Si les monastères bouddhistes du Pays des neiges partagent le même Vinaya, ils possèdent en sus un règlement qui leur est propre, conçu par le fondateur, puis adapté au fil des générations.
Par ailleurs, ils ne suivent pas tous le même programme.
Ici, l'accent est mis sur la méditation, là sur les rituels, ailleurs sur l'étude de la médecine, des tantra ou de la philosophie, etc.
Les monastères dans lesquels est enseignée la philosophie de manière systématique sont dénommés mtshan nyid grva tshang.
Citons chez les gelugpa les deux collèges de Ganden, certains collèges de Sera, Drepung, Tashilhunpo, Labrang Tashikyil (eh non, pas tous), ou encore Ratö et Dagpo Datsang.
Pour autant, n'allez pas imagniner que TOUS les moines de ces communautés étaient des logiciens patentés. Selon les cas, les dialecticiens pouvaient représenter un tiers ou une petite moitié des effectifs.
Et tous ne devenaient pas des geshe, encore moins des geshe lharampa.
Le titre de geshe, qui signifie avant tout "ami spirituel", ou "maître spirituel" et peut s'appliquer aussi bien à une femme qu'à un homme, n'est guère utilisé dans le sens de "docteur en philosophie" que dans les trois grands monastères du Centre du Tibet : Ganden, Sera et Drepung. Parmi les quatre niveaux de geshe, trône au sommet celui de geshe lharampa ("érudit de Lhasa") à raison de 16 candidats maximum par an, pour les trois monastères confondus - qui comptaient chacun des milliers de moines !
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