vendredi 11 novembre 2022

La mort n'est pas la fin de tout

Thich Nhat Hanh dans « L’autre rive » (Parallax 2017)

J'ai demandé à la feuille si elle avait peur parce que c'était l'automne et que les autres feuilles tombaient.

La feuille m'a répondu : 
"Non. Pendant tout le printemps et l'été, j'étais très vivante. J'ai travaillé dur pour aider à nourrir l'arbre, et maintenant une grande partie de moi est dans l'arbre. Je ne suis pas limitée par cette forme. Je suis aussi l'arbre tout entier, et quand je retournerai au sol, je continuerai à nourrir l'arbre. Je ne m'inquiète donc pas du tout. Lorsque je quitterai cette branche et que je retournerai à la terre, je ferai signe à l'arbre et lui dirai : "Je te reverrai très bientôt".
 
Ce jour-là, un vent soufflait et, au bout d'un moment, j'ai vu la feuille quitter la branche et flotter jusqu'au sol, en dansant joyeusement, car en flottant, elle se voyait déjà là dans l'arbre. C'était si joyeux. 
J'ai incliné la tête, sachant que j'avais beaucoup à apprendre de la feuille.
 

1 commentaire:

  1. Petit, je pensais que les feuilles tombaient de l'arbre à l'automne et qu'elles remontaient au printemps ( car il n y a plus de feuilles au sol, au printemps )
    "La nature universelle emploie la substance universelle, comme une cire, pour modeler d'abord un cheval ; puis elle le refond et, de sa matière, elle se sert pour former un arbre, puis un homme, puis quelque autre objet. Et chacun de ces êtres n'a existé que pour un instant. Or un coffre qu'on démonte n'a pas plus à en souffrir que d'avoir été assemblé." (Marc Aurele, Pensées, VII, 23)
    Merci pour toutes ces anecdotes bouddhistes. :)
    Nicolas

    RépondreSupprimer