La question de l'euthanasie des animaux revient très souvent.
Les animaux, comme les humains, sont des êtres animés, dotés de sensibilité et d'intelligence.
Alors, que faire quand ils arrivent en fin de vie ?
"Abréger" leurs souffrances en les euthanasiant ?
Si seulement on pouvait être sûr de les abréger, leurs souffrances !
Pour ceux qui sont totalement persuadés qu'en tout et pour tout il n'y a qu'une vie : l'actuelle, la réponse est simple : il vaut mieux abréger les souffrances.
(Seule demeure la question de déterminer qui on cherche le plus à soulager : l'animal en fin de vie, ou le propriétaire qui n'en peut plus, ou qui a autre chose à faire, ou qui trouve que cela coûte trop cher.)
En revanche, quand on envisage que la mort ne marque pas de fin définitive, qu'on en soit sûr ou qu'on s'interroge, cela devient plus délicat :
Est-ce qu'on abrège vraiment les souffrances de l'animal ou est-ce qu'on l'expédie prématurément vers quelque chose de similaire, voire de pire ?
Des personnes dotées d'une clairvoyance telle qu'elles percevraient le futur d'autrui (et d'elles-mêmes) pourraient sans doute prendre des décisions à bon escient.
En-deçà, ne joue-t-on pas aux apprentis sorciers ?
Contrairement à ce que certains disent, ne pas euthanasier ne signifie pas "ne rien faire" en abandonnant un être à son sort - sous-entendu à d'atroces souffrances.
Dans la mesure du possible, il convient certes d'apporter des soins "de confort" et de faire en sorte de calmer la douleur. (Oui, c'est onéreux, c'est vrai...)
N'existe-t-il pas une voie du milieu bannissant les extrêmes de l'acharnement thérapeutique et de l'euthanasie expéditive ?
Une collègue aurait trouvé normal – enfin selon ses dires car entre ce que l’on dit et ce que l’on ferait, il est vrai qu'il y a souvent une marge … – de hâter (d’un an en l’occurrence) la disparition d’un membre de sa famille – très gravement malade, mais apparemment bien soigné et surtout parfaitement lucide – avec la justification qu’on euthanasie bien les animaux pour leur éviter des souffrances …
RépondreSupprimerMerci donc d'alimenter la réflexion sur ce sujet qui ne me semble pas être souvent abordé si clairement et avec cette honnêteté.
MPierre
C'est très difficile dans notre société de décider de laisser l'intégralité de sa vie à un animal malade sans espoir de guérison, j'ai dû insister pour obtenir qu'un patch de morphine soit posé à mon chat en insuffisance rénale sévère, la vétérinaire a eu des mots durs à mon égard, mes proches n'ont pas compris et je l'ai accompagné jusqu'à son dernier souffle, mais souvent je me sentais coupable quand il souffrait malgré la morphine (2ème patch).
RépondreSupprimerMaintenant que la petite maya a des problèmes de santé, j'angoisse un peu à l'idée de revivre tout ça, mais relire ces instructions sur les résultats des karmas négatifs qui peuvent projeter l'être dans une existence bien pire, si sa vie ne va pas naturellement à son terme, me conforte à ne pas pratiquer (ou faire pratiquer) l'euthanasie.
Mais comme c'est dur parfois d'aller à contre courant.
Merci Marie Stella pour ce rappel
Sylvie C