Les phénomènes composés sont impermanents, a souligné le Bouddha.
L'impermanence présente deux aspects, ou encore deux niveaux :
L'impermanence dite "grossière" (rags pa) se traduit par exemple par la mort d'un être, ou par le bris d'un objet.
L'impermanence dite "subtile" (phra mo) correspond au changement qui se produit d'instant en instant : les phénomènes composés ne demeurent pas identiques mais se modifient à chaque instant - ils vieillissent, s'usent, etc.
NB Les instants s'enchaînent de manière "continue", sans "vide" ou "intervalle" entre deux instants successifs.
Sur ce point il semble intéressant afin de faciliter la compréhension, de faire le rapprochement entre le discret et le continu.
RépondreSupprimerL'impermanence grossière et continue pourrait alors être appréhendée dans le fameux "paradoxe" d'Achille et la tortue
L'impermanence grossière est le fait qu'Achille est d'abord derrière la tortue, puis loin devant.
Mais l'impermanence subtile est plus difficile à appréhender, car si l'on réfléchit aux instants successifs Achille ne devrait pas dépasser la tortue en première analyse.
Mais le raisonnement sur la continuité mathématique (cf fonctions mathématiques continues ), permet de comprendre qu'une séquence "infinie" de "tous petits instants" n'est en fait pas "infinie" mais est bien une quantité finie.
De sorte que ce qui peut sembler "impossible à atteindre" peut tout à fait s'avérer être tout à fait atteignable et ne paraît comme impossible que par le biais d'une illusion, d'une ignorance de la nature du continu et du discret, qui ne sont qu'illusions.