"Par hasard", ou en traduction bouddhique : par un concours de circonstances ne devant rien au hasard (le pauvre, que pourrait-il y faire, lui qui n'existe pas ?) et tout aux karma (les miens, forcément), j'ai vu hier soir un bout d'émission à propos de l'Appel du 18 juin (1940).
Sous l'éclairage du Dharma, des faits naguère étudiés à l'école prennent une toute autre dimension.
"L'Histoire, ou les inconvénients du samsara illustrés." Magnifiquement. Tragiquement.
La loi de causalité à l'oeuvre, à chaque instant, impitoyablement. C'en serait presque risible si ce n'était pas si triste, et si douloureux.
La douleur n'est-elle pas la cause de la recherche du bonheur stable et durable ?
RépondreSupprimerIl faut donc s'en réjouir ! Voilà la leçon du malheur : la sagesse !
Cher Stéphane,
RépondreSupprimerJuste histoire d'alimenter ma réflexion, voici ce que m'inspire votre billet :
1. Qu'entendez-vous par "douleur" : "douleur" au sens ordinaire - sensations pénibles", ou au sens large, incluant les sensations souillées agréables et neutres ?
2. Non, ce n'est en aucun cas "la douleur" qui serait la cause de la recherche du bonheur stable et durable.
C'est la sagesse, quand elle discerne le caractère vain et décevant des bonheurs ordinaires et imparfaits du samsara.
3. La vue du malheur d'autrui n'est-elle pas avant tout cause de compassion ?
Transformer les conditions défavorables en conditions favorables est sans doute sagesse.
Encore faut-il savoir le faire.
Du jour où l'on y réussit, on peut sans doute se réjouir des "obstacles rencontrés par soi-même, que l'on va transmuer en atouts. Mais pas de ceux d'autrui.
Prendre conscience du caractère vain et pitoyable du samsara pour n'en avoir plus que dégoût, est un premier palier, incontournable, de l'escalier sagesse.
Oui certes, c'est la vue de la masse de souffrance du champ de tous les êtres, qui engendre la compassion, la vue de l'égalité de soi même et d'autrui l'amour, la vue de sa propre douleur la première cause de recherche de la Voie qui mène au bonheur.
RépondreSupprimerLa volonté de libérer autrui de la souffrance est alors la cause et la force qui doit mener à trouver la Voie, la parcourir, la vérifier, la valider, pour pouvoir enfin la proposer comme une médecine à ceux qui la cherchent encore.
Cette voie ne peut-être un système connu, elle est vide d'existence intrinsèque, elle est interdépendante, elle est vacuité, et on le réalise une fois que les systèmes ont été parcourus et épuisés.
Mais sans la douleur qui nous indique très clairement l'absence de chemin, le chemin ne pourrait pas être parcouru.
De la même façon, quelque soit le pays et l'époque, c'est bien parce qu'on est excédé d'être perdu et sans carte, que l'on décide de créer des cartes pour que chacun puisse trouver son chemin et ne plus se perdre.
Il est indiscutable que, si la souffrance n'existait pas, il n'y aurait aucune raison de vouloir s'en défaire.
RépondreSupprimerA titre personnel, pour autant, je ne vois pas pourquoi il y aurait lieu de se réjouir de la douleur.
Se réjouir qu'existe un chemin pour se délivrer de la souffrance - puisqu'elle existe hélas -, oui, bien sûr.
Existe-t-elle vraiment ?
RépondreSupprimerEst-il quelque chose pour exister "vraiment " ?
RépondreSupprimerPour "relative", ou si l'on préfère "conventionnelle", qu'elle soit, la douleur est par définition ... douloureuse.
N'est-ce justement pas là, par cette sensation relative, que l'on peut découvrir ce qui est et ce qui n'est pas la Voie ?
RépondreSupprimerSans la douleur comme indicateur, comment apprendre ce qu'il faut ou ne faut pas faire ?
Est-ce qu'alors "l'au delà" de la douleur signifie la totale extinction de la douleur comme existante réellement, ou comme étant lui même un état relatif, la douleur étant toujours potentiellement présente, tout comme dans l'état de douleur l'état "au delà de la douleur" est potentiellement présent lui aussi ?