Un moine bouddhiste britannique, qui résidait au monastère de Nalanda dans le Tarn, s'est aspergé la tête avec le contenu d'un bidon d'essence puis y a mis le feu le jeudi 15 novembre. Des condisciples l'ont retrouvé mort.
Impossible de savoir à ce stade de l'enquête s'il s'agit d'un suicide "ordinaire", ou d'un acte de "solidarité" avec les 70 Tibétains qui se sont ainsi donné la mort ces deux dernières années.
Il ne m'appartient pas de juger qui que ce soit, et encore moins de condamner, surtout sans connaître les motivations des uns ou des autres, ni leur niveau de réalisations.
Pour m'en tenir à des propos généraux, à ce que j'ai cru comprendre du Dharma, le
Bouddha prône la voie du milieu, qui exhorte à la sagesse, à l'amour
et à la compassion, ainsi qu'au respect de la vie.
Le bouddhisme
proscrit sans ambiguïté le suicide, qui entraîne entre autres effets karmiques 500 renaissances consécutives pour le moins défavorables.
Il admet le sacrifice de sa propre
vie mais exclusivement dans le cas très spécifique où cela s'avère
l'unique solution pour protéger d'autres vies, avec une motivation pure
et empreinte de compassion.
Oui, les Jataka (récit des vies antérieures du Bouddha) racontent que le futur Bouddha Shakyamouni a un jour donné sa vie à une tigresse affamée pour qu'elle nourrisse ses petits. Mais il était bodhisattva et agissait par pur altruisme, sans l'ombre d'un intérêt personnel, sans revendication ni attente.
Du point de vue historique, contrairement à ce qui est souvent désormais écrit dans des articles, l'auto-immolation n'est en rien une coutume du Tibet, mais elle avait cours ... en Chine et dans certains pays d'Asie du Sud-Est.
Terrible ironie, tragique ironie, qui fait que des dizaines de Tibétains, souvent très jeunes (et influençables), adoptent une coutume chinoise pour dénoncer l'occupation chinoise !
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