Le blog de MSB. Indications historiques, anecdotiques voire doctrinales sur le bouddhisme.
jeudi 28 octobre 2010
Lhabab duchen
Demain : grande fête bouddhiste
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mardi 19 octobre 2010
Amour-propre
Petit jeu à l'attention de celles et ceux qui ont eu la joie, l'honneur et l'avantage d'étudier à fond le mental et les facteurs mentaux (par ex, sur la base de l'Abhidharmasamuccaya d'Asanga) :
par rapport aux différentes composantes de l'esprit telles que définies par, disons, Asanga, à quoi s'apparenterait ce que nous appelons en français "l'amour-propre" ?
par rapport aux différentes composantes de l'esprit telles que définies par, disons, Asanga, à quoi s'apparenterait ce que nous appelons en français "l'amour-propre" ?
lundi 18 octobre 2010
Dommages collatéraux
Je devrais être en train de terminer une conférence à Bergues, dans le cadre de la semaine de la Mongolie, mais voilà ! Entre les trains supprimés, la pénurie d'essence et les opérations escargot bloquant les axes routiers, je suis restée à la maison.
Le dévoué Président de l'Association Guillaume de Rubrouck a fait l'impossible pour permettre une vidéoconférence, mais ... la connexion internet n'a pas pu être établie.
Comme quoi, quand les conditions ne sont pas toutes réunies, le résultat ne peut pas se produire.
Dommage, car plus de 80 personnes s'étaient déplacées, m'a dit Eric au téléphone.
Aujourd'hui, le sujet était en principe "Bouddhisme - sagesse universelle".
Finalement, cela aura été .... "La patience selon le Bouddhisme".
Pas en théorie. En pratique.
Le dévoué Président de l'Association Guillaume de Rubrouck a fait l'impossible pour permettre une vidéoconférence, mais ... la connexion internet n'a pas pu être établie.
Comme quoi, quand les conditions ne sont pas toutes réunies, le résultat ne peut pas se produire.
Dommage, car plus de 80 personnes s'étaient déplacées, m'a dit Eric au téléphone.
Aujourd'hui, le sujet était en principe "Bouddhisme - sagesse universelle".
Finalement, cela aura été .... "La patience selon le Bouddhisme".
Pas en théorie. En pratique.
dimanche 17 octobre 2010
Des apparences et a priori
Un jour que je m'acheminais à Paris d'un pas plus ou moins énergique vers le Ministère de l'Intérieur, fonctions associatives obligent, j'empruntais une petite rue peu passante, apparemment déserte, du moins les premiers instants.
Car bientôt je vis surgir à l'autre bout deux Messieurs qui se rapprochaient inexorablement. Nous allions avoir à nous croiser.
Pas de quoi en faire un plat, me direz-vous ?
Certes, mais voilà. C'étaient deux Maghrébins, d'un certain âge, pas trop bien habillés et qui avaient l'air un peu éméchés
D'où comme qui dirait une vague appréhension de mon côté.
Qui semble se vérifier car en arrivant à mon niveau, l'un des deux m'apastrophe :
"Vous seriez pas bouddhiste ?"
Inutile de nier avec le vêtement que je porte, d'autant qu'une dénégation de ce genre est totalement contraire avec la prise de refuge en les Trois Joyaux.
Je hochais donc la tête en pressant le pas.
Mais voilà qu'ils se mettent juste devant moi, me barrant le passage.
La peur grandit... Un coup d'oeil à droite, un coup d'oeil à gauche.
Bien la peine d'être à deux pas du Ministère - pas un policier en vue !
Et mon interlocuteur de ... me tendre la main pour me la serrer chaleureusement, en me disant :
"Musulmans, bouddhistes, nous sommes tous des croyants, même si nous n'utilisons pas les mêmes mots. Ravi de vous avoir rencontrée. Que Dieu vous bénisse."
Après avoir serré la main de son compère tout aussi souriant, je poursuivis ma route, quelque peu honteuse de mes craintes.
Car bientôt je vis surgir à l'autre bout deux Messieurs qui se rapprochaient inexorablement. Nous allions avoir à nous croiser.
Pas de quoi en faire un plat, me direz-vous ?
Certes, mais voilà. C'étaient deux Maghrébins, d'un certain âge, pas trop bien habillés et qui avaient l'air un peu éméchés
D'où comme qui dirait une vague appréhension de mon côté.
Qui semble se vérifier car en arrivant à mon niveau, l'un des deux m'apastrophe :
"Vous seriez pas bouddhiste ?"
Inutile de nier avec le vêtement que je porte, d'autant qu'une dénégation de ce genre est totalement contraire avec la prise de refuge en les Trois Joyaux.
Je hochais donc la tête en pressant le pas.
Mais voilà qu'ils se mettent juste devant moi, me barrant le passage.
La peur grandit... Un coup d'oeil à droite, un coup d'oeil à gauche.
Bien la peine d'être à deux pas du Ministère - pas un policier en vue !
Et mon interlocuteur de ... me tendre la main pour me la serrer chaleureusement, en me disant :
"Musulmans, bouddhistes, nous sommes tous des croyants, même si nous n'utilisons pas les mêmes mots. Ravi de vous avoir rencontrée. Que Dieu vous bénisse."
Après avoir serré la main de son compère tout aussi souriant, je poursuivis ma route, quelque peu honteuse de mes craintes.
Le Bouddha et les femmes - Cohabitation
J'entends ici et là d'aucuns insinuer que le Bouddha aurait été mysogine, etc.
Comme j'ai l'esprit de contradiction chevillé au corps, plus j'entends ça, et plus je trouve que le Bouddha était exceptionnellement ouvert et bienveillant vis à vis de tous, y compris des femmes.
D'ailleurs, sinon, pourrait-on le qualifier de "Bouddha", cad "personnage ayant dissipé tous défauts et qualités, et parachevé toute qualité" ?
Bref, il me souvient que, quand même, au sein des communautés religieuses du monde, la première à avoir accepté une composante féminine est la communauté établie par le Bouddha.
Le Bouddha a placé les moniales sous l'autorité des moines ?
Eh bien, oui. Et il a même fait obligation aux moines d'instruire les nonnes.
Vous vous rendez compte de la révolution que cela représente ?
Il y a 2600 ans environ, en Inde, le Bouddha a introduit de la mixité !
Pas totale, bien sûr, mais quand même.
Loin d'ériger des murs infranchissables entre les deux groupes, il a non seulement permis, mais imposé que les nonnes aillent parfois chez les moines pour certaines cérémonies : confession, ordination majeure, et que les moines aillent parfois chez les nonnes, par ex pour leur dispenser des Enseignements.
J'apprécie.
Je trouve ça beaucoup plus sain et naturel.
Mais je comprends qu'on puisse est gêné / choqué par tant d'ouverture, et qu'on veuille s'en tenir, ou revenir aux vieux tabous : les hommes aves les hommes, les femmes avec les femmes.
Moi, c'est pas mon truc, mais chacun est libre, pas vrai ?
Comme j'ai l'esprit de contradiction chevillé au corps, plus j'entends ça, et plus je trouve que le Bouddha était exceptionnellement ouvert et bienveillant vis à vis de tous, y compris des femmes.
D'ailleurs, sinon, pourrait-on le qualifier de "Bouddha", cad "personnage ayant dissipé tous défauts et qualités, et parachevé toute qualité" ?
Bref, il me souvient que, quand même, au sein des communautés religieuses du monde, la première à avoir accepté une composante féminine est la communauté établie par le Bouddha.
Le Bouddha a placé les moniales sous l'autorité des moines ?
Eh bien, oui. Et il a même fait obligation aux moines d'instruire les nonnes.
Vous vous rendez compte de la révolution que cela représente ?
Il y a 2600 ans environ, en Inde, le Bouddha a introduit de la mixité !
Pas totale, bien sûr, mais quand même.
Loin d'ériger des murs infranchissables entre les deux groupes, il a non seulement permis, mais imposé que les nonnes aillent parfois chez les moines pour certaines cérémonies : confession, ordination majeure, et que les moines aillent parfois chez les nonnes, par ex pour leur dispenser des Enseignements.
J'apprécie.
Je trouve ça beaucoup plus sain et naturel.
Mais je comprends qu'on puisse est gêné / choqué par tant d'ouverture, et qu'on veuille s'en tenir, ou revenir aux vieux tabous : les hommes aves les hommes, les femmes avec les femmes.
Moi, c'est pas mon truc, mais chacun est libre, pas vrai ?
Le Bouddha et les femmes
La question de la place de la femme dans le bouddhisme revient bien souvent sur le tapis.
Encore la semaine dernière, lors d'une émission par ailleurs très intéressantes des Sagesses Bouddhistes, j'ai entendu l'invitée, la Vénérable Ajahn Sundara, moniale de la lignée des moines de la forêt, répondre que "l'accouchement de la communauté féminine s'était fait dans la douleur", car Mahaprajapati Gautami avait dû réitérer sa requête rien moins que trois fois.
Présenter par trois fois une demande au Maître avant qu'il n'y accède ?
Moi, ça ne me semble pas si terrible que ça. Et puis, j'aurais juré que c'était une des traditions communes à tous, cad ici aux hommes comme aux femmes.
En tant que moyen pour tester la détermination de quelqu'un avant de le laisser s'engager dans des chemins pas si faciles que ça.
Encore la semaine dernière, lors d'une émission par ailleurs très intéressantes des Sagesses Bouddhistes, j'ai entendu l'invitée, la Vénérable Ajahn Sundara, moniale de la lignée des moines de la forêt, répondre que "l'accouchement de la communauté féminine s'était fait dans la douleur", car Mahaprajapati Gautami avait dû réitérer sa requête rien moins que trois fois.
Présenter par trois fois une demande au Maître avant qu'il n'y accède ?
Moi, ça ne me semble pas si terrible que ça. Et puis, j'aurais juré que c'était une des traditions communes à tous, cad ici aux hommes comme aux femmes.
En tant que moyen pour tester la détermination de quelqu'un avant de le laisser s'engager dans des chemins pas si faciles que ça.
mardi 12 octobre 2010
Départ d'un grand Geshe
Ce matin, vers 10 h 30 (heure indienne), Geshe Jampa Choedak a poussé son dernier souffle.
Il avait 83 ou 84 ans.
Issu du monastère philosophique de Ganden Jangtse Datsang, il est entré au collège tantrique de Gyudmed Datsang après avoir brillamment réussi ses examens de geshe lharampa, et il ne l'a plus quitté. C'est un fait assez rare pour être souligné car en général les geshe se hâtent de repartir après l'année obligatoire pour valider la formation ès tantras.
C'est que la règle de Gyudmed est stricte, très stricte.
Cela convenait à merveille à Geshe Jampa Choedak, qui en vrai geshe kadampa, cultivait l'humilité et la frugalité. A ce jeune Occidental tibétanisant qui venait lui présenter une offrande, il répondit qu''au monastère, on a besoin de geshe. Pas de dollars !"
Il en voyait tant, de geshe plus ou moins jeunes, prendre la chemin des Etats Unis, ou d'Europe, pour ne plus en revenir, beaucoup quittant la robe pour les plaisirs profanes.
Pas loin de 40 années durant, Geshe Jampa Choedak enseigna les tantras et la philosophie aux promotions successives de jeunes geshe fraîchement émoulus. Quand une crise d'asthme montait, il attendait qu'elle passât, puis reprenait son explication comme si de rien n'était.
C'est une ultime crise qui l'aurait emporté.
A leur arrivée à Gyudmed Datsang, il était le compagnon de chambre de mon Maître, Gyudmed Khensur Rinpoche Sonam Gyaltsen, qui est d'un an son aîné. Ils étaient de grands amis.
Il avait 83 ou 84 ans.
Issu du monastère philosophique de Ganden Jangtse Datsang, il est entré au collège tantrique de Gyudmed Datsang après avoir brillamment réussi ses examens de geshe lharampa, et il ne l'a plus quitté. C'est un fait assez rare pour être souligné car en général les geshe se hâtent de repartir après l'année obligatoire pour valider la formation ès tantras.
C'est que la règle de Gyudmed est stricte, très stricte.
Cela convenait à merveille à Geshe Jampa Choedak, qui en vrai geshe kadampa, cultivait l'humilité et la frugalité. A ce jeune Occidental tibétanisant qui venait lui présenter une offrande, il répondit qu''au monastère, on a besoin de geshe. Pas de dollars !"
Il en voyait tant, de geshe plus ou moins jeunes, prendre la chemin des Etats Unis, ou d'Europe, pour ne plus en revenir, beaucoup quittant la robe pour les plaisirs profanes.
Pas loin de 40 années durant, Geshe Jampa Choedak enseigna les tantras et la philosophie aux promotions successives de jeunes geshe fraîchement émoulus. Quand une crise d'asthme montait, il attendait qu'elle passât, puis reprenait son explication comme si de rien n'était.
C'est une ultime crise qui l'aurait emporté.
A leur arrivée à Gyudmed Datsang, il était le compagnon de chambre de mon Maître, Gyudmed Khensur Rinpoche Sonam Gyaltsen, qui est d'un an son aîné. Ils étaient de grands amis.
lundi 4 octobre 2010
Sagesse universelle
Le 18 octobre 2010, à Bergues*
Salon Blanc de l'Hôtel de Ville à partir de 18h30
Conférence par Marie-Stella Boussemart
« Sagesse universelle du Bouddhisme »
Hôtel de Ville, Bergues
Entrée libre
T. +33 (0)6 84 68 09 81
* Mais si, c'est bien la ville où a été tourné le film "Bienvenue chez les ch'tis - sauf que Bergues est en terre flamande, et pas ch'ti, mais peu importe.
Salon Blanc de l'Hôtel de Ville à partir de 18h30
Conférence par Marie-Stella Boussemart
« Sagesse universelle du Bouddhisme »
Hôtel de Ville, Bergues
Entrée libre
T. +33 (0)6 84 68 09 81
* Mais si, c'est bien la ville où a été tourné le film "Bienvenue chez les ch'tis - sauf que Bergues est en terre flamande, et pas ch'ti, mais peu importe.
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