vendredi 2 avril 2021

La place des femmes dans le bouddhisme

Comme je l'ai déjà laissé entendre parfois, cette question m'agace un peu (et même beaucoup). 
Ce qui démontre que j'ai beaucoup de progrès à faire : irritation, car attachement à mon opinion, le tout sur fond d'ignorance.

Pour résumer mon point de vue :
La vraie question n'est pas la place de la femme dans le bouddhisme, mais la place de la femme dans le samsara.
De toute évidence, ce n'est pas brillant ! Et ce n'est pas un scoop.

Côté bouddhiste  :

le Bouddha est impartial. C'est l'une des qualités fondamentales d'un Bouddha. 
Nier l'impartialité, ou encore l'équanimité, du Bouddha est signe qu'on n'a pas confiance en le Bouddha. 
En ce cas, je ne vois pas comment on pourrait être bouddhiste. Car être bouddhiste se définit comme le fait de placer toute sa confiance en le Bouddha et en son Enseignement. :-)

Par définition, un Bouddha s'adresse à des non Bouddhas, essentiellement à des personnes qui sont encore dans le samsara.
Or, par définition, le samsara est imparfait. Il est de la nature de dukha.

Personnellement, pour moi, l'important est que le Bouddha ait dispensé ses enseignements à toute personne venant le solliciter, que cette personne soit jeune ou vieille, riche ou pauvre, laïque ou religieuse, homme ou femme.
L'important est que, grâce à l'enseignement du Bouddha, beaucoup de ses disciples femmes ont pu obtenir les plus hautes réalisations spirituelles.
Personnellement, mon but en tant que pratiquante du bouddhisme est d'atteindre l'Éveil de Bouddha. 
Pas de me battre pour des titres et autres hochets du samsara : mes ambitions sont nettement plus élevées que cela !

La place de la femme dans la société ? Oui, bien sûr, il faut essayer de l'améliorer.
Pour cela, il faut cerner les vraies causes des problèmes  : attachement, aversion,  ignorance. Et arrêter de déplacer le problème, qui n'est pas le bouddhisme (ou une autre religion), mais la nature du samsara
Il faut aussi arrêter de se bercer d'illusions (suscitées par l'ignorance) : ce qui relève du samsara n'est pas et ne sera jamais parfait.

Pour limiter les dégâts en ce bas monde (imparfait par définition), il faut prendre des mesures appropriées sur les plans politiques et économiques : salaires équivalents, mêmes chances de promotion professionnelles, même accès à l'instruction, etc. etc.
C'est certainement là un combat honorable, mais qui ne concerne pas la seule communauté bouddhiste, il me semble ?

Je crois même que la communauté bouddhiste féminine n'est pas la plus mal lotie, par comparaison aux autres communautés féminines. Par exemple, combien y a-t-il de femmes parmi les chefs de multinationales ? Combien y a-t-il de femmes parmi les chefs d'état ?


1 commentaire:

  1. Et parmi elles, l'humiliation "programmée" de Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, par Erdogan, avec la complaisance de Charles Michel, président du Conseil européen. Le résultat : les équipes des deux Européens s'écharpent sur le rang protocolaire respectif des protagonistes. Le Pb initial : deux chaises pour trois diplomates. Qu'aurais-je fait à la place d'Ursula ? Je me serais assise par terre en Vajrasana, et concentration sur le souffle. Une réponse à la Gandhi.

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