Noël, paix et amour

En ce jour de Noël, je formule des vœux sincères et ardents 

pour que tous les êtres accèdent au plus vite au bonheur et aux causes du bonheur !

 

Bouddha Shakyamouni - Quelques éléments biographiques

Époque	Contemporain des deux rois du Magadha Bimbisâra et son fils Ajatashastru
Lieu de naissance	Lumbini (au Népal actuel)
Résidence paternelle	Kapilavastu
Père	Shuddhodana (clan des Shakya) de la caste des kshatriya (guerriers et administrateurs)
Mère	Mayadevi
Tante et mère adoptive	Mahaprajapati Gautami (qui deviendra la première nonne bouddhiste, et arhat)
Épouse	Yashodhara (qui deviendra nonne et arhat)
Fils	Rahula (qui deviendra moine et l'un des 16 arhats)
Départ du palais paternel	À 29 ans suite à quatre rencontres et prises de conscience de la pénibilité de * la vieillesse, * la maladie, * la mort, et en contraste de * la sérénité du sage
Quête de l'Éveil	Six années d'ascèses sous la direction successive des plus grands maîtres hindouistes de l'époque
Éveil	À 35 ans à Bodhgaya
Activité du Bouddha	Enseignement, établissement de la communauté
Parinirvana (càd décès)	À environ 80 ans, à Kushinagara

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C'est quoi, le bouddhisme ? / 2

Particularités	Le bouddhisme n’est pas une religion révélée. Il ne se réfère pas à un (ou des) Dieu(x) créateur(s).
L’aspect religion	Le bouddhisme est-il une religion ?          Oui, atypique, religion néanmoins : •Le bouddhisme traite de toutes les grandes questions métaphysiques - vie et mort, l'au-delà de la mort, le sacré et le profane et l'individu. • Voie de libération, il propose un large éventail de « pratiques», qui vont de la méditation au rituel en passant par l'étude ou le don. • Il est composé de communautés religieuses, hiérarchisées en fonction du niveau des vœux et engagements pris. • La transmission se fait oralement, de personne à personne, de maître à disciple. • Tout maître doit être dépositaire d'une lignée ininterrompue depuis le Bouddha.
L’aspect philosophique	Quatre systèmes principaux : •Vaibhashika : “particularistes” •Sautrantika   : “tenants des soutras” • Cittamatra     : “idéalistes” •Madhyamika : “ voie du milieu”
Quelques notions importantes	* “Réincarnation”, ou disons « passage d’une vie à une autre » -> la mort est juste une étape, qui marque la fin d’une certaine vie. Elle est cependant importante, car elle joue un rôle déterminant pour la prochaine naissance  * Loi de causalité : les karmas et leurs résultats tout ce que nous faisons, disons et surtout pensons, laisse en nous des potentialités, qui connotent et déterminent nos expériences ultérieures. * Dignité de tout être animé, susceptible d’évoluer jusqu’à atteindre l’éveil.

C'est quoi, le bouddhisme ? - 1

Apparition	En Inde, environ 6 siècles avant J.-C., il y a environ 2600 ans.
Fondateur	Le Bouddha Shakyamouni, qui a dit et répété ne pas  être d'essence divine. A 29 ans, le prince Sidartha  “quitta le monde“ profane, après avoir été marié et avoir eu un fils. A 35 ans, à l’issue de 6 années de recherches, d’ascèses et méditations, il réalisa l’Eveil. Jusqu’à sa mort, il se consacra à enseigner la voie qu’il avait expérimentée, 45 ans durant.
L’Enseignement	Soutras (enseignements exotériques) et tantras (enseignements ésotériques)   Les Enseignements du Bouddha présentent une grande diversité, car n’enseignant pas un dogme mais une méthode, le Bouddha adaptait ses explications aux attentes et capacités des auditeurs concernés.
Finalité du bouddhisme	Voie, ou encore méthode de travail sur soi, en vue d’échapper à la souffrance et d’accéder à l'éveil, et au bonheur.
Moyens	- Base commune Les trois instructions (ou entraînements) supérieurs : éthique, concentration, sagesse. = Le noble sentier octuple. - Spécifique au mahayana (y compris vajrayana) L’union de la méthode (les “qualités du coeur”, par exemple amour, compassion, bodhicitta, etc.) et de la sagesse (discernement).

Le Maître est premier

Parmi les innombrables disciples de Je Tsongkhapa, le principal était sans doute Khedrup Je (mKhas grub rje), qualifié dans les textes de "Thugs kyi sras" - "Fils du coeur", "Fils de l'esprit".

Khedrup Je était, dirais-je, un surdoué aux multiples talents et d'une exceptionnelle précocité. En très résumé, il était brillant philosophe, redoutable dialecticien, poète raffiné. Et excellent artiste. Ainsi est-ce lui qui dessina les fresques murales du temple principal de Ganden, lors de la fondation (fresques qui ont perduré jusqu'à la destruction de Ganden lors de la révolution dite culturelle...).

On raconte que, au moment de peindre le personnage central, juste derrière le "trône" de Je Rinpoche, Khedrup Je hésita et préféra demander conseil à son Maître. Celui-ci lui répondit que le mieux serait de faire figurer à cet endroit le détenteur même de l'Enseignement - bstan pa 'dzin pa po. Khedrup Je dessina donc le Bouddha Shakyamuni mais quand il montra le fruit de son travail au Maître, il s'entendit dire : "Oui, c'était aussi une possibilité. Mais à mon avis, il aurait été mieux de dessiner là le détenteur même de l'Enseignement."

Quelque peu interloqué, le jeune moine réfléchit puis il reprit ses pinceaux pour faire une nouvelle peinture sur la première. Mais cette fois il avait compris, et c'est Je Rinpoche qu'il dessina en position centrale. Depuis, dans la plupart des temples gelugpa, la statue qui siège au milieu de l'autel est celle de Je Rinpoche.

Mais cette instruction n'est en rien un monopole gelugpa. C'est bien elle que Telopa avait transmise à Naropa, qui a son tour la fit comprendre à Marpa, qui...
Même le Boudha Shakyamouni l'avait reçue de son Maître - Manjushri. Mais ceci est une autre histoire.

Les 51 facteurs mentaux selon Asanga

Les 51 facteurs mentaux   Cf. L'Abhidharmasamuccaya d'Asanga

5 facteurs omniprésents / sarvatraga 1. sensation / vedana 2. identification / samjna 3. volition (karma) / cetana 4. contact / sparsha 5. attention / manaskara	6 facteurs perturbateurs de base (klesha) /  mulaklesha 1. attachement / raga 2. irritation / pratigha 3. orgueil / mana 4. ignorance /  avidya 5. doute / vicikitsa 6. vues erronées / dtsti
5 facteurs à objets déterminés / viniyata 1. aspiration / chanda 2. détermination / adhimoksha 3. mémoire / smrti 4. concentration / samadhi 5. sagesse / prajna	20 facteurs perturbateurs secondaires /  upaklesha 1. colère / krodha 2. rancune / upanaha 3. dissimulation / mraksha 4. animosité / pradasha 5. jalousie / irshya 6. avarice / matsarya 7. hypocrisie / shathya 8. fausseté / maya 9. suffisance / mada 10. méchanceté / vihimsa 11. manque de dignité / ahrikya 12. absence de honte / anapatrayana 13. torpeur / styana 14. dispersion, excitation / auddhatya 15. manque de foi / ashraddhya 16. paresse / kausidya 17. laisser-aller / pramada 18. mémoire a-morale, "oubli" / musitasmrita 19. pseudo sagesse /  asamprajnya 20. distraction / viksepa
11 facteurs vertueux / ekadasha-kushala 1. foi / shraddha 2. scrupule / hri 3. honte / apatrapya 4. non-attachement / alobha  5. non-aversion / advesa 6. non-ignorance / amoha 7. enthousiasme / virya 8. maniabilité / prachrabdhi 9. autodiscipline / apramada 10. équanimité / upeksha 11. non-violence / avihimsa	4 facteurs changeants / aniyata 1. sommeil / middha 2. regret / kaukrtya 3. investigation / vitarka 4. analyse / vicara

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[1] Traduit en français par Walpola Rahula, Le Compendium de la super-doctrine, EFEO, 1971.

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Posture de Vairocana

Posture (skt asana) en 7 ou 8 points de Vairocana

Posture d'équilibre mental et physique symbolisé par les deux parties égales du dorje (skt vajra).

1 - Les jambes sont dans la position du lotus ou du demi-lotus

2 - Les deux mains reposent dans le moudra de l’équanimité méditative,

Placer les mains en ligne droite au-dessus du nombril

Les mains sont tenues ouvertes, la paume au dessus, et horizontales juste au-dessous du niveau du nombril, posées l'une au-dessus de l'autre, la main droite dans la main gauche, le médius touchant celui de l'autre main, les pouces touchant les bases des index.

3 - Le dos doit être aussi droit qu’une flèche

Redresser la colonne vertébrale. Développer le diaphragme

4 - Les dents et les lèvres sont dans une position naturelle et le bout de la langue est collé au palais.

5 -  La tête est légèrement penchée vers l’avant.

5 - Les dents et les lèvres sont dans une position naturelle et le bout de la langue est collé au palais.

Appuyer la langue contre le palais

6 - Les yeux regardent vers le bas en suivant les ailes du nez.

L'esprit est ordinairement contrôlé par les sens. C'est principalement la vue qui exerce ce contrôle. Donc, sans cligner les yeux ni les bouger, laisser aller le regard soit vers la pointe du nez, soit devant soi, à une distance d'environ 1à 2 mètres devant soi

7-  Les épaules sont droites, ni trop tendues ni trop relâchées, juste un peu surélevées, à la manière d’un oiseau qui s’apprêterait à s’envoler

- Jeter la poitrine en avant avec les épaules en arrière.

- Courber le coup en forme de crochet, le menton reposant contre l’œsophage

- La nuque est déroulée, le haut du crâne comme tenu par un fil venant du ciel.  

8 - Motivation

Les effets

• La position des jambes croisées régularise l'aspiration.
• La position d'équilibre égalise la chaleur vitale du corps.
• Le redressement de la colonne vertébrale en même temps que l'élévation du diaphragme régularise le fluide nerveux qui imprègne tout le corps.
• La flexion du cou régularise l'expiration.
• Placer la langue contre le palais en même temps que l'on centre le regard permet de canaliser l'énergie dans le canal central + évite le desséchement de la bouche.
• Yeux mi-clos : évite distraction (yeux grands ouverts) et somnolence (yeux fermés)