Le terme "prière" est fréquemment employé, mais pas toujours avec le même sens.
Quelques exemples, en partant du vocabulaire tibétain - plus précis.
sMon lam : Dungkar Rinpoche définit smon lam comme signifiant rang nyid kyi 'dod bya'i don 'grub par smon pa.
Au cas où l'un d'entre vous n'aurait pas parfaitement suivi, traduisons
approximativement par "Souhaiter la réalisation de quelque chose que
soi-même l'on désire."
Ex. : sMon lam chen po, rendu en général en français par "la Grande Prière" (NB. les premiers traducteurs étaient des missionnaires chrétiens).
gSol 'debs : rang nyid kyi re 'dun zhu ba'i tshig brjod pa, "exprimer ses souhaits" ; "formuler ce que l'on souhaite".
Ex. : bLa ma la gsol ba 'debs pa,
"invoquer le Maître" après avoir énoncé un souhait (guérir d'une
maladie, ou d'un facteur perturbateur ; progresser sur la voie
spirituelle ; obtenir une bonne renaissance, etc.). En d'autres termes,
il s'agit ici de demander au Maître son aide et sa bénédiction afin que
se réalisent les souhaits formulés.
sNgo ba : "dédier" (des mérites) ; "dédicace" (de mérites)
Par rapport à smon lam 'debs pa, qui couvre un champ sémantique plus vaste, sngo ba
suppose d'avoir accompli quelque chose de bien (de n'importe quel
ordre), que l'on "dédie" en vue de l'accomplissement d'un objectif
précis, de préférence élevé.
Par ex., après s'être occupé d'un
animal, d'un malade, ou d'ailleurs de n'importe qui ayant eu besoin
d'une aide, on pourrait dédier les karma positifs ainsi accumulés en vue de devenir Bouddha, ou de réaliser telle ou telle qualité, ou d'atteindre tout but à son gré.
kha don byed pa
: "faire ses prières", "faire ses pratiques". Consiste pour le
pratiquant à réciter, ou à relire, régulièrement des formules et des
textes censés sous-tendre une réflexion et/ou une méditation de sa part.
Par ex; : réciter chaque fois la formule de la prise de refuge en les
trois Joyaux, ou répéter des mantra, ou chanter la Louange à Tara, etc.
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