoudre leurs difficultés et surmonter leurs souffrances, qui plus est, servir tous les êtres existant, spécialement l’humanité dans le monde où nous nous trouvons actuellement.
La principale fonction du centre est de faire de son mieux pour rendre cela possible.
I : Dans le bouddhisme il y a beaucoup d’écoles différentes. Alors, à quelle école bouddhiste Kadam Tashi Choeling appartient-il ?
Rinpoché : Bien qu’il y ait beaucoup d’écoles différentes dans le bouddhisme, qu’elles soient d’obédience theravada ou mahayana, elles partagent les mêmes fondamentaux.
De plus, à l’intérieur de chaque école, il y a de légères différences concernant les vues et les modes d’action. Ces nuances permettent de répondre aux besoins des auditeurs qui ont des facultés, des capacités variables.
A l’intérieur de la branche du bouddhisme mahayana, il y a le bouddhisme tibétain. Au Tibet, il y a quatre principales branches du bouddhisme. Kadam Tashi Choeling, ainsi que le suggère son nom, suit l’école kadampa fondée par les disciples tibétains du grand Maître indien, Dimpamkara Shri Jnana (Atisha). Il avait un grand nombre de disciples au Tibet.
Parmi eux, on observe les traditions spécifiques au monastère de Dagpo Shedrup Ling concernant la manière d’étudier etc.
I : Rinpoché, il y a de nombreuses religions différentes dans le monde. Quelle est la place du bouddhisme ?
Rinpoché : Ainsi que vous le soulignez, il y a en effet beaucoup de religions dans le monde et je pense que c’est très important que cela soit ainsi.
Elles sont inestimables car, compte tenu d’une population très nombreuse dans le monde et le fait que tous les gens ont des points de vue différents, il est inconcevable qu’une seule et unique religion puis être bénéfique à chacun d’eux.
Chacun a besoin d’une méthode pour obtenir le bonheur qui corresponde à ses propres capacités et aspirations. Quand existe une variété de religions, les gens peuvent choisir celle qui est la meilleure pour eux. Quand quelqu’un a trouvé une religion qui lui convient et qu’il l’a choisie, il est important de la comprendre profondément et de bien la pratiquer.
De plus, sachant que chaque religion permet à un nombre incalculable de personnes de surmonter leurs problèmes et d’obtenir plus de bonheur, en tant que bouddhistes nous accordons une profonde importance et respectons d’autres religions que la nôtre.
Nous pratiquons la religion qui nous correspond le mieux et par rapport aux autres religions nous admettons que si, à ce stade, elles ne sont pas faites pour nous, elles sont cependant très bénéfiques à de nombreuses autres personnes et de ce fait, elles ont une importance vitale. Par conséquent, nous les chérissons toutes comme nous chérissons notre propre religion.
I : Rinpoché, je me considère comme une bouddhiste. Mais pourriez-vous, s’il vous plaît expliquer ce qu’est être bouddhiste ?
Rinpoché : Un bouddhiste est quelqu’un qui a foi en les activités du Bouddha, qui y prend plaisir et croit en ce qu’il enseigne. Sur cette base, il prend refuge en le Bouddha ou, en d’autres mots, il place sa confiance en lui.
Il y a plusieurs façons de placer sa confiance en le Bouddha, mais la première est de chercher sa protection contre vos problèmes et pour trouver un bonheur plus grand.
Mais le plus important est de faire ce que le Bouddha a enseigné de faire. Ceci signifie étudier ce qu’il a enseigné, réfléchir à ses paroles et, ensuite, méditer. Cela va permettre de progressivement s’améliorer, progresser. Il est important d’espérer et de prier pour devenir Bouddha, car, si on peut parvenir à devenir Bouddha, alors on peut à notre tour aider un nombre incalculable d’autres êtres.
Obtenir l’état de Bouddha est donc l’objectif principal.
I : Merci beaucoup d’avoir bien voulu partager votre temps, Rinpoché. Merci