Les débats télévisés en France, aux Etats-Unis et sans doute ailleurs fleurent fort les combats pas si révolus que ça, quand des gladiateurs s'affrontaient dans une arène devant des spectateurs déchaînés, avides de sang et de cris.
De nos jours, dans nos pays tout au moins, la cruauté ne peut plus se nourrir de sang versé en public sur du sable. A défaut, avec l'aide d'impitoyables caméras, elle traque le moindre faux pas, le moindre lapsus, le moindre signe de faiblesse ou d'hésitation, et elle s'en délecte.
Elle se complaît aussi à tourner en dérision acteurs mais aussi spectateurs de la tragicomédie diffusée sur les ondes, en direct puis en rediffusion, avec des images ressorties des décennies plus tard pour mortifier les victimes.
Peu importe les projets portés. Gloire à la forme - cravate ou pas
cravate, pantalons ou robe. Gloire à l'endurance physique - essayez donc de rester plantés debout derrière un pupitre, sous le feu des projecteurs brûlants, plus de deux heures durant !
Pourtant les candidats au jeu de massacre ne manquent pas.
Au contraire, ils se disputent âprement les places dans les arènes modernes.
Par goût du pouvoir et de la célébrité ?
Ou par par altruisme et dévouement à la cause commune ?
Dans le premier cas, les gladiateurs modernes sont dignes de compassion.
Dans le second, ils sont sans doute des bodhisattvas, qui méritent admiration et gratitude.
De nos jours, dans notre pays, la cruauté se nourrit encore du sang et de la souffrance extrême des taureaux victimes de la corrida. Le site politiques-animaux.fr permet de s'informer sur la façon dont nos politiques respectent ou non les animaux. On y apprend notamment que les deux candidats qui ont débattu hier sont tous deux partisans de la corrida.
RépondreSupprimerLa question du bodhisattva ne se pose malheureusement pas pour eux...
Y.B.