jeudi 10 mars 2011

Des Maîtres

Dans le bouddhisme, traditionnellement, c'est le disciple qui choisit son ou ses Maîtres, et qui établit le lien.

Quand la relation s'établit-elle ?
- Sitôt qu'en écoutant un Enseignement, même très bref (par ex l'énonciation d'un verset), l'auditeur se positionne en tant que disciple, en se disant qu'il considère l'enseignant comme son Maître (= comme l'un de des Maîtres).

Vaut-il mieux avoir un ou plusieurs Maîtres ?
- Ca dépend.
Selon la lignée kadampa, issue d'Atisha et Dromtönpa, il est dit que les disciples débutants auraient intérêt à n'avoir que peu de Maîtres, alors que les disciples désormais pleins de foi peuvent se permettre, et ont même intérêt, à avoir beaucoup de Maîtres.
Atisha aurait ainsi eu une bonne centaine de Maîtres, tandis que Domtönpa en aurait eu ... trois seulement.
Domtönpa n'était certainement pas un débutant, mais il a ainsi montré un exemple, Atisha en montrant un autre : magnifique concerto à deux voix.

Combien de temps dure la relation ?
- Normalement, elle est irréversible, et elle se poursuit de vie en vie.
Sauf si le disciple change d'avis et décide de ne plus suivre ce Maître.
Une telle rupture est l'une des fautes les plus graves qui soient, surtout dans la tradition vajrayana du mahayana.

A l'éclairage de la réincarnation et de loi de causalité, il est erroné, voire nocif, de parler d'"ancien" Maître ou d'"ancien" disciple, du seul fait que l'un ou l'autre serait décédé.
De même que de changer d'habits ne modifie ni n'interrompt les relations nouées avec l'entourage, le fait de changer de support physique ne modifie pas ni n'interrompt les relations nouées avec les Maîtres.