vendredi 28 décembre 2012

Cartes de voeux

La fin d'année approche à grands pas, en dépit des températures anormalement douces qui nous font oublier être en décembre.

Nous allons bientôt nous échanger force voeux de bonheur et de santé. Ca, c'est très bien. Contrairement à beaucoup de gens qui crient au conventionnalisme, j'apprécie la tradition des cartes de voeux, car cela permet - je trouve - de garder ou de reprendre le contact avec des personnes que, sinon, on perdrait totalement de vue.

Mais depuis quelques années, j'éprouve quelques appréhensions quand j'ouvre les enveloppes libellées par des amis bouddhistes : la mode est d'envoyer des cartes représentant des Bouddhas, des Maîtres (surtout Sa Sainteté) ou des moines.

D'où la question : qu'en faire ensuite ? Franchement, vous, vous gardez toutes les cartes reçues au fil des années ? Comment faites-vous pour les stocker ?

J'ai la chance d'habiter dans une petite ville et d'avoir un petit jardin, ce qui me permet de brûler les papiers dont je n'ai plus besoin. MAIS jeter au feu des représentations des Trois Joyaux, ça me gêne. Et le mot est (très, trop) faible.

Oui, je sais qu'il faudrait réciter certains mantra (il faudrait les connaître) ou méditer la vacuité (il faudrait en être capable), car cela aurait pour effet d'atténuer la faute commise. D'atténuer, et pas d'éviter !

Et puis, écrire des frivolités (même fort aimables) au dos de photos des Bouddhas ou de Maîtres, je dois avouer que cela semble un peu sacrilège. Il est exact que je suis ringarde et vieux jeu... Aussi m'abstiendrai-je d'exprimer ce que je pense du fait de commercialiser ce genre d'images, surtout quand on est bouddhiste. (En revanche, les offrir ou les céder à prix coûtant, je n'y vois pas d'inconvénient.)

J'ajouterai que je rencontre ce problème non seulement avec les cartes de Nouvel An, mais aussi avec les programmes des Centres bouddhistes. Et je ne suis pas un cas isolé d'après ce que j'entends dire autour de moi.

Au Tibet, les objets sacrés usés ou détériorés, y compris un feuillet, ou un bout de page déchirée, étaient placés, avec respect, dans des stupa. Ici, ce genre d'édifice est un peu moins courant... Hélas.

Ma conclusion (très personnelle, et qui n'engage que moi) : c'est très gentil à vous de nous souhaiter tout le bonheur du monde. Pour que cela puisse se réaliser, aidez-nous à ne pas accumuler nombre de karma non-vertueux quand nous sommes obligés de jeter ou brûler vos missives. Envoyez-nous des fleurs ou de jolis paysages enneigés.

Si vous tenez essentiellement à nous permettre d'accumuler de bonnes empreintes grâce à la rencontre avec une représentation d'un Bouddha ou d'un Maître, pourquoi ne pas écrire votre petit mot sur une feuille séparée ? Comme cela, quand nous mettrons votre carte dûment encadrée sur notre autel, le verre n'accentuera pas vos énergiques coups de stylo.

Merci de nous aider à respecter les préceptes consécutifs à la prise de Refuge en les Trois Joyaux - Bouddha, Dharma et Sangha. Y compris en période de fête.

3 commentaires:

  1. Bonjour Marie-Stella

    Merci de ton blog et de la richesse inestimable, qu'il contient.
    il n'y aura aucune représentation de Bouddhas ou de grands maîtres dans mes voeux actuels pour toi; juste ce petit mail plein de respect pour te souhaiter une belle et bonne année à venir.

    en outre, j'ai une question à te poser : tu écrivais dans ton blog il y a quelque temps que quand on prend des voeux de Bodhisattvas, le 4ème dharma blanc est : faire preuve de probité, de droiture.
    alors qu'il m'avait semblé entendre Rimpoché nous dire au Mont Dore lors de la cérémonie que le 4 ème dharma blanc est : inciter les autres à prendre des engagements s'ils sont prêts à le faire.

    qu'en est-il ? merci d'avance de ta réponse.

    bien cordialement
    Edith Höhne

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  2. Bonsoir,

    Merci pour ce si gentil message.

    Concernant la question posée, c'est juste une question de numérotation :-)
    Dans mon article, en 3, il est de fait indiqué :

    3- Aider ceux qui montrent des prédispositions (et le souhaitent) pour cela à s'engager dans le mahayana.

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